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18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 07:39

 

 

 

Il n’est plus possible de se sauver seul

 

La crise actuelle est une grande échancrure sur la réalité du monde. Nous sommes face à un grand miroir qui nous renvoie notre propre image. Sous la pression de la peur de l’avenir, l’homme a tendance à se replier sur lui-même et certains États sont tentés de retirer leur épingle du jeu. C’est ce qui s’est passé avec Kandata, un bandit peu recommandable, dans Le fil d’araignée, un conte originaire de l’Inde. Il apprit, un peu tard, que dans les situations difficiles, il est impossible de se sauver seul.

 

L’histoire du fil d’araignée

Shakiamouni, le dieu du monde, flâne solitaire au bord du lac céleste.  Plongeant son regard, jusque dans les profondeurs de l’enfer, il aperçoit un homme qui se révolte, et se sent inondé par un sentiment de miséricorde. Il reconnaît Kandata, un bandit sans vergogne, qui n’a fait que piller, incendier, tuer et violer. Mais peut-être cet individu peu recommandable a-t-il eu, ne serait-ce qu’une seule fois, un comportement qui pourrait le sauver ? Alors Shakiamouni se souvient de cette fuite effrénée dans une forêt, pour échapper à une armée de justiciers. Kandata, sur son cheval, avait eu un moment recul lorsqu’il avait aperçu, sur son chemin, une araignée, en train de tisser sa toile. Il fit un petit détour pour lui sauver la vie. Son âme n’était donc pas aussi sale que le pensait la rumeur publique. Il n’en faut pas plus au dieu du ciel pour tenter un sauvetage. Il aperçoit, près de lui, une araignée céleste en plein travail. Tirant un fil de son ouvrage, il le lance aux pieds du bandit. Kandata le repère aussitôt : il le saisit et se met à grimper rapidement comme il avait l’habitude de le faire, lors de ses cambriolages multiples. Après bien des efforts, il se sent essoufflé : il s’accorde une pause. Le fond des enfers lui paraît déjà bien lointain et les damnés sont pareils à des essaims de guêpes, qui virevoltent dans tous les sens. La partie est gagnée. Mais pourtant une inquiétude l’envahit : regardant dans le fond du gouffre avec plus d’intensité, il aperçoit une grappe d’êtres affolés qui s’agrippent à son fil. L’inquiétude se transforme aussitôt en peur de mourir définitivement. Son fil pourrait casser et le rejeter dans le fond des enfers. Alors, d’une voix très forte, il s’écrie : « Lâchez ce fil : il est à moi seul ». Percuté par sa propre parole, le fil se casse et notre homme s’effondre définitivement dans les profondeurs de la terre. Complètement retourné, Shakiamouni se désole : « Décidément, les hommes sont des êtres étranges : ils voudraient se sauver seuls ».

 

Le capitalisme libéral déchire la toile d’araignée

La toile d’araignée qui rassemble les hommes est faite d’interactions multiples, qui devraient conduire vers la progression et l’harmonie. Or, au dix-huitième siècle et au dix-neuvième, par ignorance et imprévoyance, le capitalisme libéral, promis à un bel avenir, a malencontreusement détruit le lien entre l’individu et la solidarité. Face à la société ambiante, face à la royauté, à l’église, à la noblesse et aux diverses corporations, l’affirmation de l’individu apparaissait comme une conquête de premier plan. C’était un moyen de prendre de la distance par rapport à toutes les structures qui enfermaient les hommes dans la servitude. Malheureusement, le capitalisme libéral, qui a renforcé les droits de la bourgeoisie, a introduit dans notre vie sociale un déséquilibre majeur en rompant le lien entre l’individu et la solidarité. L’individu est devenu le maître du jeu aux dépens du plus grand nombre. Aussi la toile d’araignée s’est-elle défaite parce que, sans vraiment s’en apercevoir, les nouveaux acteurs ont confondu l’individu et le sujet. Le sujet est un individu qui a intégré la dimension de solidarité. Ici l’individu a joué sa partition sans la solidarité.  

 

Le jeu bloqué entre le capital et le travail

Les diverses interactions se sont mises à dysfonctionner et les priorités se sont inversées. Ce n’est pas le travail, producteur de richesses, qui a pris la première place. C’est le capitaliste, chargé de rassembler les moyens de la production, dans le présent, et d’accumuler les réserves nécessaires pour l’avenir, qui s’est imposé comme l’acteur principal. Les travailleurs, souvent mal organisés, ont dû subir la loi du plus fort et, de plus en plus, ont servi de variable d’ajustement pour assurer un profit maximum aux entrepreneurs. Insidieusement, une telle situation s’est inscrite dans la comptabilité ; les salaires qui sont un profit pour le plus grand nombre sont devenus officiellement une charge et chacun a cru comprendre qu’il fallait limiter au maximum le nombre des travailleurs.

 

Les marchés tendent à échapper à la régulation

L’idéologie, créée par le système et déterminant la manière générale  de penser, a soutenu qu’il fallait laisser toute liberté au marché. C’est lui qui devait conduire à la richesse et au bonheur général. Il fallait le déréguler au maximum pour assurer la plus grande liberté à la dynamique économique. Toutes les régulations se sont effondrées devant le marché tout-puissant ; les spéculateurs en ont profité pour créer une richesse nouvelle à travers les échanges financiers. A l’occasion ils pouvaient produire plus de profits pour l’entreprise que les travailleurs eux-mêmes. Aussi la machine est-elle devenue folle car elle s’appuyait sur une faute de raisonnement et sur un mensonge. Plusieurs crises auraient dû alerter les responsables économiques. La crise de 1929 a suscité la panique mais elle a fini par être dépassée. Seule celle qui vient de survenir a fini par révéler au grand jour le mal dont nous souffrons depuis longtemps.

 

L’argent roi détruit l’autre

Peu à peu, l’argent est devenu le nouveau dieu de notre société. C’est lui qu’il faut rechercher à tout prix parce qu’il assure l’aisance et le bien vivre, et détermine les places dans l’architecture sociale. «  Dis-moi combien tu gagnes et je dirai qui tu es. » Sans vraiment s’en apercevoir, tout le monde joue sur un tel registre. Dès la petite enfance, l’enfant entre dans la compétition scolaire pour réussir à terme les grands concours et s’assurer un avantage dans la lutte des places. L’altérité, qui construit l’humanité, n’est plus la valeur principale : c’est précisément l’autre qu’il faut arriver à dépasser pour se construire soi-même.

 

La société n’arrive plus à accoucher du sujet

C’est ainsi que nous en sommes arrivés à une aberration : la société qui ne peut survivre aujourd’hui sans travailler à l’avènement du sujet dans la perspective de la mondialisation, contribue à l’étouffer avant même qu’il ne parvienne à émerger. La contradiction principale de notre système atteint son apogée. Dans le contexte de la société capitaliste, la terre est devenue une marâtre qui dévore ses propres enfants. Produire du sujet est pourtant un des plus beaux projets, susceptible  de réveiller toutes les énergies.

