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26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 15:15

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La naissance de l’homme entre deux arbres

 

Il y a déjà bien longtemps, un être singulier, fait de poussière d’étoile et de poussière de terre, est né entre deux arbres. Le premier s’appelait l’arbre de la connaissance, le second l’arbre de vie. Ces arbres étaient plus vieux que le monde mais jamais personne n’avait osé goûter de leurs fruits, parce qu’ils étaient, en même temps, porteurs de vie et porteurs de mort. C’étaient les deux axes du monde, de l’homme et de la terre, et de l’univers tout entier.

 

Depuis l’origine, l’homme, né entre deux arbres, a toujours été assis entre deux chaises et s’est trouvé constamment amené à chercher un équilibre souvent instable. On le disait originaire du ciel et de la terre et fait de chair et d’esprit. S’il s’enfermait dans la chair, il finissait par perdre son souffle. S’il ne rêvait que de ciel, alors la chute était terrible. Bien plus, il avait été fait homme et femme : l’homme ne pouvait rien sans la femme et la femme ne pouvait rien sans l’homme.

 

En fait l’homme a mis longtemps pour naître ou disons qu’il n’en finit pas de naître. Au début, et c’étaient les temps heureux du paradis, il vivait au milieu des plantes et des animaux comme s’il avait été lui-même l’un des leurs. Nous croyons que les plantes et les animaux ne parlent pas  et pourtant lui connaissait leur langage et communiquait facilement avec eux par la voix, les gestes et les couleurs. Parmi les animaux, il y en avait un qui avait un très grand prestige. C’était le serpent. A l’origine, il était dénué de toute protection et se trouvait à la merci de tous ses congénères. Alors, la rumeur dit qu’il s’est plaint au créateur, qui l’avait si mal loti. A la vue de ses multiples blessures et attendri par sa peine, le créateur fut pris de compassion et lui donna un pouvoir extraordinaire : le pouvoir de mort sur l’autre. Depuis il est respecté et écouté. On le dit sage et avisé. Mais il est aussi un peu rusé.

 

Or il avait remarqué depuis longtemps que l’homme et la femme n’étaient pas des animaux comme les autres. Son instinct et même son intuition ne le trompaient jamais. Alors, il a pensé qu’ils pourraient percer le mystère des deux arbres entre lesquels ils étaient nés.  Pour cela il faudrait commencer par manger leurs fruits que personne n’avait osé toucher jusqu’ici. Les aidant à lever l’interdit accepté par tout le monde, il leur conseilla de commencer par l’arbre de la connaissance, s’adressant d’abord à la femme qu’il sentait plus disponible pour une nouvelle aventure. Séduite par la beauté des fruits et par leur odeur, elle mangea et entra dans des délices insoupçonnés qu’elle voulut partager avec l’homme. Alors leurs yeux s’ouvrirent. Ils comprirent aussitôt qu’ils étaient différents de tous les animaux. Leur responsabilité grandit tout à coup : ils devaient être les jardiniers de la terre pour faire prospérer les deux arbres qui supportaient l’univers. Mais, en même temps, ils furent pris de vertige car ils eurent tout à coup conscience de leur manque  pour assumer une tâche aussi prestigieuse. Ils devaient choisir entre le bien et le mal, au risque de se tromper. Bien plus ils devenaient les partenaires de Celui qu’ils considéraient comme le Créateur, sujets comme lui à part entière, et eurent aussitôt peur de lui faire de l’ombrage.

 

C’est surtout leur manque qui les inquiéta face à la toute-puissance de leur nouveau partenaire. Celui-ci, selon ce que dit le mythe, se comporta comme un père avec ses enfants, élevant la voix et leur faisant la leçon pour éviter qu’ils ne s’égarent sur un chemin aussi périlleux. Il leur fit comprendre à demi mot que leur manque, plus visible chez la femme que chez l’homme, n’était qu’une faiblesse apparente. Il l’emportait de beaucoup sur le pouvoir de mort dont bénéficiait le serpent. En fait le pouvoir de mort était l’outil de la toute-puissance à laquelle ils devaient eux-mêmes renoncer s’ils voulaient faire prospérer les deux arbres du jardin. La démarche fondamentale qui allait humaniser l’homme et la femme était le grand passage qui  va de la toute-puissance du pouvoir (de mort) à la force du manque. Et il en est toujours ainsi aujourd’hui.

 

L’homme et la femme mirent longtemps à comprendre la nouvelle logique dans laquelle ils étaient maintenant engagés. C’est pourquoi ils durent attendre pour s’intéresser à l’arbre de vie lui-même. Si le manque l’emportait sur la toute-puissance du pouvoir (de mort), c’est qu’il était indispensable pour alimenter l’élan de la vie et le désir. Dans le nouveau statut auquel ils étaient appelés, paradoxalement, le manque devenait la véritable énergie de l’homme ancré dans le désir de connaître et de vivre. Il n’y avait pas de désir sans manque, comme il n’y a pas d’arbre de vie sans arbre de la connaissance.

 

Pour accéder à l’arbre de vie, l’homme et la femme ont commencé  par gérer, à leur mesure, l’arbre de la connaissance. C’est lui qui devait apporter l’outil nécessaire pour développer l’autre arbre qui lui faisait face. Depuis toujours, la connaissance est la condition de l’action dans tous les domaines. Mais la connaissance qui ne prend pas conscience de son manque peut devenir l’arme de la toute-puissance et peut désorganiser complètement la vie.

 

Depuis les premiers hommes, de nombreuses années passèrent : des siècles multiples  et même  plus d’une cinquantaine de millénaires se succédèrent. Peu à peu la connaissance se développa donnant naissance à la connaissance scientifique. Or, lorsque celle-ci s’intéresse à la seule biologie ou à la seule physique, elle ignore tout ou presque de la vie spirituelle, qui est une dimension essentielle de la vie humaine elle-même. Bien plus entre l’arbre de la connaissance et l’arbre de vie, il y a l’arbre du sujet, incarné par l’homme singulier. Sans la prise de conscience de tout ce qui lui échappe, le chercheur peut devenir aujourd’hui un apprenti sorcier, qui met en péril l’ordre du monde et l’équilibre des individus, s’il veut intervenir sans précaution sur l’arbre de la vie.

 

Il arrive enfin, aujourd’hui, un moment où le chercheur se heurte à un manque radical, qu’il est appelé à respecter s’il veut poursuivre honnêtement son travail. La dynamique de sa recherche, en effet, l’amène normalement à traquer l’origine des phénomènes et même l’origine de la vie et de l’univers, et à déplier ainsi une partie du mystère qui hante les hommes depuis toujours. Mais peut-il aller au-delà de l’origine ? En scientifique il semble qu’il ne le pourra jamais. Et s’il pensait y accéder, il pourrait devenir un monstre dangereux pour  l’arbre de vie lui-même. Mais s’il accepte, comme beaucoup d’autres, de reconnaître l’infirmité radicale de l’être humain qu’il est, il pourra peut-être la dépasser en faisant naître l’homme  qu’il n’est pas encore. Entre l’arbre de la connaissance et l’arbre de vie.       

                                                                                                                                                                                                                                                      Etienne Duval

 

