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22 juillet 2019 1 22 /07 /juillet /2019 10:24

La femme adultère de Nicolas Poussin

 

Le harcèlement médiatique et l’oubli du troisième œil, qui est l’œil de la bienveillance

 

Récemment, avec l’affaire de Rugy, les événements politiques nous ont mis en face de pratiques qui peuvent nous interroger. Il est tout à fait souhaitable que le comportement de nos responsables soit contrôlé et Médiapart nous donne l’exemple d’une très grande rigueur dans ses analyses. Mais, en même temps, il semble que nous n’échappions pas à une forme de toute-puissance, qui pourrait nous détruire. Il s’agit bien en effet de donner plus d’espace et de force à la recherche du bien commun, pour sortir les individus de leur égoïsme. Mais, en passant du moi au nous, nous n’atteignons pas, pour autant, le fondement de notre humanité qui nous permet de construire des sujets humains. Sans laisser de côté le bien commun, il s’agit de donner la place principale au souci inconditionnel de l’autre car c’est là que nous pouvons atteindre l’absolu, qui peut servir de base à la construction humaine. Pour s’en être tenu à l’absolu imaginaire du bien commun, les socialistes marxistes ont envoyé à la mort des centaines de millions de citoyens aussi bien en Chine qu’en URSS.

 

L’expérience d’un manque dans le voir : je ne vois qu’avec un œil, l’œil droit ou l’œil gauche

Pour mieux me faire comprendre, je voudrais partir d’un exemple personnel. Depuis quelque temps, je vois deux images au lieu d’une. Tout finit par se résoudre si je ferme l’un des deux yeux. Mais une telle pratique n’est pas une vraie solution car bien voir c’est voir avec ses deux yeux.

 

Le saut de l’opération pour voir avec mes deux yeux

C’est ainsi que j’ai été mis en face d’une décision fondamentale : subir une opération chirurgicale pour retrouver la vision binoculaire. L’opération a eu lieu il y a près d’un mois et le contrôle définitif se fera dans une dizaine de jours. Pour le moment, je suis dans l’inconfort, car je ne peux plus utiliser de lunettes pour regarder la télévision. Par contre, d’anciennes lunettes me permettent tant bien que mal de lire et de travailler sur l’ordinateur, en attendant une nouvelle ordonnance de l’ophtalmologue. J’ai ainsi tout mon temps pour apprendre à apprécier le bonheur de voir enfin avec deux yeux.

 

La perception d’un manque plus fondamental du voir

En même temps, je finis par ressentir que les deux yeux eux-mêmes recèlent un manque : ils ne suffisent pas à expliquer que je voie. Ils ne sont que des instruments qui renvoient à un voir plus fondamental.


Bien voir c’est voir avec son manque : avec son troisième œil

Il faut ainsi que je prenne conscience que les deux yeux opérés et que les nouvelles lunettes elles-mêmes ne vont pas me permettre de voir vraiment. Je dois accepter de traverser le manque, de voir avec mon manque, pour accéder à la plénitude de la vision, à celle que me procure le troisième œil. Je ne cherche pas à faire allusion à la conception, en partie ésotérique, du troisième œil, qui passerait par une ouverture des chakras. Sans dévaloriser une telle recherche, je veux souligner qu’il y a du tiers, qu’il y a de l’autre et donc une certaine forme d’absolu dans le voir.


Le danger de juger l’autre sans utiliser le troisième œil

Il devient de plus en plus clair que le bien voir passe par le troisième œil, qui fait une place au tiers et à l’absolu de l’autre. Bien voir c’est donner toute sa place au visage unique de l’autre. L’autre résiste alors au jugement car il résiste à la toute-puissance, d’où qu’elle vienne. Ainsi celui qui veut juger l’autre est jugé par le propre jugement qu’il porte.