 

Revenir au mal à la racine

Or il est étonnant de voir que presque personne n’accepte de revenir au mal à la racine. Le mal à la racine, c’est le capitalisme libéral, dans la mesure où il continue à détruire le lien entre l’individu et la solidarité. Comme nous l’avons déjà souligné, ce système s’est bâti sur un mensonge, en identifiant le sujet à l’individu. Le sujet qu’il faut promouvoir pour en sortir est l’individu qui intègre son rapport à la solidarité. Il ne s’agit pas de priver l’individu de ses prérogatives en l’obligeant de renoncer à son désir d’accomplissement ; il importe au contraire de l’instaurer dans une vraie liberté. Bien que nous restions encore très critiques par rapport à la Chine, il est probable que ce pays, parti du communisme, arrivera plus vite que nous à dénouer les contradictions dans lesquelles nous nous débattons. Nous voulions la convertir à la vérité de notre démocratie : c’est elle, qui, peut-être, va nous montrer la voie. Il en est de même du Japon, qui n’hésite à faire porter ses efforts importants sur la régulation des marchés financiers. L’Asie est en train de prendre une sérieuse avance sur nous. Il vaudrait pourtant mieux que nous puissions conjuguer nos efforts pour bâtir une société nouvelle : nous avons des valeurs qui nous sont propres et qui peuvent être très utiles pour une construction  commune de l’avenir.

En fait ce qu’il nous manque c’est une grande vision. Avec l’avènement de la raison, nous avons cru que nous avions trouvé la perle rare. Mais la raison est stérile si elle n’est pas adossée à une vision. Aujourd’hui, privée de son support naturel, elle nous oblige à tourner en rond dans l’idéologie, qui obstrue le chemin de la vérité.

 

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Etienne Duval

 

 