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commentaires

M
<br /> <br /> L'arbre ungali<br /> <br /> <br /> par Matt Maxwell<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Dans un pays d’Afrique, il fait très chaud.<br /> <br /> <br /> Dans un pays d'Afrique, on n'a pas d'eau.<br /> <br /> <br /> Tous les animaux veulent voir l'arbre ungali<br /> <br /> <br /> Parce qu'ii peut faire de la magie.<br /> <br /> <br /> Refrain<br /> <br /> <br /> L'arbre ungali, on veut de la pluie.<br /> <br /> <br /> L'arbre ungali, on veut de la pluie.<br /> <br /> <br /> Tu peux faire de la magie, l'arbre ungali.<br /> <br /> <br /> Monsieur lion, qu'est-ce qu'on fait?<br /> <br /> <br /> II ne pleut pas c'est vrai.<br /> <br /> <br /> Tout le monde a soif.<br /> <br /> <br /> Est-ce que tu peux nous aider?<br /> <br /> <br /> A l'arbre ungali, tu dois aller.<br /> <br /> <br /> Dis le nom de l'arbre il peut nous aider.<br /> <br /> <br /> Dis qu'on n'a pas d'eau ici.<br /> <br /> <br /> N'oublie pas le nom de l'arbre ungali.<br /> <br /> <br /> Refrain<br /> <br /> <br /> Le guépard court et tombe,<br /> <br /> <br /> Se frappe la tête, se fait mal a la jambe,<br /> <br /> <br /> II oublie le nom de l'arbre ungali<br /> <br /> <br /> Je peux y aller, je veux parler<br /> <br /> <br /> A l'arbre ungali<br /> <br /> <br /> Non tortue, tu ne cours pas vite,<br /> <br /> <br /> Tu n'es pas assez rapide.<br /> <br /> <br /> Tu ne peux pas aller a l'arbre ungali.<br /> <br /> <br /> Refrain<br /> <br /> <br /> Les autres animaux font le voyage aussi<br /> <br /> <br /> Pour voir l'arbre ungali,<br /> <br /> <br /> Mais iis tombent, se frappent la tête,<br /> <br /> <br /> lis oublient le nom de l'arbre, c'est bête,<br /> <br /> <br /> lis oublient le nom de l'arbre ungali.<br /> <br /> <br /> La tortue est bonne et sage.<br /> <br /> <br /> Maintenant elle fait le voyage.<br /> <br /> <br /> Comme toujours, elle prend son temps.<br /> <br /> <br /> Quand elle arrive, elle n'oublie pas<br /> <br /> <br /> le nom,<br /> <br /> <br /> Quand elle arrive, elle n'oublie pas le<br /> <br /> <br /> nom de l'arbre ungali.<br /> <br /> <br /> Refrain 3x<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> <br /> L’Arbre à paroles<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> http://christinepaul.free.fr/spip.php?article25<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Le châtaignier ou l’arbre à pain des Cévennes<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "Le châtaignier est le roi de nos montagnes, il s'est emparé de proche en proche de notre terre cévenole et l'occupe despotiquement. Son vaste tronc rugueux,<br /> écaillé, se montre partout, étendant sur nos campagnes des bras énormes qui les embrassent jalousement. Quel éclat dès les premières tiédeurs du printemps ! De magnifiques bourgeons gommeux<br /> paraissent au bout des branches, où, touchés par le soleil nouveau, ils éclatent semblables à de grosses pierreries. Puis viennent les feuilles, tendres d'abord et blanches comme le lait,<br /> robustes ensuite et vertes comme l'herbe des prés. Vers mai, des rameaux bruissants ombragent tout le pays, décorés de délicates pyramides en fleur... II faut voir la joie de nos paysans à cette<br /> nature renouvelée qui leur promet toutes les richesses car I'abondance des châtaignes, en nos contrées, c'est la porcherie grasse et pesante, la volaille arrondie pour le marché, le mulet pourvu<br /> d'avoine, c'est chacun faisant rebondir sur son ventre plein, un gousset sonnant. Le châtaignier se complaît à tel point en nos monts d'Orb rocailleux, qu'après en avoir aspiré les sucs<br /> nourriciers, s'il trouve quelque silex perdu aux couches schisteuses du sol, il l'enveloppe de ses racines, le filtre, l'épuise comme le reste et le garde. Cela explique comment il arrive que,<br /> des souches ayant été mises au feu, les pierres à fusil noyées dans les matières ligneuses détonent comme des bombes, blessent les gens et endommagent les vaisseliers"<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "Les châtaignes, chez nous, c'est le pain ; et l'homme est ainsi fait que, lorsque le pain lui est promis avec abondance, il entre en joie. Le pain sera la vie pour<br /> lui et plus on en aura dans la huche, plus on se sentira vivre, plus en réalité on vivra. De là dans nos Cévennes pauvres, des fêtes retentissantes, des fêtes à verres pleurants, des fêtes à<br /> coups de poings sonores au cabaret ou sur la Place du village..., (fêtes) qui ne sont pour nos montagnards qu'une prestation bruyante contre la faim, cette louve décharnée hurlant sans cesse à<br /> leur porte, les talonnant sans cesse par les sentiers"<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ferdinand Fabre (1827-1898), romancier natif de Bédarieux<br /> <br /> <br /> <br />
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R
<br /> <br /> <br /> La trinité de Roublev ou les trois anges sous le chêne de Mambré<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Manifestement, le chêne de Mambré évoque l’arbre de vie. Ici, la venue impromptue d’un enfant est associée au manque de deux vieillards, incapables d’avoir une<br /> progéniture à leur âge. Seuls ceux qui manquent peuvent s’approcher de l’arbre de vie car la vie est un don. Et le manque est là pour relancer le désir, qui fait vivre, car il n’est pas de désir<br /> sans manque. L’avenir fermé s’est soudain ouvert car l’hôte mystérieux est venu lever l’obstacle intérieur qui empêchait la vie de passer.<br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> Abraham et le chêne de Mambré<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Yahvé lui apparut au Chêne de Mambré, tandis qu'il était assis à l'entrée de la tente, au plus chaud du jour.<br /> <br /> <br /> Ayant levé les yeux, voilà qu'il vit trois hommes qui se tenaient debout près de lui; dès qu'il les     vit, il courut de l'entrée de la<br /> Tente à leur rencontre et se prosterna à terre.<br /> <br /> <br /> Il dit : Monseigneur, je t'en prie, si j'ai trouvé grâce à tes yeux, veuille ne pas passer près de ton     serviteur sans<br /> t'arrêter.<br /> <br /> <br /> Qu'on apporte un peu d'eau, vous vous laverez les pieds et vous vous étendrez sous l'arbre.<br /> <br /> <br /> Que j'aille chercher un morceau de pain et vous vous réconforterez le cœur avant d'aller plus loin;  c'est bien pour cela que vous êtes passés<br /> près de votre serviteur ! Ils répondirent : Fais donc comme tu as dit.<br /> <br /> <br /> Abraham se hâta vers la tente auprès de Sara et dit : Prends vite trois boisseaux de farine, de fleur de farine, pétris et fais des galettes.<br /> <br /> <br /> Puis Abraham courut au troupeau et prit un veau tendre et bon; il le donna au serviteur qui se hâta de le préparer.<br /> <br /> <br /> Il prit du caillé, du lait, le veau qu'il avait apprêté et plaça le tout devant eux; il se tenait debout près d'eux, sous l'arbre, et ils mangèrent.<br /> <br /> <br /> Ils lui demandèrent : Où est Sara, ta femme ? Il répondit : Elle est dans la tente.<br /> <br /> <br /> L'hôte dit : Je reviendrai vers toi l'an prochain; alors, ta femme Sara aura un fils. Sara écoutait, l'entrée de la tente, qui se trouvait derrière lui.<br /> <br /> <br /> Or Abraham et Sara étaient vieux, avancés en âge, et Sara avait cessé d'avoir ce qu'ont les femmes.<br /> <br /> <br /> Donc, Sara rit en elle-même, se disant : Maintenant que je suis usée, je connaîtrais le plaisir ! Et mon mari qui est un vieillard !<br /> <br /> <br /> Mais Yahvé dit à Abraham : Pourquoi Sara a-t-elle ri, se disant : Vraiment, vais-je encore enfanter, alors que je suis devenue vieille ?<br /> <br /> <br /> Y a-t-il rien de trop merveilleux pour Yahvé ? A la même saison l'an prochain, je reviendrai chez toi et Sara aura un fils.<br /> <br /> <br /> Sara démentit : Je n'ai pas ri, dit-elle, car elle avait peur, mais il répliqua : Si, tu as ri.<br /> <br /> <br /> S'étant levés, les hommes partirent de là et arrivèrent en vue de Sodome. Abraham marchait avec eux pour les reconduire.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bible de Jérusalem, Genèse 18<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> <br /> Bouddha sous l’arbre de l’éveil<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Au moment où l’homme a trouvé sa place, le serpent trouve aussi la sienne. Lorsque l’homme a parfaitement intégré le serpent, qui est aussi une partie de lui-même,<br /> celui-ci se met à son service ; il n’est ni le mal  ni l’ennemi de l’être humain.  Il est peut-être tout simplement ce qui le relie à la terre.<br /> <br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Bouddha, l’arbre et le serpent après l’éveil<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> …<br /> <br /> <br /> 7 jours sous l'arbre Mucalinda (mucalinda sattāha)<br /> <br /> <br /> Ensuite, Bouddha alla auprès d'un étang situé à 51 envergures d'homme au sud-est de l'arbre de l'éveil, et s'assit sous un arbre du même nom, situé au bord de cet<br /> étang. Il goûta à la paix de nibbāna sept jours durant. Il y eut de fortes et incessantes précipitations pendant les sept jours, ainsi qu'un vent froid. Comme le roi des<br /> dragons-serpents, qui vivait dans l'étang, aperçut Bouddha, il se précipita auprès de lui avec l'idée suivante :<br /> <br /> <br /> « Je vais le protéger contre la pluie, le froid, le chaud, le vent, le soleil, les serpents et les taons. »<br /> <br /> <br /> (Le dragon-serpent ignorait que Bouddha était absorbé en nibbāna et que quiconque le fut était naturellement et parfaitement protégé de<br /> tout. Toutefois, son intention et son action furent génératrices de beaucoup de kusala.) S'enroulant autour de Bouddha, il fit sept tours autour de lui, et plaça sa tête<br /> juste au-dessus de lui, remplissant ainsi la fonction d'un parapluie, le cou gonflé pour le rendre large.<br /> <br /> <br /> Au bout de sept jours, comme la pluie et le vent cessèrent, le dragon-serpent se déroula et prit l'apparence d'un homme juste pour pouvoir se prosterner<br /> convenablement devant lui. Émergeant de nibbāna, Bouddha prononça à haute voix :<br /> <br /> <br /> « Heureux sont les arahant qui ont expérimenté nibbāna à l'aide des quatre magga !<br /> Heureux sont les êtres qui ont éliminé dosa, rāga et māna ! Heureux sont ceux qui possèdent la patience ! Heureux sont ceux qui font<br /> preuve de bienveillance envers les êtres ! »<br /> <br /> <br /> http://www.dhammadana.org/bouddha/eveil/49_jours.htm<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Une mort qui repose la question de la vie<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ce jugement est assez semblable à celui qui a permis à Salomon de savoir à qui appartenait l’enfant que se disputaient deux femmes, probablement deux<br /> prostituées.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je vais essayer de rester dans l’esprit même de Salomon. Comment peut-on être l’assassin de son père s’il est vraiment mort ? Le  3è fils qui préfère<br /> refuser l’héritage de son père, plutôt que de tirer une flèche sur son cadavre, est celui qui manifeste le plus d’amour pour le disparu.  Il est donc aussi le plus proche. Par<br /> son attitude, il manifeste qu’au-delà d’une mort réelle, son père est encore vivant, d’une vie autre que la vie terrestre. En dernière instance, seul l’amour a vraiment accès à la vérité.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> J’exprime ici ce que révèle la logique du texte. D’ailleurs lorsqu’on analyse avec un peu de précision, le récit de la chute, on découvre que l’homme ne peut avoir<br /> accès à l’arbre de vie s’il ne passe pas par la mort, s’il n’assume pas sa dimension mortelle : c’est une manière de montrer que la vie, dans son mystère et sa réalité profonde, ne peut<br /> apparaître qu’au-delà de la mort. D’autres croyants diront que si Dieu a créé l’homme par amour, cet amour et donc l’homme lui-même ne peuvent disparaître avec la mort. La mort serait le lieu<br /> d’une recréation de l’homme.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Nous sommes ici dans le domaine de la foi, c’est-à-dire au-delà de ce que peut montrer une argumentation rationnelle. Il s’agit alors de savoir si la connaissance<br /> se réduit à la démarche rationnelle. En tout cas, l’argumentation rationnelle elle-même, pour être authentique, doit laisser place à une interrogation possible sur l’au-delà de la mort,<br /> interrogation à laquelle elle ne peut pas répondre.<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Le jugement de Salomon : le cadavre et l’héritage<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Etienne, dans ton commentaire "Le manque particulier qu’est la mort" il y a une question en suspens ; mais qu’est-ce que la mort ? Nous savons tous que la mort<br /> physique (la partie la plus visible notre corps) redevient poussière. Très souvent on entend même dire que l’âme et l’esprit sont interchangeables ou bien que nous pouvons perdre l’esprit ou<br /> encore que l’on peut vendre notre âme.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ce conte pourra peut être nous éclairer en partie à sur cette vaste question. Le jour ou Salomon hérita du trône de son père, il fut accosté par Banaias capitaine<br /> des gardes de David<br /> <br /> <br /> « Seigneur les trois fils d'un chef demandent votre arbitrage! S'ils n'obtiennent pas satisfaction ils menacent de lancer leurs troupes contre les autres! » Le<br /> danger était réel. Si Salomon échouait la tentative de conciliation, il y aurait des dizaines de morts! Et il serait obligé d'envoyer ses propres soldats contre les rebelles. « Convoque-les sur<br /> l'esplanade. J'y rendrai mon jugement »<br /> <br /> <br /> <br /> Banaias était effaré. Un jugement! David n’aurait pas osé utiliser cette procédure. Il aurait essayé d’apaiser les querelleurs et, en cas d'échec, aurait mené une guerre expéditive.<br /> <br /> <br /> Les courtisans s'étaient rassemblés pour assister au jugement. Beaucoup misaient sur l'échec du roi qui le condamnerait à renoncer au trône. Des ambitions déçues se<br /> réveillaient. Salomon s'assit sur un siège pliant à croisillons, au centre de l'esplanade, face à trois jeunes gens qui portaient dans leurs bras le cadavre d'un vieillard à la barbe noire. « Que<br /> voulez-vous? » Interrogea le roi. « Ce qui m'est dû, mon père, sur son lit de mort, a révélé qu'un seul de nous trois était son fils véritable et qu'il lui léguait la totalité de ses biens. Il a<br /> rendu son âme avant de le désigner. Je sais que je suis son fils. Ces deux imposteurs contestent mon bon droit ». répondit l'aîné des trois frères. « Personne ne peut connaître le secret des<br /> morts partageons » affirma le cadet. « Je refuse, la volonté de mon père doit être respectée ». Dit le troisième<br /> <br /> <br /> « Remettez le cadavre de votre père à Banaias », ordonna Salomon. Il l'attachera à un pilier, au fond de l'esplanade. A chacun d'entre vous, il donnera un arc et<br /> une flèche. « Vous viserez le cadavre. Le meilleur tireur sera l'héritier. » Des murmures animèrent l'assistance. Les trois plaideurs étaient obligés d'accepter. L'aîné fut le plus prompt. Dès<br /> que Banaias s'écarta de la dépouille, il tira. Le projectile transperça la main. Le cadet, satisfait par ce tir médiocre, prit le temps de viser. La flèche se ficha dans le front du mort. Le coup<br /> était parfait. Le plus jeune tendit l'arc, pointant le trait vers le cœur.. Furieux, il jeta son arme à terre. «C'est indigne, protesta-t-il. Je ne serai pas l'assassin de mon père, fût-il réduit<br /> à l'état de cadavre. Je préfère devenir pauvre.»<br /> <br /> <br /> <br /> Alors qu'il quittait l'esplanade à grandes enjambées, Salomon l'interpella. « Reste ici et sois le digne héritier d'un chef de clan. Toi seul peux être son fils ».<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bonne journée, Danièle<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Le Coffre au Trésor<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> La cupidité, qui détruit l’arbre de vie<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le trésor du baobab<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Un jour de grande chaleur, un lièvre fit halte dans l’ombre d’un baobab, s’assit sur son train et contemplant au loin la brousse bruissante sous le vent brûlant, il<br /> se sentit infiniment bien. « Baobab, pensa-t-il, comme ton ombre est fraîche et légère dans le brasier de midi ! » Il leva le museau vers les branches puissantes. Les feuilles se<br /> mirent à frissonner d’aise, heureuses des pensées amicales qui montaient vers elles. Le lièvre rit, les voyant contentes. Il resta un moment béat, puis clignant de l’oeil et claquant de la<br /> langue, pris de malice joyeuse : « Certes ton ombre est bonne, dit-il. Assurément meilleure que ton fruit. Je ne veux pas médire, mais celui qui me pend au-dessus de la tête m’a tout<br /> l’air d’une outre d’eau tiède. Le baobab, dépité d’entendre ainsi douter de ses saveurs, après le compliment qui lui avait ouvert l’âme, se piqua au jeu. Il laissa tomber son fruit dans une<br /> touffe d’herbe. Le lièvre le flaira, le goûta, le trouva délicieux. Alors il le dévora, s’en pourlécha le museau, hocha la tête. Le grand arbre, impatient d’entendre son verdict, se retint de<br /> respirer. « Ton fruit est bon, admit le lièvre. » Puis il sourit, repris par son allégresse taquine, et dit encore : « Assurément, il est meilleur que ton coeur. Pardonne ma<br /> franchise : ce coeur qui bat en toi me paraît plus dur qu’une pierre ». Le baobab, entendant ces paroles, se sentit envahi par une émotion qu’il n’avait jamais connue. Offrir à ce petit<br /> être ses beautés les plus secrètes, Dieu du ciel, il le désirait, mais, tout à coup, quelle peur il avait de les dévoiler au grand jour ! Lentement, il entrouvrit son écorce. Alors<br /> apparurent des perles en colliers, des pagnes brodés, des sandales fines, des bijoux d’or. Toutes ces merveilles qui emplissaient le coeur du baobab se déversèrent à profusion devant le lièvre<br /> dont le museau frémit et les yeux s’éblouirent. « Merci, merci, tu es le meilleur et le plus bel arbre du monde, » dit-il, riant comme un enfant comblé et ramassant fiévreusement le<br /> magnifique trésor.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Il s’en revint chez lui, l’échine lourde de tous ces biens. Sa femme l’accueillit avec une joie bondissante. Elle déchargea à la hâte de son beau fardeau, revêtit<br /> pagnes et sandales, orna son cou de bijoux et sortit dans la brousse, impatiente de s’y faire admirer de ses compagnes.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Elle rencontra une hyène. Cette charognarde, éblouie par les enviables richesses qui lui venaient devant, s’en fut aussitôt à la tanière du lièvre et lui demanda où<br /> il avait trouvé ces ornements superbes dont son épouse était vêtue. L’autre lui conta ce qu’il avait dit et fait, à l’ombre du baobab. La hyène y courut, les yeux allumés, avides des mêmes biens.