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commentaires

C
<br /> <br /> Epiméthée, le mari de Pandore, comme figure des médias, avec la fonction thérapeutique de celui qui voit après, ("Bon Dieu, mais c'est bien sûr ! ") ?<br /> <br /> <br /> Oui Etienne, mais j'entends aussi l'autre version, celle de son ombre : à la différence de son frère Prométhée, prévoyant, qui  réfléchit à l'avance, Epiméthée, comme les médias, c'est un<br /> fonceur du moment, de l'immédiat, un impulsif qui comprend seulement ensuite (manthanein... les maths).<br /> <br /> <br /> Bon, avec pas loin de huit interventions, je suis en train de phagocyter la toile !!<br /> <br /> <br /> Charles<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Comme quoi les mythes d'hier peuvent éclairer la réalité la plus actuelle. Mais je n'avais pas imaginé qu'Epiméthée, celui qui voit après, pouvait être la figure des médias : ils révèlent ce<br /> qu'on a refoulé et, en ce sens, il auraient un rôle thérapeutique.<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Encore un mot, suite du foot, un gros mot, celui d'un économiste, François Perroux : "Il faut déshonorer l'argent".<br /> <br /> <br /> Charles<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Erratum : Il faut lire : "est" refoulée.<br /> <br /> <br /> Charles<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Du théâtre Étienne ? oui, à ce détail prés que Domenech comme les joueurs, eux sont sur le terrain, sur la scène; nous autres, nous n'en sommes jamais que les<br /> spectateurs auxquels les media viennent mettre l'eau à la bouche, avec cette curiosité malsaine d'aller nous ouvrir la boîte de Pandore.<br /> <br /> <br /> Fort heureusement, il n'y avait pas que du Mauvais dans cette boîte de Pandore, comme le rappelait ton analyse du mythe de Prométhée lors de notre Café-philo du 18<br /> décembre 2004; restait l'Espoir.<br /> <br /> <br /> Et j'aime bien l'interprétation personnelle que tu nous donnais de ce mythe : Nous les mecs, Prométhée, nous sommes dans la toute-puissance, dans le prendre. (La) femme,<br /> celle qui donne l'âme comme principe de vie physique, psychique et spirituelle parce qu'elle la reçoit de l'Autre, (j'ajoute pour ma part, du manque dans l'Autre,<br /> l'Autre "barré", encore Lacan, je ne m'en excuse pas !), et parce qu'elle est don elle-même, refoulée.<br /> <br /> <br /> Refoulée, elle revient en force sous l'apparence trompeuse de Pandora ("tous" les dons), porteuse de malheur et de désespérance, mais quand même pas<br /> toute-puissante puisqu'il y a cette petite part d'espoir, le don, qui ne nous a pas échappé.<br /> <br /> <br /> "Prométhée ou la toute puissance de l'homme sans la femme", j'ajouterai pour ma part : "et de la femme sans l'homme"; et je te suggère d'ajouter ce mythe à ta proposition pour nos prochains<br /> Cafés-philo sur "la confrontation hommes/femmes". À la différence de notre "foot cocorico", nous ne devrions pas être déçu(e)s du voyage.<br /> <br /> <br /> Charles Lallemand<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> J'ai ma petite idée sur ce désastre. Les joueurs exercent leur talent dans le foot. Domenech semble se croire au théâtre. Les références ne sont pas les mêmes ; ils ne s'entendent pas. Comme on<br /> l'a déjà vu, les hommes perdent la tête lorsque leur parole n'est pas écoutée, c'est-à-dire lorsqu'ils n'arrivent pas à s'entendre. C'est bien ce qui semble s'être passé.<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Bravo à nos hôtes, l'Afrique du Sud !<br /> <br /> <br /> Charles<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Il faut en effet que chacun ait sa place dans la culture....<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Pour une éducation populaire<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> De la part de Charles<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1960<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Je suis d'accord, le travail sur les mots est un travail essentiel sur la parole pour éviter que celle-ci ne soit phagocitée par l'idéologie. Et je suis d'accord aussi sur le lien essentiel entre<br /> parole et désir : je manque de l'autre.Quant au fameux match, quel désastre ! Qui sera notre De Gaulle du foot ? Le sport a aussi besoin d'un parole véritable, pour qu'il ne soit pas l'opium du<br /> peuple...<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> En prime, pour éclairer ce que peut signifier (au sens de "signifiant", pas de signe !) "la jouissance" du côté du langage, la "jouissance phallique", je recommande à<br /> Yvon l'enregistrement de l'émission d'hier mercredi de Daniel Mermet sur France-Inter ("Là-bas si j'y suis") avec Frank Lepage : "Pour une éducation populaire" et un décapant décryptage de la<br /> langue de bois.<br /> <br /> <br /> Ex. "la culture", on n'entend plus que le mot "art" et l'on voudrait comme ça, comme de l'air chaud permettre aux pauvres de rattraper  les riches; seulement l'air chaud, les parapentistes<br /> le savent bien, quand ça rencontre l'air froid, ça ne donne pas de l'air tiède, ça donne un orage.<br /> <br /> <br /> Il y a aussi l'art de "positiver" les mots, plus pernicieux que les bottes fascistes, parce qu'on pense avec les mots. Ainsi pour obtenir une subvention, on ne va plus<br /> parler d'exploités, on va la demander pour des "défavorisés"; seulement un "exploité" on sait, alors qu'un "défavorisé" c'est quoi ? c'est quelqu'un qu'a pas eu de chance ! Et dans les<br /> entreprises, "le développement", "la démarche qualité", bien sûr qu'on ne va pas lutter contre !  Comment se battre  aujourd'hui contre ce concept des mots positifs ? On ne sait pas<br /> faire. C'est pourtant pas qu'une question de langage, c'est la question de la Parole qui est en jeu !<br /> <br /> <br /> Bon je vais quand même aller jeter un coup d'oeil, voir où en est à c't'heure la France contre le Mexique !<br /> <br /> <br /> Charles<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Bien d'accord avec Yvon : ne pas nous en tenir à "la jouissance", que ce soit celle qui se situe du côté du corps, comme celle du côté du langage. Et si les thérapies<br /> comportementalistes nous apprennent à bien nous situer dans le champ social, le notre actuellement, qui privilégie et qui ordonne de satisfaire nos<br /> demandes -nos besoins (multiples!) dont la santé ("la santé d'abord" comme on dit), ce qui est loin d'être négligeable, il reste que la question de la<br /> Parole, qui est plus que la question du langage parce qu'elle est la question de mon désir, et de mon désir par rapport à la Vérité - qu'est-ce que je veux<br /> ? qu'est-ce que nous voulons ? - va bien au-delà de "la jouissance", qu'on l'entende comme la satisfaction d'un désir sexuel ou comme l'usage en propre d'un bien, ne serait-ce que de mon propre<br /> corps.<br /> <br /> <br /> C'est peut-être la question que se posait "la Résistance", pas seulement à la veille du 18 juin avec le Grand Charles, mais celle si fragile de "ceux de<br /> l'Intérieur", comme le rappelait  Daniel Cordier, secrétaire de Jean Moulin, dans un entretien avec Régis Debray rapporté sur France 5 le 30 mai dernier. Question, certes,<br /> toute symbolique, et que j'aurais bien proposé aujourd'hui comme sujet de philo, parole si enigmatique de Lacan, telle celle de la Sphinge posée à Oedipe : "Ne pas céder<br /> sur son désir, sauf la jouissance".<br /> <br /> <br /> Bien le bonjour chez vous. Charles Lallemand<br /> <br /> <br /> <br />
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Y