<br /> Elle y joua le même jeu. Le baobab que la joie du lièvre avait grandement réjouie, à nouveau se plut à donner sa fraîcheur, puis la musique de son feuillage, puis la saveur de son fruit, enfin la<br /> beauté de son coeur.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Mais, quand l’écorce se fendit, la hyène se jeta sur les merveilles comme sur une proie, et fouillant des griffes et des crocs les profondeurs du grand arbre pour<br /> en arracher plus encore, elle se mit à gronder : « Et, dans tes entrailles, qu’y a-t-il ? Je veux aussi dévorer tes entrailles ! Je veux tout de toi, jusqu’à tes<br /> racines ! Je veux tout, entends-tu ? » Le baobab, blessé, déchiré, pris d’effroi, aussitôt se referma sur ses trésors et la hyène insatisfaite et rageuse s’en retourna bredouille<br /> vers la forêt. Depuis ce jour, elle cherche désespérément d’illusoires jouissances dans les bêtes mortes qu’elle rencontre, sans jamais entendre la brise simple qui apaise l’esprit. Quant au<br /> baobab, il n’ouvre plus son coeur à personne. Il a peur. Il faut le comprendre : le mal qui lui fut fait est invisible, mais inguérissable.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> En vérité, le coeur des hommes est semblable à celui de cet arbre prodigieux : empli de richesses et de bienfaits. Pourquoi s’ouvre-t-il si petitement quand il<br /> s’ouvre ? De quelle hyène se souvient-il ? (Conte africain, Henri Gougaud, L’arbre aux trésors, Ed. du Seuil)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Schizophrénie sociale et pièce manquante<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je ne sais pas si les mythes sont des lieux communs. Il me semble que les lieux communs sont plutôt du côté de l’interprétation fausse qu’on en a, interprétation<br /> véhiculée depuis de nombreuses générations. Par contre sur la  schizophrénie de la société, je suis entièrement d’accord avec toi, d’autant plus que la pensée chinoise me séduit<br /> particulièrement.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Pour faire court, je dirais personnellement qu’on est dans la schizophrénie lorsque le sujet lui-même est esquivé. Et c’est tout à fait ce qui se passe aujourd’hui<br /> à tel point que nous sommes plus ou moins désespérés. Si nous sommes mal avec une politique de droite, nous sommes rejetés vers la gauche, mais la schizophrénie sociale est encore là parce, une<br /> fois de plus, le sujet est esquivé.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> En ce qui concerne la France, j’ai ma petite idée. En voulant donner sa place à l’individu, et cela à juste titre, la révolution française, qui nous a apporté<br /> beaucoup de choses, a évacué la communauté. Or, d’après moi, il ne peut y avoir de sujet concret sans la communauté. Pour donner sa place au sujet, il faut l’individu et la société globale, la<br /> communauté et les structures locales. S’il manque un des éléments, le sujet ne peut se développer. J’ai l’intention de proposer un prochain blog (article) sur ce sujet. Tu pourrais toi-même en<br /> proposer un autre si tu le souhaites.<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> La société schizophrénique<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Au risque d'énoncer encore des idées communément admises, je vais rester dans quelques lieux communs, en me disant qu'il peut être bon de les creuser un peu. (Les<br /> mythes ne sont- ils pas, au fond, des lieux communs ?)J'ai du mal à te suivre lorsque tu évoques l'amour, incestueux ou pas. Non que je ne sois pas d'accord. Il faut que j'y réfléchisse. J'avais<br /> autre chose derrière la tête. Retour aux lieux communs. Je garde toujours à l'esprit ce que j'ai retenu de mes lectures passées de François Cheng, notamment Vide et plein dans la pensée chinoise<br /> ; Les cinq méditations sur la beauté, etc. qui m'ont fait penser à ces deux arbres non séparables mais séparés en apparence. François Cheng, comme on sait, explique que dans la pensée chinoise<br /> (comme on sait sans doute) le vide sépare les éléments en le reliant, ce qui assure leur existence. (On peut me chipoter). Cheng note (si j'ai bien compris) qu' au contraire, la pensée<br /> "occidentale" ne sait guère que penser les choses tout séparément, chaque chose étant définie pour elle-même et par elle-même (par son essence, ses accidents etc. : on sait bien). Ce qui n'est<br /> pas définissable (ainsi) n'a guère d'existence. Autrement dit, il y a une forme de pensée (très régionale, très provinciale : la "nôtre") qui est en effet schizophrénique... en ce sens qu'elle<br /> nous rend difficile la conception de la réalité comme un ensemble de choses liées malgré ou par leur séparation même. Pour quitter le niveau du café du commerce, il faudrait prendre des exemples<br /> et les creuser aussi : pensée du religieux hors de toute raison ; pensée de l'économique hors du politique, et inversement ; du politique et de l'économique sans l’humain, (excluant, par exemple<br /> toute référence morale) ; de l'humain dans son abstraction sans les réalités biologiques, économiques etc. etc. A l'intérieur de l'économique : pensée du salaire sans le profit, du profit sans la<br /> rente ; du travail sans l'exploitation , de l'exploitation sans les conséquences humaines concrètes et réelles ; de la consommation sans la "croissance", de la croissance sans la prédation et les<br /> destructions etc. etc. etc. etc. ..Cette pensée ne retient que les apparences analysables, mesurables, conçues comme (ontologiquement ?) séparées et seules réelles. Ce mode de pensée<br /> schizophrénique, qui est celle des dogmatismes (prétendument scientifiques) et des idéologies, engendre une société qui ne l'est guère moins. Il n'est pas douteux que celle -ci et les discours<br /> qui l'accompagnenent et la justifient engendrent à leur tour toutes sortes de mal-être, de malheurs, de folies, y compris sexuels..... Elle est, globalement ! mortifère. J'avais lu autrefois Jean<br /> Malaurie, Les Derniers Rois de Thulé, que tout le monde connaît. J'avais été frappé par cette réflexion que les Inuits, un de ces jours, nous réapprendraient à vivre et à concevoir correctement<br /> le monde et notre place en son sein, qui devrait être modeste, très modeste. Qu'ils fassent vite ! A moins qu'ils ne soient devenus, eux aussi, schizophrènes par effet du "Progrès" globalisé ? Il<br /> semblerait - mais je ne connais pas du tout ce domaine-là- que les scientifiques de la nouvelle génération sont davantage conscients des limites de la connaissance, et plus sensibles aux<br /> complexités (infinies !) de la vie où tout se tient. Par les racines. Ce que savent les mythes depuis fort longtemps.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Gérard, 10.I.2011<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Réponses et réflexions<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je trouve intéressant d’avoir le point de vue d’un chercheur. Comme tu le montres, les problèmes du scientifique sont plus complexes que ne le perçoit le non<br /> chercheur. Comme tu le dis aussi, ce qui est en cause, c’est non seulement l’action sur l’homme mais aussi l’action sur le monde du vivant dans son ensemble. Tu poses enfin à juste titre la<br /> question d’une responsabilité collective, qui dépasse le scientifique lui-même.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Mais est-ce qu’il s’agit de dire non à la connaissance ? Il me semble que le scientifique a la responsabilité de pousser sa recherche jusqu’à son terme, à<br /> condition qu’il n’opère pas des manipulations qui pourraient contrarier le développement de la vie en général et de la vie humaine en particulier. Et là, bien sûr qu’il faut un encadrement des<br /> recherches même si cet encadrement est mal supporté, sinon le chercheur entre dans une toute-puissance dangereuse. Mais il est vrai que celui qui pose des règles d’encadrement doit être lui-même<br /> crédible, ce qui est loin d’être toujours le cas.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je voudrais maintenant répondre à quelques-unes de tes questions.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Quelles conséquences d’une lecture aussi difficile des textes bibliques ?<br /> <br /> <br /> Les textes les plus difficiles sont les mythes qui sont aussi présents dans la Bible. Je pense en particulier au mythe de la chute. La mauvaise interprétation de ce<br /> mythe a eu des conséquences désastreuses sur les croyants jusqu’à aujourd’hui. En fait un mythe n’est jamais complètement interprété. Mais un mythe non interprété ou mal interprété est comme un<br /> livre non lu. C’est pourtant un livre qui est donné à lire et qu’il faut comprendre pour engager sa responsabilité dans la vie. Même si sa lecture est difficile, chacun la droit de lire et si<br /> possible en groupe, et l’effort d’interprétation doit être entrepris et présenté avec suffisamment de clarté pour que chacun puisse comprendre et continuer la recherche  à son<br /> niveau.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Quelles conséquences d’exclure de la connaissance une grande partie de l’humanité ? Il est bien évident<br /> qu’il faut agir contre une telle situation, et, quoi qu’on en dise, l’école laïque et obligatoire a joué, en ce sens, un rôle très bénéfique en France. Parfois même, l’école libre a réussi, dans<br /> un certain nombre de cas, à ouvrir l’accès de certaines masses populaires au cycle du secondaire. Mais il reste de grands efforts à faire notamment en ce qui concerne les scolaires<br />  d’origine étrangère. Et chacun semble persuadé que la possibilité d’accès de tous à l’école, et à tous les niveaux, est une condition de la démocratie.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Comment lire les mythes sans se situer dans le contexte des moments pendant lesquels ils ont été écrits ?<br /> <br /> <br /> C’est vrai qu’il faut se situer au moment où ils ont été élaborés. En fait le sens du mythe qui révèle les structures symboliques de l’homme ne dépend pas de<br /> l’époque où il est né. J’ai personnellement coutume de dire que le mythe est de l’anti-idéologie. Mais, dans la rédaction du mythe, qui est parfois tardive, il y a des traces d’idéologie qu’il<br /> faut savoir repérer et qui n’ont rien à voir avec le mythe. Il arrive aussi que le rédacteur donne très subtilement son interprétation pour un texte qu’il n’a pas compris. Une telle<br /> interprétation, elle non plus, n’a rien à voir avec le mythe.<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> L’arbre de la connaissance du bien et du mal<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Que d’interprétations différentes ! Celle qui semble maintenant bien acceptée est celle qui dit que cet arbre symbolise le désir profond de l’homme d’avoir un<br /> pouvoir quasi absolu. Quelles limites à cette « liberté ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Quelques petites questions qui me viennent souvent :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> -     quelles conséquences d’une lecture aussi difficile des textes bibliques?<br /> <br /> <br /> -     quelles conséquences d’exclure de la connaissance une grande partie de l’humanité ?<br /> <br /> <br /> -     l’homme peut-il être l’espèce dominante et exercer un pouvoir quasi absolu sur les autres vivants et la nature?<br /> <br /> <br /> -     comment définir le bien et le mal dans l’action de l’homme?<br /> <br /> <br /> -     comment lire ces mythes sans se situer dans le contexte des moments pendant lesquels ils ont été écrits ? Exemple facile : le rôle de la femme est édifiant dans les<br /> textes de la bible et des évangiles.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> La responsabilité de l’homme de science (cf. ton dernier paragraphe)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le seul point qui peut être retenu et qui est sous-entendu dans ton texte concerne les recherches qui pourraient agir sur l’homme ? L’action de l’homme sur<br /> bien d’autres points (cf. l’action de l’homme sur les vivants, la nature…) n’est pas de la seule responsabilité du scientifique. Une minorité peut-elle imposer des changements irréversibles<br /> seulement parce qu’elle a la connaissance et/ou le pouvoir ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Concernant les recherches sur l’homme et, en particulier, le clonage, la procréation assistée, les neurosciences, etc., la responsabilité de l’homme de science ne<br /> peut être éludée. Mais, a-t-il la capacité culturelle et autre pour dire ce qui est bien et ce qui est mal ? La recherche de plus en plus individuelle, la compétition internationale, la<br /> difficulté pour le scientifique de dire non à la connaissance… sont dans ce contexte un danger. Donc, je suis pessimiste sur le court terme. Une conscience collective de l’humanité ne se dessine<br /> pas. Les mises en garde des philosophes, des églises, de quelques scientifiques, politiques etc. sont bien perçues, mais les forces qui poussent à ne pas encadrer les recherches sont tellement<br /> grandes.  La responsabilité de l’Église est grande ; sa crédibilité est faible en ayant trop souvent mis des interdictions « foireuses ». Concernant la loi<br /> relative à bioéthique, l’idée d’engager un débat public est une procédure utilisée pour la première fois. Les conditions sont favorables car ces débats feront suite à ceux déjà nombreux entre<br /> spécialistes. C’est une occasion à saisir  en espérant qu’ils ne seront pas détournés de leur objectifs par des a priori ou idéologies.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Paul Duval<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Le ratage du corps de l’autre et la schizophrénie<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Gérard, tu rejoins une idée assez communément admise à savoir qu’il n’y a qu’un seul  arbre. Personnellement je suis d’accord avec toi sur le<br /> fond : l’arbre de la connaissance et l’arbre de la vie sont profondément liés l’un à l’autre, la connaissance me servant à cultiver et à développer l’arbre de vie. Cela me semble presque<br /> aller de soi.<br /> <br /> <br /> Mais pourquoi une telle séparation, qui pourrait révéler une forme au moins provisoire de schizophrénie ? L’homme prendrait la connaissance comme but de la<br /> vie, en la déconnectant de la vie elle-même. Nous aurions peut-être là une sorte de diagnostic d’une maladie, qui affecte non seulement des individus, mais peut-être la société dans son ensemble.<br /> La recherche de la connaissance dans la sexualité sans le développement de la parole avec l’autre, qui crée la relation, conduirait à rater la vie elle-même, en esquivant le corps qui crée<br /> l’individualité. Un peu comme si l’amour était incestueux, l’autre n’étant qu’une figure de la mère ou peut-être du père et non pas un autre véritable. Ainsi l’épreuve présentée dans ce texte<br /> consisterait, grâce au travail de la parole, à me séparer de ceux qui m’ont engendré. Le schizophrène réellement et symboliquement serait celui qui ne trouve pas la parole pour mettre de la<br /> distance avec ses propres parents. Dans ce cas, le bannissement du paradis serait un peu la parole du Père pour mettre fin à une relation d’amour impossible, qui consiste à considérer l’amour de<br /> l’enfant avec sa mère comme le modèle de l’amour conjugal en particulier et de tout amour en général. Et, dans une vision plus spirituelle, pour ceux qui croient  en un Dieu qui<br /> veut entrer en relation avec l’homme, poser l’amour avec la mère comme le modèle de l’amour avec Dieu pourrait entraîner de terribles perversions, en tout cas la consécration d’un amour<br /> totalement immature.<br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> Deux arbres aux mêmes racines<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Mon cher Etienne, Je reprends un peu le fil, interrompu par quelques soucis informatiques récurrents et; de plus, un travail dans lequel je me suis lancé non sans<br /> hésitations et dont nous reparlerons peut être. Ta très belle histoire des deux arbres et de l'homme au milieu m'a d'abord laissé perplexe : que peut-on y ajouter, puisque tout y est. Toutefois<br /> en creusant un peu et en pensant à mes arbres gravés aux profondes racines, il m'est apparu que ces deux arbres ont probablement les mêmes racines, leurs troncs et leurs fruits n'étant différents<br /> que pour mettre à l'épreuve notre pauvre homme et son inséparable femme. C'est à dire pour les égarer en leur faisant croire que la connaissance du bien et du mal n'a pas de rapport avec la vie<br /> elle même ; autrement dit qu'elle suffisait à remplir la vie et même à la créer, bref, qu'elle pouvait et devait s'y substituer. En creusant du côté des racines, nos deux couillons - en fait le<br /> couillon et la couillonne si je peux dire – auraient pu voir que l'une nourrit l'autre et réciproquement. A la pause café, ils auraient pu comprendre que leur travail sur terre (et dans ses<br /> profondeurs) c'est, non d'établir, mais de reconnaître cette radicale (vraiment !) communauté d'origine et de fonctionnement entre les deux. Comme ces foutues racines sont assez profondément<br /> enfouies, ça peut prendre du temps et toute une vie y suffit rarement. L'histoire ne dit pas s'il y a une seconde chance, sur terre ou dans les cieux. Personnellement, j'en doute. Encore une fois<br /> : "ne restez pas là à regarder le ciel" (sous prétexte qu'on y voit mieux) .... La vérité est dans le fond obscur de la terre, dans la glaise et la boue et même plus loin : là, peut être, où<br /> naissent les séismes ? Penchez-vous, au contraire, suez et piochez et bientôt vous verrez. Peut être. Somme toute, on n'est pas là pour rigoler, ni pour rêver. Au boulot !!! Et on n'est pas trop<br /> de deux.<br /> <br /> <br /> Gérard Jaffredou 9.I.2011<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> PS., pour d'autres hypothèses. Je viens de lire, l a quelques jours, dans "l'Homme qui rit " (Victor Hugo, comme on sait - Livre de Poche, Classique, p. 498) ceci :<br /> "On calomnie le démon. Ce n'est pas lui qui a tenté Ève. C'est Ève qui l'a tenté. La femme a commencé. Lucifer passait tranquille. Il a aperçu la femme et est devenu Satan." (entre nous, j'ai<br /> toujours pensé que Victor Hugo était un vieux con)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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A
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D