<br /> <br /> " Formes fontaines" n'était que l'approximation phonétique de <br /> l'expression bien connue "f..me fontaine". Vu le contexte, je pouvais <br /> difficilement être plus explicite. Les heureux bloggeurs avertis <br /> auront traduit...Yvon<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> En réponse aux commentaires de Charles et d’Yvon.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je ne pense pas que Dinârzâd représente l’écoute infantile mais, de par son Nom elle représente l’objet dinar qui dans sa traduction : Denier ou une pièce de<br /> monnaie d’or, et zâd issu de. "Nous pouvons en déduire que nous sommes sur une valeur et ce qui en émanera".<br /> <br /> <br /> Dinârzâd intervient très peu dans les Mille et une nuits. La fugacité de son intervention, l’évanescence de son personnage, et sa parole qui s’efface<br /> progressivement sont en fait l’illustration du jeu amoureux entre Shéhérazade et le roi Schâhriyâr. Où Eros (Force de vie) et Thanatos (force de mort) vont s’affronter et prendre un caractère<br /> dynamique dans leur manifestations. Ce que Freud appel Libido ou concept de jouissance selon Charles.<br /> <br /> <br /> Pour ce qui est du coté impaire pour les Dames. Je vous remercie Yvon mais les stylos en formes de fontaine je ne connais pas. Par contre en tant que filandière je<br /> pratique l’art des "quipos" nouage cordelettes de couleurs qui selon leur ordre et leur nombre remplace chez moi l’art de l’écriture. Mode de communication un peu obsolète mais très féminin, je<br /> vous l’accorde. Qui peut être très utile pour détecter la beauté des choses et des êtres, faite de quelque nœuds émotionnels.<br /> <br /> <br /> Yvon j’allais oublier le moins important je suis née sous le signe du Bélier, avec un ascendant Bélier ce qui me donne cette grande faculté de défoncer les portes<br /> ouvertes. Et ce n’est pas tout Mars se trouve en Scorpion. Voici pour une partie de ma constellation Astro enfin ce qui peut vous en être dévoiler.<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> ainsi soit-il<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Je ne suis pas sûr d'avoir tout compris. Dominique est-il un intervenant réel, qui passe par Yvon, ou un nom d'emprunt d'Yvon lui-même ? Il est bien sûr que le sexe intervient dans les prises de<br /> position des uns et des autres ; le principal est de le savoir et c'est ce qui peut faire la richesse des échanges.<br /> <br /> <br /> <br />
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Y
<br /> <br /> L’arrêt nié ? ou le sexe du bloggeur<br /> <br /> <br /> Cette année Charles, notre grand Charles, n’a pas attendu le 18 juin pour lancer son appel, un appel aux accents lacaniens dont je ne suis pas sûr(e) d’avoir<br /> compris la signification. Cela ressemble à un jugement de Salomon ou à une conclusion jésuitique. Et je regrette que ses coups soient portés un peu en dessous de la ceinture. Certes ce n’est pas<br /> le premier : Etienne, Lucette et Yvon entre autres se sont aventurés sur ce terrain glissant.<br /> <br /> Faudra-t-il commencer par analyser les contributions à partir du sexe de l’intervenant avec  un côté père pour les messieurs, et pour les dames un côté impair (cela va de soi).<br /> Y a-t-il des plumes phalliques(genre Sergent Major je suppose) et des stylos féminins, formes fontaines, généreuses et inépuisables, plus dotées de réservoir que de réserve.<br /> <br /> <br /> Je me refuse à ce sexisme scriptural et m’abrite sous la protection dominicaine.<br />           <br />                                              signé :  <br /> Dominique (pseudo bisexuel) <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Merci Charles car tu fais oeuvre salutaire en introduisant de l'ordre dans le concept de jouissance. J'y vois personnellement plus clair.<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> La « vraie foi » de Dunyâzâd<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Merci à Danièle d’être allée dans son commentaire d’hier voir d’un peu plus près l’étymologie possible de<br /> Dunyâzâd   "vraie foi, monnaie d’or, issue de la vie terrestre, monde d’ici bas et de ses plaisirs", (et pas seulement "la vie continue"), thérapie qu’elle propose, si je ne trahis pas<br /> sa traduction,  « forte de ce nom », pour empêcher « par une déconstruction narcissique pratiquée tout au long des Mille et Une Nuit » l’exécution<br /> de sa sœur d’âme Shéhérazade.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> L’incitation de Dunyâzâd à une parole érotique<br /> <br /> <br /> Danièle précise : « en ce qui me concerne », parlant de sa place à elle. Eh bien voilà ce que<br /> j’entends de ce qu’elle dit (écrit), parlant de ma place à moi ; (c’est cela la différenciation des places ; côté homme  et côté femme ? je ne sais<br /> trop ; peut-être au-delà, car j’écris sur ce blog qui fait ici, il me semble, fonction de tiers, ce qui est le propre du fonctionnement impersonnel en réseau avec tous les risques de<br /> l’illusion qu’il représente ; ce n’est donc pas un échange épistolaire personnel à « tu et à toi », même si, le sais-tu Danièle, cela ne me déplairait pas, et là je rejoins Yvon et<br /> son commentaire du 24 mai !).<br /> <br /> <br /> Ce que j’entends c’est que « forte de ce nom », celle de la traduction, Dunyâzâd va se porter au secours de<br /> sa sœur d’âme -et d’armes- Shéhérazade. Or "ce nom", "vraie foi, issue de la vie d’ici bas et de ses plaisirs", je l’entends d’abord comme l’incitation à une parole érotique qui n’est pas sans<br /> déplaire au roi Schâhriyâr, puisque c’est elle qui va différer l’exécution de Shéhérazade, érotique au sens de désir, d’attente, de demande du côté de l’autre sexe. Seulement, si<br /> Dunyâzâd  n’est que le prétexte et l’incitation à cet érotisme, il n’y aura de jouissance que celle de la jouissance phallique imaginaire, tant du côté de Shéhérazade que du<br /> côté du roi Schâhriyâr, dans son fantasme de l’objet précieux "a" à posséder, à consommer.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Jouissance phallique, jouissance autre et l’impossible jouissance absolue<br /> <br /> <br /> « Forte de ce nom », je dis non ! Si Dunyâzâd n’est que cela, si l’ambiguïté n’est pas levée sur "ce nom",<br /> la parole qu’elle va inciter sur l’inspiration de sa sœur ne fera que nourrir l’envahissement pulsionnel du roi Schâhriyâr, et sera elle-même une parole envahissante, dévoratrice. Mais la Parole<br /> des Mille et Une Nuits ne dit pas cela ; elle dit à l’homme qu’il ne peut avoir une femme<br /> "toute", parce qu’elle-même, femme, elle est "pas toute". Elle est Shéhérazade et elle est<br /> Dunyâzâd, elle est les deux femmes, sa part pénétrable de la jouissance phallique et sa part impénétrable de la jouissance Autre, non seulement autre que phallique mais<br /> dans l’impossible de la jouissance absolue. Et cet "impossible", c’est l’Autre, non pas l’autre, autrui, mais le grand Autre, trésor de tous les signifiants, qui le<br /> signifie, l’Autre barré dans le tableau de la sexuation de Lacan parce qu’il ne cesse de « se barrer » et qu’il n’est même pas saisissable comme l’objet précieux<br /> "a" dans le fantasme.<br /> <br /> <br /> Voilà comment je perçois « la vraie foi » de Dunyâzâd : sa "jouissance Autre" en tant que femme, tel le<br /> poinçon sur un métal précieux.<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> En ce qui me concerne je pense que "Dounia-zade lance la tactique de série à suspense pour empêcher l'exécution de sa sœur. Mais pas<br /> seulement, car déjà en 950 de notre ère Ibn al-Nadim<br /> érudit calligraphe de profession et bibliographe traduisait Dunyazad (également<br /> appelé Dunyazade ou Dinarzade) ainsi :<br /> <br /> <br /> Dinârdzâd :    dîn               croyance, vrai foi <br /> <br /> <br /> dinard     <br />      le denier la monnaie d’or<br /> <br /> <br /> zâd               issu de<br /> <br /> <br /> Dunyâzâd :   dunyâ          vie terrestre, monde d’ici bas et de ses<br /> plaisirs.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Forte de ce nom elle est une aide<br /> précieuse pour Schéhérazade, sorte de sœur d’âme, reflétant ainsi la déconstruction narcissique<br /> pratiquée tout au long des  Mille et Une Nuit.<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Sans le vouloir peut-être, tu décris bien le cheminement pour que chacun trouve sa place dans un fonctionnement interactif en réseau : dépasser le narcissime et la puissance phallique pour aller<br /> vers une castration de la parole elle-même. Il s'agit d'accéder à la Non Parole pour recevoir la Parole de l'Autre. Ce n'est qu'après ce passage que la parole peut devenir créatrice et non<br /> dévoratrice de l'autre et de l"Autre.