<br /> <br /> Réconciliation de la rationalité scientifique et de la rationalité symbolique<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> On voit bien dans ce petit conte comment la logique spontanée du peuple vietnamien, et plus largement des peuples asiatiques voisins,  tient<br /> compte de la dimension symbolique des événements pour remonter à l’origine et faire ressortir les causes. Elle fait apparaître non seulement la cause originelle mais également toutes les<br /> interactions qu’elle provoque et restitue ainsi, en partie, l’arbre de la vie sous-jacent. C’est ce qui permet de comprendre que la pensée chinoise se situe toujours dans l’entre-deux et qu’elle<br /> est peut-être plus apte que la pensée occidentale de réconcilier rationalité symbolique et rationalité scientifique. La pensée chinoise aurait ainsi un avantage considérable sur sa rivale car<br /> elle favoriserait la création. L’avenir le dira.<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> L’arbre de la connaissance ou l’arbre des causes dans la culture viétnamienne<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Berceuse pour un petit enfant cham<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> - Aigrette, aigrette, pour-quoi es-tu si maigre ?<br /> <br /> <br /> - Si je suis maigre, c'est que les crevettes ne montent pas.<br /> <br /> <br /> - Crevette, crevette, pourquoi ne montes-tu pas?<br /> <br /> <br /> - Si je ne monte pas, c'est que les herbes me retiennent.- Herbe, herbe, pourquoi foisonnes-tu ?<br /> <br /> <br /> - Si je foisonne, c'est que le buffle ne me mange pas.<br /> <br /> <br /> - Buffle, buffle, pourquoi ne manges-tu pas?<br /> <br /> <br /> - Si je ne mange pas, c'est que le piquet ne se défait pas.<br /> <br /> <br /> - Piquet, piquet, pourquoi ne te défais-tu pas ?<br /> <br /> <br /> - Si je ne me défais pas, c'est que l'enfant ne garde pas<br /> <br /> <br /> .- Enfant, enfant, pourquoi ne gardes-tu pas?<br /> <br /> <br /> - Si je ne garde pas, c'est que j'ai le ventre gonflé.<br /> <br /> <br /> - Ventre, ventre, pourquoi es-tu gonflé ?<br /> <br /> <br /> - Si je suis gonflé, c'est par du riz mal cuit.<br /> <br /> <br /> - Riz, riz, pourquoi n'es-tu pas cuit ?<br /> <br /> <br /> - Si je suis mal cuit, c'est que le bois est mouillé.<br /> <br /> <br /> - Bois, bois, pourquoi es-tu mouillé ?<br /> <br /> <br /> - Si je suis mouillé, c'est que la pluie est continue.<br /> <br /> <br /> - Pluie, pluie, pourquoi tombes-tu sans arrêt?<br /> <br /> <br /> - Si je tombe sans arrêt, c'est parce que la grenouille se gratte le derrière.<br /> <br /> <br /> - Grenouille, petite grenouille, pourquoi te grattes-tu ?-<br /> <br /> <br /> - Si je me gratte, c'est que mes aïeules se sont grattées. Alors comment pourrais-je ne pas me gratter<br /> <br /> <br /> Contes et légendes d’Indochine, M. Percheron, Nathan, 1947, p. 253-254<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Une image de l’arbre de vie<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Une belle image de l’arbre de vie dont on n’a jamais  fini de comprendre l’importance et l’utilité. L’appât du gain peut le détruire. Le savant<br /> peut aussi le mutiler tant qu’il ignore le point de vue du moineau, de la cigale, des abeilles et de chaque être vivant…<br /> <br /> <br />            <br /> <br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> Le laboureur et l’arbre d’Esope<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Il y avait dans le champ d’un laboureur un arbre qui ne portait pas de fruit,<br /> <br /> <br /> Et qui servait uniquement de refuge aux moineaux et aux cigales bruissantes.<br /> <br /> <br /> Le laboureur, vu sa stérilité, s’en allait le couper,<br /> <br /> <br /> Et déjà, la hache en main, il assénait son coup.<br /> <br /> <br /> Les cigales et les moineaux le supplièrent de ne pas abattre leur asile,<br /> <br /> <br /> Mais de le leur laisser pour qu’ils pussent y chanter et charmer le laboureur lui-même.<br /> <br /> <br /> Lui, sans s’inquiéter d’eux, asséna un second, puis un troisième coup.<br /> <br /> <br /> Mais ayant fait un creux dans l’arbre, il trouva un essaim d’abeilles et du miel.<br /> <br /> <br /> Il y goûta, et jeta sa hache, et dès lors il honora l’arbre, comme s’il était sacré,<br /> <br /> <br /> Et il en prit grand soin.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ceci prouve que par nature les hommes ont moins d’amour<br /> <br /> <br /> Et de respect pour la justice que d’acharnement au gain.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Le manque particulier qu’est la mort<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Il est un autre domaine, fortement évoqué par le récit de la chute et qui concerne ce manque particulier qu’est la mort. La mort fait partie de l’arbre de vie. Et<br /> l’être humain est un peu plus homme lorsqu’il devient apte à l’assumer. Mais qu’est-ce que la mort ? Le chercheur ne peut, à lui seul, répondre à une telle question. Concerne-t-elle la seule<br /> biologie ? Et si elle était un simple moment de la vie humaine, un passage vers une autre forme d’existence plus spirituelle comme le prétendent certaines religions ? On ne gère pas une<br /> fin de vie comme on prépare un passage.<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> <br /> Planter à cet âge !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Le vieillard et les trois jeune hommes<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Un octogénaire plantait.<br /> « Passe encor de bâtir ; mais planter à cet âge ! »<br /> Disaient trois jouvenceaux, enfants du voisinage ;<br />             Assurément il radotait.<br />             «Car, au nom des dieux, je vous prie,<br /> Quel fruit de ce labeur pouvez-vous recueillir ?<br /> Autant qu'un patriarche il vous faudrait vieillir.<br />             A quoi bon charger votre vie<br /> Des soins d'un avenir qui n'est pas fait pour vous ?<br /> Ne songez désormais qu'à vos erreurs passées ;<br /> Quittez le long espoir et les vastes pensées ;<br />             Tout cela ne convient qu'à nous.<br />             - Il ne convient pas à vous-même,<br /> Repartit le vieillard. Tout établissement<br /> Vient tard, et dure peu. La main des Parques blêmes<br /> De vos jours et des miens se joue également.<br /> Nos termes sont pareils par leur courte durée.<br /> Qui de nous des clartés de la voûte azurée<br /> Doit jouir le dernier ? Est-il aucun moment<br /> Qui vous puisse assurer d'un second seulement ?<br /> Mes arrière-neveux me devront cet ombrage<br />             Eh bien! Défendez-vous au sage<br /> De se donner des soins pour le plaisir d'autrui ?<br /> Cela même est un fruit que je goûte aujourd'hui<br /> J'en puis jouir demain, et quelques jours encore ;<br />             Je puis enfin compter l'aurore<br />             Plus d'une fois sur vos tombeaux.»<br /> Le vieillard eut raison l'un des trois jouvenceaux<br /> Se noya dès le port, allant à l'Amérique ;<br /> L'autre, afin de monter aux grandes dignités,<br /> Dans les emplois de Mars servant la République,<br /> Par un coup imprévu vit ses jours emportés ;<br />             Le troisième tomba d'un arbre<br />             Que lui-même il voulut enter;<br /> Et pleurés du vieillard, il grava sur leur marbre<br />             Ce que je viens de raconter.<br /> <br /> <br /> Jean de  La Fontaine<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> De l’or en perspective<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> En dépit des apparences, il me semble que les deux textes disent la même chose. D’abord, l’arbre  de vie était probablement un figuier. Ensuite,<br /> les feuilles de figuier qui cachent le sexe révèlent un manque non seulement par rapport à l’autre (homme ou femme), mais aussi et surtout par rapport à la vie et par rapport à l’avenir. Il y a<br /> donc une ouverture sur la richesse de la vie à venir. Il y a de l’or en perspective comme dans ton conte.<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Le choix de l’avenir<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Merci Etienne pour ce choix de l’entre deux pour moi c’est de la dentelle<br /> <br /> <br /> En simple couturière, il ne me viendrait pas à l’esprit de me coudre ou de coudre pour quiconque des pagnes en feuilles de figuier. Pourquoi me direz vous ? C’est<br /> une question de texture : car les feuilles de figuier sont rêches et hérissées de poils urticants, ce pagne, serait plus proche du cilice que de l'habit cousu main ou les habits de peaux.<br /> Certains vous diront que c’est un premier contact avec la rudesse du monde, avec l’innocence perdue ! Culpabilité nécessaire à la bonne marche du monde ! Pour ma part je ferai un choix beaucoup<br /> moins coûteux un peu comme dans ce conte :<br /> <br /> <br /> L’Empereur Hadrien allait en guerre contre ses ennemis. En route, il rencontre un vieil homme qui plante des figues. Hadrien lui dit : « Salut mon gars, tu es<br /> vieux, crois tu que tu vivras assez longtemps pour attendre que l’arbre fasse des figues ? » Le vieil homme répond : « Si Dieu me donne longue vie, je mangerai de ces fruits et j’en profiterai<br /> moi. Sinon, ce sont mes enfants les mangeront. Quand je suis venu au monde, j’ai trouvé des figues plantées par mes ancêtres, je veux que mes enfants, à leur tour, trouvent également ces fruits.<br /> »<br /> <br /> <br /> Sur ce, l’empereur part en guerre trois ans. A son retour, il rencontre à nouveau le vieil homme qui lui donne un panier plein des figues qu’il a récoltées.