<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Suite<br /> <br /> <br /> L’arène niée et la jouissance autre<br /> <br /> <br /> Ton texte sur "l’araignée" m’a amené à une autre réflexion, celle sur la "jouissance". Il y a eu<br /> le 4 juin sur Arte un remarquable documentaire : "le ventre des femmes", celui de 300 000 Péruviennes quechuas stérilisées entre 1995 et 2000 dans le cadre<br /> d’une instrumentalisation du planning familial par le pouvoir politique puis par le lobby anti-avortement pour le discréditer. Ces femmes accusées de vouloir maîtriser leur procréation et de<br /> revendiquer le droit de chacun à disposer librement de son corps, nous posent la question : d’où tenons-nous le pouvoir de décider du nombre d’enfants ?  Cette<br /> question, c’est celle que pose au pouvoir non pas "l’individu" (l’in-dividu n’est pas divisé, il ne se pose pas de question), mais "le sujet". Et la réponse n’est pas<br /> simple car, ce qu’observe Pierre Legendre, "dans la toupie en mouvement que nous appelons le sujet, nous ne distinguons pas les juxtapositions du collage fait de figures dessinées et de<br /> ruptures, nous oublions que le sujet est d’abord le produit d’une préfabrication" , d’où la nécessité de recourir au mythe, qui, dit encore Pierre<br /> Legendre (p.132) "est un arrangement de discours, grâce auquel les enjeux de reproduction, qui sont des enjeux de différenciation par la généalogie, c.à.d. des enjeux<br /> de pouvoir, viennent au langage." C’est ce que tu fais Etienne en prenant dans cette approche si délicate du mythe, du conte, de la légende, la place non pas seulement de<br /> "modérateur", mais de meneur, de passeur. Et c’est bien ainsi.<br /> <br /> <br /> Seulement dans cette histoire de Kandata aux prises avec "l’araignée", il faut que je te dise que non seulement j’ai perçu<br /> le dieu du monde, Shakiamouni, comme imposant une seule conclusion morale –or dans une situation extrême comme cela peut arriver en montagne où aucun des deux de la cordée n’est en mesure<br /> d’assurer l’autre, n’est-il pas préférable de se désencorder  pour risquer un mort plutôt que deux ?- d’où l’absence de dialectique, aller dans l’arène,<br /> « l’arène niée » si je puis risquer ce jeu de mots, mais aussi que j’ai perçu l’araignée dans le genre féminin, d’où un conflit entre le pouvoir, celui<br /> notamment du pouvoir péruvien du côté masculin, quand  la "jouissance phallique" selon la distinction si féconde de Lacan devient la jouissance toute puissante de l’Autre, et la<br /> "jouissance Autre" du côté féminin, d’où « la reine niée », autre jeu de mots ! Mais qu’est-ce-que cette "jouissance Autre" ? L’homme veut<br /> être maître et souverain de la jouissance de la femme,  mais telle femme trouve son foyer dans le défaut même de la jouissance absolue, dans "la joui-absence", comme<br /> l’écrit Lacan , "d’où l’incapacité du sujet masculin à supporter l’impossible de la jouissance Autre et sa tentative de maîtriser l’impossible par le phallicisme. Solution classique du<br /> monothéisme si l’on se rappelle le coup de force de la Genèse faisant engendrer divinement un garçon par une femme de plus de 70 ans." (Fethi Benslama p.240). Trois mythes nous éclairent sur<br /> cette jouissance :Totem et tabou « tu ne peux avoir toutes les femmes », le mythe d’Oedipe « tu ne peux avoir pour<br /> femme, toute femme », enfin les Mille et Une Nuits « tu ne peux avoir la femme toute ».<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le silence ou la non parole comme fondement de la Parole<br /> <br /> <br /> Et pour que notre blog ne tourne pas à un conflit de pouvoir entre masculin et féminin, j’ai beaucoup apprécié ta lucidité<br /> Etienne en exprimant ton besoin de silence et de distance par rapport à l’Autre qui t’habite,  le Tout Autre. Charles<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Une place pour chacun au-delà de la parole<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bien que pas encore tout-à-fait remis de mes démangeaisons,  manifestation sur la peau –merci Lucette-<br /> de ce qui a pu me « donner des boutons », j’ai pu malgré cette mise à l’écart, ou peut-être grâce à elle, lire attentivement les différents commentaires qu’a suscité ton conte de<br /> "Kandata et le fil d’araignée" ; je les trouve tous passionnants, ils m’ont incité personnellement à différents approfondissements et notamment à réfléchir sur le fonctionnement de ce<br /> blog : "comme la vie, le blog continue".<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Un blog fonctionnant en réseau<br /> <br /> <br /> C’était il y a dix jours, le temps pour moi de la réflexion. "La vie-continue", n’est-ce pas la traduction de<br /> "Dounia-zade", la jeune sœur de Shéhérazade du mythe des Mille et Une Nuits qui par son écoute infantile,<br /> l’écoute de notre inconscient infantile, dimension originelle du sujet de notre désir, permet l’ouverture à une autre scène que la scène archi-primitive, celle de la parole d’un Autre, d’un<br /> tiers, par  la voie de l’imaginaire ? En effet, comme l’écrit Fethi  Benslama : "Il ne suffit pas de raconter quelque chose, certes<br /> délectable mais anecdotique, ou de parler pour que la parole triomphe des forces de la folie et de la mort. Jamais la parole seule n’est venue à bout de quelque folie que ce soit. Il faut que<br /> la parole puisse se tenir et pour qu’elle le puisse, un site, un dispositif sont nécessaires, sinon elle échappe de partout, en pure perte."( La psychanalyse à l’épreuve de l’islam poche Flammarion p.231).  Toi Etienne, dans le souci de cette Parole, tu nous donnes de nous<br /> exprimer soit de vive voix dans le Café philosophique que tu animes  à partir d’un conte, d’un mythe que nous analysons ensemble avec toi, soit par écrit sur le blog à partir<br /> également d’un conte, d’un mythe mais toujours avec un texte de toi qui l’oriente. Celui actuel du blog sur "l’araignée" m’amène à m’interroger sur ta place dans ce dispositif et par conséquent<br /> sur la notre, les commentateurs. Certes il ne s’agit pas, tu nous l’a rappelé, d’une cure analytique où tu serais l’analyste et nous les analysants aux prises avec ce que Pierre Legendre décrit<br /> dans l’inestimable objet de la transmission (p.125) "l’énigme redoutable de l’amour de transfert, cet amour<br /> institué dans l’artifice pur et si proche des montages politiques, cet amour si difficile à manœuvrer que Freud évoquait à son propos la science des explosifs." Je vois bien pour ma part le<br /> blog fonctionnant "en réseau", nous interrogeant mutuellement par nos commentaires, un peu comme une famille nombreuse où  l’éducation ne passe pas<br /> seulement par les parents mais entre frères et sœurs ; je n’ai pas trouvé en cela asphyxiantes  les réflexions de Lucette, si les autres souhaitaient <br /> intervenir, il leur suffisait de le faire.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Pulsion de mort et narcissisme<br /> <br /> <br /> Certes, l’usage de mots tels que "signe", "jouissance", "pulsion de mort", "Autre", "sujet", sont d’un maniement délicat<br /> et cela vaut la peine d’aller y voir de plus près. La "pulsion de mort" : Pourquoi dans le jeu de France 2 en mars dernier "la zone Xtrême", des humains choisissent<br /> d’infliger un choc électrique à l’un d’entre eux, sous le contrôle il est vrai d’une animatrice autoritaire, alors que des animaux dans des expériences similaires en 1964 avaient montré qu’eux<br /> préféraient se priver de nourriture ? Lacan observe le comportement qu’a  l’enfant dés l’âge de six  mois devant son image au miroir, "l’assomption<br /> triomphante de l’image après le repérage expérimental  le plus bref de l’inexistence de l’image derrière le miroir…reconnaissance si précoce de la forme humaine et les chances<br /> d’identification à cette forme qui va constituer dans l’homme ce nœud imaginaire absolument essentiel que la psychanalyse a désigné sous le nom de narcissisme. C’est<br /> dans ce nœud que gît en effet le rapport de l’image à la tendance suicide que le mythe de Narcisse exprime. Cette tendance que Freud a située sous le nom d’instinct<br /> de mort ou encore de masochisme primordial, dépend pour nous du fait que la mort de l’homme, bien avant qu’elle se reflète, de façon d’ailleurs toujours si ambiguë, dans sa pensée,<br /> est par lui éprouvée dans la phase de misère originelle qu’il vit, du traumatisme de la naissance jusqu’à six mois de prématuration physiologique." Écrits I (points p.186) D’où le comportement suicidaire de jeunes au moment de la puberté où la gravité de transmettre la vie apparaît avec la même<br /> intensité que la mort : Il y a une violence qui ne peut se comprendre qu’en allant au-delà du principe de plaisir et de sa simple<br /> régulation.