<br /> L’empereur prit les figues et en échange, remplit le panier de pièces d’or, pour les donner au vieillard »<br /> <br /> <br /> Danièle<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Ne t'inquiète pas : personne ici ne fait ou ne  cherche à faire des commentaires savants. L'important est de penser par soi-même.<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Je suis génée de voir ces quelques lignes à côté de commentaires savants .<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> La culture de notre jardin serait donc à l'image de la musique et de la poésie, le véritable chemin du symbolique que ce blog cherche à mettre en forme.<br /> <br /> <br /> Ton déroutement était aussi celui de Monique. J'ai alors essayé de faire comprendre que j'avais choisi la troisième voie entre le mythe et la réflexion.<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> La troisième voie entre les deux arbres<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> En ces périodes de voeux, tu nous proposes de retrouver des points d’appui. Merci. Voici les modestes commentaires que je peux exprimer.<br /> <br /> <br />  J'ai immédiatement pensé à la chanson de Brassens en lisant le titre de ce conte ? Mythe ? En fait, je suis un peu perdue car il y a- me semble<br /> t'il - un glissement vers des commentaires.<br /> <br /> <br /> Je retiens que Rabelais avait déjà raison et que la tâche de l'Homme est bien d'inventer la" troisième voie " entre ces deux polarités que l'image des arbres<br /> exprime au sens propre et au sens figuré : lisse/rugueux ; mou/dur ; corps/esprit ; masc. /fém. ; littéraire /scientifique ; sentiment /raison.<br /> <br /> <br /> Il arrive (souvent même) que l'on navigue à vue entre ces deux pôles ... Essayons de cultiver notre jardin.<br /> <br /> <br /> <br />
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R
<br /> <br /> <br /> Raymond Devos en rit encore<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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R
<br /> <br /> Raymond Devos, un fin connaisseur des hommes<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Il savait bien à l’avance ce que le Président va nous dire ce soir. C’est Jacques Besombes qui vient d’attirer notre attention sur un tel phénomène. Comme quoi les<br /> artistes ont une part sérieuse de la connaissance !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://www.youtube.com/watch?v=euen0zdfgU8&feature=player_embedded<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> On n’a jamais fini de connaître le monde<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je pense que tu as été un très bon élève lorsque tu étais jeune parce qu'il en reste quelque chose aujourd'hui. C'est vrai que l'homme a un pouvoir exaltant. C'est<br /> à lui qu'il appartient de nommer les choses présentes dans le monde, c'est-à-dire de pousser la connaissance aussi loin que possible, jusqu'au repérage des origines. Le problème, me semble-t-il,<br /> ce n'est pas qu'il aille trop loin, c'est plutôt qu'il n'aille pas assez loin, c'est-à-dire croire qu'il est arrivé alors que le monde, tel qu'il est, le dépasse encore de mille coudées. Le mythe<br /> est toujours là pour nous dire : "Attention, tu n'as encore rien compris!" C'est que l'écriture du monde qui fait exister l'homme et l'univers, est une écriture symbolique qu'on n'a jamais fini<br /> d'interpréter.<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Ton texte m’a éclairé<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> J'ai trouvé ton texte plus facile à comprendre que celui du mythe biblique de la genèse.<br /> <br /> <br /> Voici le résultat:" la représentation de la naissance de l’HOMME par celle d’un ETRE SINGULIER se trouvant entre 2 arbres (celui de la CONNAISSANCE et celui dela<br /> VIE) me facilite la compréhension de l’affirmation chrétienne de la toute puissance du CREATEUR (DIEU) en même temps que celle de son infinie bonté. En effet, comment Dieu pourrait-il laisser<br /> perdurer tant de mal si ce n’est par le fait que la consommation du fruit défendu par l’Etre initial a attribué à ce dernier son caractère d’humanité en lui octroyant une parcelle de puissance<br /> divine qui lui donne le libre choix entre le pouvoir de vie et celui de mort. Pour vivre (cultiver l’arbre de vie), il ressent le manque de connaissance et il éprouve donc le désir de le combler<br /> (consommation des fruits de l'arbre de la connaissance).<br /> <br /> <br /> Au fil du temps, la poursuite de ce désir le conduit à la recherche des origines de la vie mais peut-il aller jusqu’à elles sans risquer de tuer la vie? Le choix<br /> ultime ne réside-t-il pas dans l’acceptation des limites de son pouvoir (acquisition de toute son humanité) ou dans l’extinction de la Vie?"<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ton texte m'a éclairé. Je t'en remercie.Joyeuse St-Sylvestre et Bonne et Heureuse année 2011.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Mythes non interprétés<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Je crois en effet que nos mythes fondateurs sont plus optimistes que les interprétations qui en ont été données parce qu'elles étaient trop littérales. Il y a un proverbe qui dit qu'un rêve non<br /> interprété est comme un livre non lu. En réalité les mythes restent toujours des livres non lus car nous n'avons jamais fini de les interpréter.Ils sont toujours à relire.<br /> <br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Beau conte en cette période de Noêl....qui nous invite à relire nos textes<br /> fondateurs avec un regard nouveau et plus optimiste.... <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Tu n'as pas à t'excuser. Nous verrons plus tard.<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Tu m'excuseras de ne pas m'investir ces temps ci dans le blog mais je <br /> le ferai quand j'aurai l'esprit un peu plus libre.<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Essai d’explication<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Monique, je suis, en même temps rassuré et dérouté par votre commentaire. Rassuré parce que je comprends le manque de réaction à ce texte. Dérouté parce que j’ai<br /> l’impression de ne pas avoir été compris. Comme vous le notez justement, c’est vrai qu’il y a des changements de posture : je commence par un texte symbolique, inspiré de plusieurs mythes<br /> dont celui de la chute. Contrairement à vous, je mettrais le quatrième paragraphe avec les trois premiers. Ensuite effectivement, je prends plus de liberté. D’ailleurs constamment, et c’est une<br /> volonté délibérée, j’introduis des éléments d’interprétation dans le texte sans faire le cheminement habituel. En tant que sujet et non seulement rédacteur, je suis constamment entre le mythe et<br /> la réflexion qu’il fait naître.<br /> <br /> <br /> Alors, je m’explique.<br /> <br /> <br /> -          Je ne reviens pas sur le détail du texte de la chute parce que, pour ceux qui ont suivi le blog, je suppose qu’il leur est familier.<br /> <br /> <br /> -          Dans ce contexte, je considère que la prise de conscience du manque, avec la prise de conscience de la nudité, est une des leçons essentielles du texte et je ne reviens pas<br /> là-dessus.<br /> <br /> <br /> -          Je pense aussi qu’une des révélations de ce texte est le suivant : la prise de conscience de son manque reste un fondement essentiel de la connaissance. Je commence à<br /> savoir lorsque je sais que je ne sais pas.<br /> <br /> <br /> -          Ce manque, considéré d’abord comme une faiblesse, est une force beaucoup plus importante que la violence du serpent, parce qu’elle est l’énergie du désir grâce auquel l’homme<br /> va pouvoir se développer.<br /> <br /> <br /> -          L’humanisation de l’homme va se faire dans le passage de la violence au manque et du manque à la parole.<br /> <br /> <br /> -          D’ailleurs, il y a une sorte de recréation de l’homme lorsque Yahvé dit : « Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ton lignage et le sien. Il<br /> t’écrasera la tête et tu l’atteindras au talon ». Yahvé part de la violence du serpent qui reste un fondement de l’homme et il rebâtit l’être humain à partir de cela en faisant advenir le<br /> manque, comme moteur du désir, manque, c’est vrai, plus apparent, au départ, chez la femme que chez l’homme. Si le serpent, par sa violence, fait partie de l’homme, il n’est pas étonnant qu’il<br /> puisse aussi avoir un rôle positif dans le devenir de l’être humain.<br /> <br /> <br /> -          Le problème du manque dans la connaissance me permet d’en venir à la connaissance scientifique. Là-dessus, je n’ai jamais dit, Ô grand jamais, que la connaissance était le<br /> propre de l’homme… Le langage scientifique est un langage univoque contrairement au langage symbolique. Par définition, il apporte une nouvelle connaissance mais en même temps il est pauvre parce<br /> qu’il ne tient pas compte de la totalité (de l’homme), comme le langage symbolique lui-même. La démarche du chercheur suppose donc qu’il soit conscient de son manque, sinon il peut devenir un<br /> apprenti sorcier et compromettre le développement de l’arbre de vie. Il est bien évident aujourd’hui que ce n’est plus une simple hypothèse.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Pour bien comprendre ma démarche dans le texte du blog, il faut considérer que je ne me situe pas simplement comme rédacteur d’une histoire mais comme<br /> sujet, intercalé entre le mythe et la réflexion qu’il suscite. C’est un choix qui me semble possible…<br /> <br /> <br /> -          <br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Un texte qui déroute<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ce texte me déroute complètement, Etienne.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> C’est pourquoi je n’insère pas ma réaction dans le blog mais vous la  fais parvenir à part par mail. J’ai lu le texte plusieurs fois depuis 3<br /> jours et j’essaye ci-dessous d’exprimer ce qui me perturbe. Je ne  sais pas si je parviens à être claire. Ce sont les changements de posture de l’auteur qui me gênent. Le texte<br /> débute comme un mythe (ou un conte) enfin une histoire.<br /> <br /> <br /> J’aime bien les 3 premiers paragraphes, spécialement cette image des  deux arbres et de l’homme (en fait homme-femme interdépendants) à<br /> la  recherche d’un équilibre précaire.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Dès le 4ème paragraphe le style change avec le serpent qui aide « à  lever l’interdit accepté par tout le monde » Dans ce paragraphe il<br /> est  fait référence (sans rappel), à un texte qui évoque l’interdiction par  Dieu, mais cette fois le serpent a un rôle positif. La<br /> transgression <br /> <br /> <br /> n’est pas évoquée.<br /> <br /> <br /> - Le serpent remarque que la femme est plus disponible pour une  nouvelle aventure.<br /> <br /> <br /> - La notion de manque est introduite (mais non explicitée).<br /> <br /> <br /> Le 5ème paragraphe développe la force-faiblesse du manque. Là encore  le serpent émet un avis : Il trouve le manque, plus visible chez la femme.<br /> Et il en est toujours ainsi aujourd’hui.  Ce dernier commentaire est- il celui du serpent ou du narrateur ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Les deux paragraphes qui suivent (disons 6 et 7) sont écrits par le  narrateur qui relate l’Histoire de l’apprentissage par les<br /> hommes  (homme-femme). Là, vision classique : C’est lui (l’homme) qui devait apporter l’outil  nécessaire pour développer l’autre arbre : <br /> L’homme (le mâle) apporte  la connaissance. La fin de ce deuxième paragraphe introduit une nouvelle problématique : La connaissance peut désorganiser complètement la vie.<br /> <br /> <br /> Les deux paragraphes qui suivent (8 et 9) ne sont plus écrits par un  narrateur mais par un polémiste ( ?) qui prend à parti le chercheur et<br /> affirme que « science sans conscience… »<br /> <br /> <br /> - Le chercheur ne peut pas étudier la biologie en ignorant la  spiritualité.<br /> <br /> <br /> - Il ne pourra pas connaître scientifiquement l’origine de la vie sans  mettre en péril la vie…<br /> <br /> <br /> s’il ne reconnaît pas l’infirmité radicale de l’être humain qu’il est. Là le polémiste n’est pas dans la démonstration (qu’il pourrait <br /> entreprendre de faire) mais dans la prophétie (en tous cas la déclaration).<br /> <br /> <br /> On est bien loin de la forme du mythe ou du conte qui a été adoptée au <br /> <br /> <br /> départ. Quelle est votre intention?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> Les 10 médicaments jugés dangereux par le magazine l'Express<br /> <br /> <br /> Suite au scandale du Médiator (médicament contre l’hypertension artérielle), le magazine L’Express vient de publier une liste de 10 médicaments dont les bénéfices<br /> sont largement insuffisants comparés aux dangers auxquels ils exposent.<br /> <br /> <br /> Cette liste a été dressée à partir des investigations de la revue médicale indépendante Prescrire, en collaboration avec le pharmacologue Jean-Paul<br /> Giroud.<br /> <br /> <br />   Actos ( traitement du diabète de type 2) Effets secondaires : oedèmes maculaires, fractures osseuses chez les femmes,<br /> insuffisances cardiaques, risques accrus de cancers de la vessie   Adartrel (syndrome des jambes sans repos) Effets secondaires : nausées, comportements<br /> impulsifs, libido exacerbée, hallucinations ou paranoïa, syncopes...   Di-Antalvic (antidouleur) Effets secondaires : les risques de surdosage<br /> sont fréquents en cas de douleurs chroniques, peuvent être provoquer des troubles psychiatriques et/ou cardiovasculaires... pouvant aller jusqu'à l'arrêt cardiaque.   Hexaquine (<br /> crampes musculaires) Effets secondaires : ce médicament contient de la quinine (substance utilisée  contre le paludisme)  qui provoque de graves effets<br /> indésirables : troubles du rythme cardiaque, baisse du nombre de plaquettes, réactions allergiques sévères.   Intrinsa (« viagra féminin" pour augmenter la libido après ablation<br /> des ovaires et de l'utérus) Effets secondaires : virilisation (pilosité aggravée, voix rauque), acné, troubles hépatiques et cardiovasculaires, prise de poids.  <br /> Ketek (infections respiratoires) Effets secondaires : cet antibiotiques (famille des macrolides) expose à de nombreux risques  en cas d'interaction avec<br /> d'autres médicaments : myasthénie, pertes de connaissance, troubles visuels, arythmie, atteintes hépatiques.   Nexen (arthrose et règles douloureuses) Effets<br /> secondaires : troubles hépatiques parfois mortels.   Vastarel ( vertiges, acouphènes, angines de poitrine, troubles du champ visuel)Effets secondaires :<br /> tremblements, troubles de la marche et des jambes sans repos, syndromes parkinsoniens.   Zyprexa (schizophrénie et troubles bipolaires) Effets<br /> secondaires : Le fabricant a reconnu que ce médicament pouvait provoquer une obésité sévère.   Zyban (sevrage tabagique) Effets<br /> secondaires : hypertension artérielle.  Source : L'Express<br /> <br /> <br /> http://globulx.com/l%E2%80%99actu-de-la-sant%C3%A9/les-10-m%C3%A9dicaments-jug%C3%A9s-dangereux-par-le-magazine-lexpress<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Le chercheur qui prend la partie pour le tout<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Fréquemment, le chercheur actuel est tenté de prendre la partie pour le tout et de reconstituer le tout à partir de son savoir encore partiel. Dans la seule<br /> médecine, on constate tous les jours les inconvénients parfois terribles des médicaments insuffisamment étudiés, qui provoquent des effets secondaires parfois pires que la maladie. Chacun<br /> aujourd’hui mesure le drame provoqué par le médiator. C’est pourquoi il appartient toujours au médecin de peser le pour et le contre de ses prescriptions, en prenant ainsi en<br /> compte la dimension subjective, psychique et spirituelle du malade.<br /> <br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> <br /> La brebis Dolly, promesse ou péril pour l’espèce humaine ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Je pense en effet que la science peut être un travail d'achèvement de la création. Il n'en reste pas moins que si le langage scientifique devient la norme du langage, un peu comme dans le récit<br /> de Babel (le langage technique), il risque d'être facteur de mort car il perd toute la richesse du langage symbolique porteur de parole et d'évolution. Je crois que sur ce point nous sommes tout<br /> à fait en phase.<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Continuité et discontinuité<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Merci pour ce retour sur la Naissance dont il est question à  Noël  qui s'achève.<br /> <br /> <br /> On pourrait presque accepter l'idée que la naissance de l'homme entre deux arbres soit applicable à celle du fils de l'homme. Je dis cela en pensant à cette<br /> difficulté théologique qui sépare encore les protestants et les catholiques, selon laquelle il y a continuité entre la création et la rédemption pour les Catholiques et discontinuité pour les<br /> protestants, (ceux se réclamant de Calvin.)<br /> <br /> <br /> En ce sens, le récit de la naissance entre deux arbres comme je l'ai lu, confirme l'idée que le Rédempteur (Fils de l'homme) est venu à la fin des temps, pour<br /> parachever la naissance inachevée de l'homme et en rétablir la plénitude qui ne s'était pas manifestée au commencement "entre deux chaises". La rédemption achève ce que n'avait pas fait la<br /> création plutôt qu'elle ne la rachète.<br /> <br /> <br /> Mais cette continuité qui semble moins angoissante pour l'homme d'aujourd'hui que la discontinuité dont l'hypothèse a inspîré le courant de la théologie dialectique<br /> ne manque tout  de même pas de la hauteur spirituelle de la dite théologie.<br /> <br /> <br /> En effet, la science pourrait ne pas être une menace pour l'arbre de vie, elle serait, au contraire, pour l'homme le travail d'achèvement de la création et il n'y<br /> aurait pas besoin d'une grâce spéciale, comme le veut la théologie dialectique, pour que cet achèvement se réalise. Mais cela n'enlève pas le risque de la puissance de mort et sa dérive vers la<br /> toute puissance qui ne pourrait être conjurés que par un choix réfléchi qui incombe à l'humanité d'aujourd'hui quant à l'ambition de connaître, afin de séparer clairement la connaissance de<br /> l'univers qu'on tire du mythe et la connaissance qu'on tire de l'avancée des sciences biologiques.<br /> <br /> <br /> Le livre d'Henri Atlan, "A tort et à raison, intercritique de la science et du mythe. Seuil 1986" va-t-il dans ce sens ? Quelqu'un  l'a-t-il lu,<br /> pour en parler plus avant ?  <br /> <br /> <br /> Chaleureusement à  vous en cette fin d'année.<br /> <br /> <br /> <br />
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