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Internet est un progrès énorme qui change notre société. Mais il devient un enjeu de pouvoir qui peut le détourner selon les intérêts des uns et des autres. C'est pourquoi il est particulièrement<br /> important de sortir aujourd'hui de l'illusion qu'un progrès technique est, à lui seul, porteur de progrès humain. Cela demande beaucoup d'intelligence, de prudence et de perspicacité politique.<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> La toile d’araignée du net<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le Ministère de la Défense des Etats-Unis en 1960 souhaite créer un réseau informatique capable de fonctionner en cas de cataclysme, ou d’une guerre nucléaire (nous<br /> sommes en pleine guerre froide). Ce projet est baptisé ARPANET, rassemble des chercheurs scientifiques et universitaires américains.<br /> <br /> <br /> C’est en 1985, qu’un ensemble de réseaux pour la communication scientifique et universitaire, met en place un réseau national de super-ordinateurs accessible par<br /> tous les organismes scientifiques et universitaires américains.<br /> <br /> <br /> A la fin de l’affrontement Est/Ouest, en 1990,Tim Berners-Lee qui cherchait un moyen simple et efficace de communiquer par ordinateurs à l'échelle mondiale, crée le<br /> système qui est baptisé World Wide Web la Toile mondiale, il s'agit en fait d'une architecture permettant aux utilisateurs de naviguer de nœud en nœud comme sur une toile d'araignée<br /> <br /> <br /> Le Web, conçu au départ pour répondre à d'épineuses questions sur l'Univers, est utilisé aujourd'hui à des fins multiples dans le monde entier et fait désormais<br /> partie de notre vie quotidienne.<br /> <br /> <br /> Pierre Teilhard de Chardin est aussi considéré, comme un des penseurs d’internet. En effet, il prédit une unification croissante des activités intellectuelles voire<br /> spirituelles de la planète. "La noosphère".<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Je suis assez d'accord avec ce que tu dis : si nous ne remettons pas en cause l'idéologie sur laquelle nous fonctionnons, les solutions à la crise ne feront que renforcer le système capitaliste<br /> que nous critiquons. C'est littéralement le serpent qui se mort la queue...<br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> Une analyse jamais faite<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "La crise", dont chaque jour apporte des développements, est sans (aucun) doute celle du système capitaliste. Chaque solution, prise dans cette <br /> logique, ne fait guère que la renforcer, mécaniquement. Et que, tellement est forte la croyance que ce système est le meilleur, le seul possible, l'analyse n'en est jamais faite -ou rarement- au<br /> fond (sauf, par exemple, une interview d'Edgar Morin dans Le Monde il a qq. quinze jours). On est donc encore bien loin de vouloir et pouvoir agir contre les causes (multiples et complexes,<br /> certes, mais communes en leur fond) et vouloir autre chose, qui est à inventer, ou développer. Nous sommes au mieux en 1938, ou plutôt : déjà fin 1940.<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> J'écoute le silence<br /> <br /> <br /> Prenez soin de vous et du blog. <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> <br /> Dernière parole à Lucette : la non parole<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je voudrais adresser une dernière parole à Lucette. Il se trouve maintenant que j’ai besoin de silence et de distance par rapport à l’Autre qui m’habite. Or la<br /> parole qui cherche absolument à dire et ne respecte pas suffisamment l’autre et surtout cet Autre qui nous habite tous, devient dévoratrice. Je ne peux plus la supporter. Ces mots peuvent être<br /> durs à supporter par Lucette, qui est pourtant pleine de bonne volonté. Ils peuvent provoquer une blessure. Mais cette blessure peut être porteuse d’une nouvelle lumière et faire comprendre<br /> qu’au-delà de la parole, il y a la Non Parole, qui est un moment essentiel de la Parole parce qu’elle laisse la Parole à l’Autre dans le silence de l’écoute. Si la fin de ce blog<br /> peut fournir à Lucette l’occasion du renoncement nécessaire pour faire advenir cette Non Parole, qui nous concerne tous, ce sera le plus cadeau qu’elle puisse recevoir et le plus grand bénéfice<br /> de ces échanges.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Kandata a cru qu’il était tout seul : ne l’imitez surtout pas<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Vous avez bien le droit de prendre la parole pour répondre. Mais ne croyez surtout pas que je suis intervenu de gaieté de coeur. De temps en temps il faut bien<br /> accepter de faire preuve d'autorité et c'est aussi sur une instigation extérieure que je l'ai fait, mais de mon plein gré. C'est pour donner une idée que j'ai utilisé des chiffres ; je pensais ne<br /> jamais avoir à le faire. Le problème : c'est  la quatrième fois que vous êtes mise en face de vos responsabilités. Jusqu'ici aucune des remarques et injonctions n'a été efficace. C'est<br /> pourquoi je vous propose de créer votre propre blog : c'est simple comme bonjour. Et lorsque vous serez intéressée vous pourrez intervenir sur celui-ci mais avec la mesure qui s'impose. Et nous<br /> irons aussi sur le vôtre. Chez vous, étant modératrice, vous pourrez intervenir autant de fois que vous le voudrez à condition de plus questionner que de donner des réponses. Mais ici, il ne sera<br /> plus possible d'intervenir 25 fois pour un même article. Bon gré ou mal gré il faudra dorénavant que vous vous soumettiez à la règle de l'intérêt commun. Vous jugerez par vous-même. Je ne veux<br /> pas avoir à réintervenir car nous ne sommes ni à maternelle ni à l'école primaire. Kandata s'est effondré parce qu'il a cru qu'il était tout seul. Ne l'imitez surtout pas. Nous sommes plus d’une<br /> vingtaine à requérir notre place. Si vous ne faites pas une place aux autres, vous vous effondrerez à nouveau. Ce que je ne souhaite pas.<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> <br /> Je demande la parole pour réagir en tant que "mise en cause", "accusée d'excès"<br /> Un problème d'excès qui pourrait soulever une question de méthode.<br /> <br /> <br /> La méthode de la classe.<br /> <br /> <br /> quand chacun de nous intervient sur le blog, il est presque certain que vous allez réagir à son commentaire, Etienne. Nous sommes alors de fait dans un dialogue avec le "maître", très instructif,<br /> dont je me suis réjouie à l'excès. Est-ce nocif ? Sûrement, car dans ce cadre là, il est certain que tous les individus ont un temps de parole à partager avec le maître. Vous avancez des quotas<br /> d'interventions (personnels, mais vs êtes le maître) comme le rituel en classe de "lever le doigt pour parler". Je ris (jaune) parce que petite déjà, comme je le faisais souvent, le maître ne<br /> m'interrogeait que rarement. Sur ce point, je n'ai pas grandi hélàs. <br /> <br /> <br /> avec cette méthode, votre propre nombre d'interventions est justifié. je vous ferai grâce du chiffre.<br /> <br /> <br /> La méthode du groupe.<br /> <br /> <br />  j'ai aussi constaté qu'il y a peu de commentaires d'intervenants qui se répondent, argumentent, disputent. C'est dans ce sens qu'il m'arrive de questionner Danièle ou solliciter Yvon,<br /> Charles... alors vous me demandez de dire clairement ce que je pense sans vouloir me positionner par rapport aux autres.<br /> <br /> <br /> dans le café philo que vous animez, cette méthode fonctionne bien naturellement, parce que chacun pose un avis, l'autre y rebondit ou ouvre un autre horizon, mais s'adresse au groupe. Cela<br /> n'empêche personne de vous questionner aussi, ou que vous n'interveniez librement. Mais pas systématiquement.<br /> <br /> <br /> Je repense au conte qui ouvre l'article.<br /> <br /> <br /> Kandarta aurait-il dû lâcher le fil céleste, ou ne le tenir que d'une main, pour que les autres puissent s'y agripper ? Non, il devait juste souhaiter qu'ils s'y agrippent tous.<br /> <br /> <br /> Pour le blog, c'est ce que j'ai toujours souhaité, me semble-t-il... même si à l'excès j'attends vos avis.<br /> <br /> <br /> Je peux aussi me tromper totalement, me taire si je gêne, et me faire pardonner si j'ai blessé quelqu'un.<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Jacques, le blog fonctionne normalement. J'espère que tu vas finalement trouver la solution pour accéder normalement à cet article. En souhaitant que tu puisses prendre connaissance de cette<br /> réaction....<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> essai de verification du fonctionnement des commentaires auxquels je n'ai plus acces<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Le blog, comme la vie, continue<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> <br /> Le blog, comme la vie, continue<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Un dysfonctionnement à l’intérieur du blog<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je me vois obligé, en tant que modérateur, de faire un nouvel acte de vérité, en dévoilant clairement ce qui se passe sur le blog. Cela peut être dur pour Lucette<br /> Daubrée qui est en cause, d’autant plus que son  zèle et la qualité de ses interventions ne sont pas vraiment en cause. Ce qui est en cause, c’est l’excès. Lucette est déjà<br /> intervenue vingt-cinq fois sur le blog. Sans s’en apercevoir, elle tisse sa toile d’araignée et oblige les intervenants à tourner autour de ses propos. Certains finissent par se tenir à l’écart.<br /> Une telle attitude contribue à asphyxier le blog et à dénaturer son fonctionnement. Je demande donc à Lucette de respecter l’espace de séparation à l’égard de tous les autres ; il est<br /> nécessaire pour la liberté de chacun des intervenants. Trois interventions, par personne, c’est bien. Cinq, c’est supportable, huit est un grand maximum. Je m’excuse d’être aussi direct, mais,<br /> après réflexion, il m’a paru plus sain de lever ainsi le voile en tant que modérateur.<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Autisme dans le comportement de l'Etat israélien. C’est ce que semble exprimer, dans le journal Haaretz du 01 06 2010 le journaliste Ari Shavit, avocat infatigable du camp de la paix en Israël,<br /> qui rappel aux gouvernants de son pays, qu’ils sont censés connaître l'histoire et ses symboles dont l'Exodus.<br /> Je vous signale aussi une conférence de monsieur Samy Cohen directeur de recherche et enseignant à Science Po, ou présente son ouvrage Tsahal (l'armée israélienne) à l’épreuve du terrorisme Cette<br /> enquête s'appuie sur une documentation abondante recueillie en Israël, ainsi que sur de nombreux entretiens effectués auprès d'officiers et de simples soldats, de responsables de haut niveau de<br /> la lutte anti-terroriste, d'hommes politiques, de journalistes et de membres d'ONG.<br /> http://www.akadem.org/sommaire/module_8122.php<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> DE L'ENSEIGNEMENT DES TRIBUS<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le grave problème de l'autisme, dont on ne peut ni ne veut guérir, me désespère et me donne à la fois l'envie de relever l'enjeu de la vie. C'est une défense, qui aide à vivre mais qui coupe la<br /> relation à l'autre, les autres, et ne résout même pas le conflit intérieur. Les autres sont dangereux et il convient de s'en défendre sous cet angle.<br /> <br /> <br /> A première vue à juste titre, sans s'apercevoir de la finitude et de l'enfermement d'un tel comportement.<br /> <br /> <br /> Israël a matière d'être autiste : l'esclavage en Egypte, l'Exil en Babylonie, la Shoah... je peux entendre la valeur sacrée de sa Terre Promise. Le peuple d'israël et la diaspora ont un rôle<br /> lourd et nécessaire à tenir, comme leurs ascendants les Hébreux. Leurs ancêtres avaient trouvé dans la tourmente de la constitution d'une nation, le fédéralisme. La nation était constituée de 12<br /> tribus reconnues. Est-ce que je m'égare ? Chaque tribu suivait une généalogie et avait un territoire. Le Peuple, c'était 12 tribus avec une Histoire dont elles se nourrissaient. Et il y avait<br /> aussi toutes les Nations, les autres.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Louise Bourgeois est morte. Elle avait 98 ans remplis d'authenticité. Elle est morte ridée avec un regard comme des trous nous encourageant à sauter dans le raisonnable de l'impossible, comme le<br /> dit si joliment Yvon. J'aimerais lui ressembler...<br /> <br /> <br /> Savez-vous que sa sculpture de l'araignée géante a le nom de "maman"...<br /> <br /> <br /> Beau grand voyage Louise !<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> entièrement d'accord. Avec un tiers, qui pourrait être la communauté internationale.<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Le problème c'est qu'il y a de l'autisme dans le comportement de l'Etat israélien et qu'il risque de s'enfermer encore plus après les réactions que provoque son passage à l'acte. Le véritable<br /> problème c'est de voir comment le faire sortir de cet autisme. C'est pour cela que j'évoquais l'ouverture sur le peuple israélien ; il est probablement le seul à pouvoir faire évoluer l'Etat.<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Certes, mais je nous invitais à une comparaison et non à une assimiiation.<br /> <br /> <br /> Notamment au travers des phrases soulignées.<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> J'interviens tout de suite. L'Etat d'Israël n'est pas un sujet. Le sujet, c'est un individu qui intègre la dimension sociale.<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Oui, j'interviens encore, mais j'aimerais partager avec vous le lien que je fais entre<br /> <br /> <br /> COMMANDO ARMÉ ISRAÉLIEN et PASSAGE A L'ACTE.<br /> <br /> <br /> Et tant pis si j'interviens trop souvent, c'est sûrement mon travers, mais je ne peux adhérer à la croyance négative que ma présence pourrait faire de l'ombre à l'autre. Un blog et des personnes<br /> physiques autour d'une table sont des données véritablement différentes... Pour moi, participer à un blog, c'est pouvoir s'ouvrir à tout moment. Il suffit d'un clic, et chacun est libre de<br /> répondre en public à tel ou telle, ou simplement de commenter ce qui se tisse dans sa pensée à propos du thème. Pour alimenter le moulin, et en faire sa farine et que celle de l'autre vienne à<br /> lui aussi.<br /> <br /> <br /> Mais peut-être ai-je tort. Pour l'instant j'en suis là. Et je suis trop passionnée....ok<br /> <br /> <br />  Donc peut-on rapprocher les termes du titre en gras ? (lire état d'israël à la place de sujet) - bien qu' Etienne ait bien différencié société et sujet - j'y trouve matière à réflexion.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  du passage à l'acte :<br /> <br /> <br /> Le sujet "état d'israël" gère ses conflits ou ses facteurs de stress internes ou externes, en agissant sans réfléchir et sans considération pour les conséquences négatives de ses actes. Cela se<br /> produit en général en réaction à des évènements interpersonnels avec des personnes qui comptent dans la vie du sujet. Le terme n'est pas synonyme de "mauvais comportement", même si le passage à<br /> l'acte implique souvent un comportement autodestructeur ou socialement perturbateur.<br /> <br /> <br /> Le passage à l'acte permet au sujet d'évacuer des pulsions au lieu de les supporter et réfléchir sur les événements pénibles qui les stimulent. Le<br /> sujet "court-circuite" la prise de conscience et suspend toute tentative d'attente, de réflexion ou de planification d'une stratégie propres à gérer l'impulsion à agir.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> A la suite du passage à l'acte, la réflexion peut revenir et en général le sujet se sent coupable. C'est de sa faute, oui et non, car il se<br /> sentait agressé : "je suis désolé, mais je devais en passer par là. C'est de la faute de l'autre, il m'a provoqué".<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le passage à l'acte est un mode de défense inadapté car il n'atténue pas le conflit intérieur et souvent il fait peser sur le sujet des conséquences extérieures négatives graves.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> <br /> L'assaut des militaires israéliens, indigne aussi une partie de l’opinions publique en <br /> Israël qui <br /> comparent le bateau faisant route vers Gaza, avec <br /> l'Exodus <br /> bateau d'immigrants illégaux de l'été 1947. Même brutalité de la part des dirigeant israéliens <br /> que celle exercée par les Anglais de l’époque.<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> <br /> L’araignée de Louise Bourgeois<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Personnellement je suis d'accord pour reconnaître  dans<br /> les problèmes d'Israël :<br /> <br /> <br /> * que le politique ne doit pas être amalgamé au judaïsme. La<br /> question de la Terre Promise doit rester une ouverture pour les vivants, et ne peut être un sujet de guerre. Il me semble que dans la Torah, l'étranger, la veuve, et l'orphelin ont une place<br /> particulière, celle de la protection et du soutien.<br /> <br /> <br /> * que le politique ne doit pas amalgamer l'état d'Israël et son<br /> peuple. L'état confond son pouvoir d'action, avec son devoir de serviteur de son peuple. Cette dimension est aussi dans la Torah. Celui qui dirige, est serviteur. Espérons que l'état d'Israël ne<br /> fera pas comme l'homme de notre conte Kandata. Qu'il aura le courage d'écouter la voix de son peuple, la voix de Jérusalem et de la diaspora, mais aussi la voix de l'autre, l'arabe.<br /> <br /> <br /> Shema Israël. Tu n'es plus seul contre tous, mais avec<br /> tous.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Vous pouvez trouver la référence de l'article précédent sur internet :<br /> <br /> <br /> http://www.lapaixmaintenant.org/article2056<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Suite du texte de Paix en Israël<br /> <br /> <br /> Toutes ces questions pèsent d¹un poids très lourd et exigent d¹être examinées par un organisme indépendant, qui devra présenter ses conclusions devant la communauté<br /> internationale. Seule une commission d¹enquête nationale peut répondre à ces exigences et faire baisser les critiques auxquelles Israël fait face pour avoir tué des manifestants.<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Paix maintenant (Israël), questions après fiasco<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le gouvernement a échoué. Accuser les organisateurs de la flottille d¹avoir causé ces morts en ne tenant pas compte des ordres d¹Israël de faire marche arrière est<br /> inadéquat. Il faut enquêter sur les décisions prises par les responsables.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> On ne peut pas non plus évacuer ce bain de sang en disant que les manifestants ont attaqué les commandos de Tsahal avec des armes à feu et d¹autres types d¹armes.<br /> Car cette sorte d¹excuse fait passer la responsabilité de l¹échelon des décisionnaires politiques et militaires à celui des soldats, qui ont agi au combat et défendu leur vie. Cela convient<br /> peut-être à Neyanahou et à ses partenaires au gouvernement de présenter la bataille comme un incident local qui a dégénéré, mais ils ne peuvent pas ne pas être tenus responsables de la<br /> crise.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Cette fois, personne ne peut non plus mettre la débâcle sur le dos de l¹inexpérience. Ehoud Olmert, le prédécesseur de Netanyahou, et son ministre de la défense<br /> Amir Peretz (tous deux novices en chose militaire) s¹étaient prévalus de cette excuse au Liban en 2006.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Or, Moshe Yaalon et Ehoud Barak sont tous deux d¹anciens chefs d¹état-major. A eux deux, ils ont une expérience presque sans égale de la planification et du combat.<br /> Netanyahou a pu être leur subordonné dans la Sayeret Matkal, le commando d¹élite, mais il a un passé formidable concernant le traitement du renseignement et des opérations. Ils auraient pu, s¹ils<br /> l¹avaient voulu, prévoir les consquences de l¹opération de lundi dernier. Une commission d¹enquête aurait à répondre à plusieurs questions essentielles :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> 1. Tactique<br /> <br /> <br /> Qu¹a déclenché la décision de stopper la flottile par la force et quelle action a été présentée à l¹échelon politique qui a pris la décision ? Quelle analyse<br /> a-t-elle été faite des conséquences d¹utiliser le feu en cas de confrontation ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Y a-t-il eu des opinions divergentes, quelqu¹un a-t-il pointé du doigt les dommages inévitables pour Israël de l¹échec d¹une opératon ? Quelles mesures ont-elles<br /> été prises pour éviter l¹escalade ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> 2. Alternatives<br /> <br /> <br /> Y a-t-il eu un effort de fait pour stopper la flottille par la diplomatie, la négociation et le compromis avec ses organisateurs ? Ou bien le gouvernement s¹est-il<br /> précipité dans la confrontation, sans penser aux alternatives ? Quelqu¹un a-t-il défendu l¹idée de laisser passer les bateaux vers Gaza, plutôt que d¹en faire un test de souveraineté et de<br /> puissance ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> 3. Turquie<br /> <br /> <br />  Qu¹a fait ce gouvernement l¹année passée pour améliorer les relations avec un voisin crucial sur le plan stratégique ? Comment le Premier<br /> ministre a-t-il oe¦uvré pour réparer les dommages causés aux relations avec Ankara ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> 4. Le siège de Gaza<br /> <br /> <br /> Quel est l¹objectif du siège ? Est-ce simplement une extension de la politique du gouvernement précédent, ou bien a-t-il un objectif stratégique ? Dans quelle<br /> mesure l¹utilité de cette politique a-t-elle été discutée sous l¹actuel gouvernement ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Il est clair que l¹opinion publique est pour une punition de Gaza, à cause de la poursuite de la captivité de Gilad Shalit. Mais le gouvernement doit penser aux<br /> avantages de cette punition en termes d¹intérêt national, et non simplement en termes de sondages hebdomadaires. Quelqu¹un l¹a-t-il fait ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> 5. La minorité arabe en Israël<br /> <br /> <br /> La campagne de "loyauté" du parti Israël Beitenou, tentative par le parti de droite du ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman de faire passer des lois<br /> destinées à faire taire les expressions de nationalisme par les Arabes israéliens, a étésuivie par l¹arrestation de militants arabes accusés d¹espionnage pour le Hezbollah. Quel effet cela<br /> aura-t-il sur l¹agressivité des manifestations ? Le gouvernement a-t-il envisagé d¹approfondir ses liens avec la minoré<br /> <br /> <br /> arabe ? Agira-t-il aujourd¹hui, après qu¹un Arabe israélien de premier plan a participé à la flottille et que Raed Salah, le dirigeant de la branche Nord du<br /> Mouvement islamique, à bord de l¹un des bateaux, a apparemment été blessé ?  Y a-t-il eu des contacts avec les leaders de la communauté arabe pour éviter les conflits ?<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> On ne peut pas avoir raison tout seul<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> De la même façon qu’on ne peut se sauver seul, il n’est pas possible d’avoir raison tout seul. L’opération meurtrière de l’armée israélienne contre la flottille<br /> humanitaire vient d’en faire la démonstration. Elle révèle en pleine lumière ce qui se passe à Gaza. La violence du blocus n’a aucune justification ; sans s’en apercevoir l’Etat d’Israël<br /> perd la tête, aux yeux du monde entier. Il agit en dehors de toute raison, comme s’il était lui-même au fondement de la rationalité politique. Il n’est pas question ici d’en rajouter au concert<br /> de protestations venant du monde entier. Mais on peut s’interroger sur le comportement d’un Etat, qui contredit radicalement le message universel de raison, de justice et d’amour, développé sur<br /> le territoire qu’il occupe, il y a plusieurs millénaires. Comment peut-il prétendre avoir raison contre tous les autres, alors que la découverte de l’altérité était au fondement d’un message qui<br /> a humanisé le monde ?<br /> <br /> <br /> On ne peut fabriquer la raison, car elle commence par nous être donnée, comme elle est donnée à tous les hommes. Alors prétendre avoir raison tout seul est la<br /> marque de l’autisme et la source de comportements totalement inhumains. L’espoir, en ce moment, n’est plus dans l’Etat égaré mais dans le peuple lui-même, qui est loin d’avoir perdu toute<br /> humanité.<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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