Le troisième œil, c’est l’œil de la bienveillance

Depuis longtemps, les grands philosophes et les grands spirituels ont attiré notre attention sur la nécessaire bienveillance qui doit présider au jugement de l’autre. Plus récemment, Lévinas et Derrida ont insisté sur l’attention inconditionnelle que l’on doit accorder à l’autre et en ont fait le fondement de l’anthropologie elle-même. En fait, il y a, dans l’Evangile, un passage très simple et très concret, qui dit tout sur le sujet et qui a déjà été utilisé dans ce blog. Il s’agit du récit sur la femme adultère (Jean 8, 1-11). Une femme a   été surprise en flagrant délit d’adultère. Selon la Loi, elle doit être lapidée. Des spécialistes de la Loi et des pharisiens la présentent à Jésus pour le mettre à l’épreuve. Il leur dit alors : « Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre ». Au bout d’un moment tous sont partis, des plus jeunes jusqu’aux plus vieux. Alors, Jésus revient vers la femme et lui dit : « Personne ne t’a condamnée ? – Non personne. – Moi non plus je ne te condamne pas lui dit le maître, mais ne pèche plus ». 

 

Etienne Duval

                                                                                                                                           

 

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commentaires

H
Tu as raison, il y a beaucoup de faux semblants..
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E
Merci Hugues de participer à la discussion de manière bienveillante.
G
Bien sûr que les morts se comptent et comptent ! Les vivants aussi, d'ailleurs.<br /> <br /> Je me dis que la question que tu posais, comme les autres ou plus que les autres -dans les circonstances et les prises de conscience actuelles-, appelle deux approches complémentaires : l'une plus philosophique ou « spirituelle » , l'autre se voulant plus « historique ». Les deux ensemble sont nécessaires pour essayer de comprendre toute la réalité humaine avec pertinence et profondeur, sans la réduire ni par « le haut » , ni par « le bas » ( deux façons de dire d'ailleurs fautives, puisqu'elles réintroduisent la séparation.... )<br /> <br /> Somme toute, nous n'en avons pas fini.<br /> <br /> A la prochaine, bien amicalement.<br /> <br /> Gérard
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E
Je suis d'accord sur les deux interrogations que tu proposes. Il reste encore du chemin à parcourir.<br /> <br /> A bientôt !
L
L’EXTERIORITE DE L’ÊTRE QUI FAIT LE JEU DE L’HOSPTALITE CHEZ LEVINAS (« Totalité et infini », biblio essais, p. 323-324)<br /> <br /> La vérité de l’être n’est pas l’image de l’être, l’idée de sa nature, mais l’être situé dans un champ subjectif qui déforme la vision, mais permet précisément à l’extériorité de se dire, tout entière commandement et autorité : tout entière supériorité. Cette courbure de l’espace intersubjectif, infléchit la distance en élévation, ne fausse pas l’être, mais rend seulement possible sa vérité…<br /> L’homme en tant qu’Autrui nous arrive du dehors, séparé – ou saint – visage… Ce surplus de la vérité sur l’être et sur son idée que nous suggérons par la métaphore de « courbure de l’espace intersubjectif », signifie, l’intention divine de toute vérité. Cette « courbure de l’espace » est, peut-être, la présence même de Dieu.
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E
Ce serait parce qu’il y a présence de l’Autre que l’hospitalité est possible et qu’elle est alors accueil de Dieu Lui-même. Tout cela selon Lévinas.
G
Cher Etienne<br /> Merci pour ta réponse.<br /> Le deuxième point que tu évoques – l'héritage du christianisme et son effet paradoxal- me paraît en effet vraisemblable. Mais je n'ai sur ce point que la réflexion de Jolif , critiquant radicalement la distinction jusqu'à la séparation entre un certain « spirituel » et « le temporel », opérée par une conception dominante du christianisme, de la spiritualité, voire de la philosophie ; séparation qui établit une hiérarchie qui disqualifie le deuxième terme. Or, disait Jolif si je me rappelle bien, le premier n'existe que dans le second et par lui. Et pour y vivre soi-même il faut y vivre pleinement : rationnellement et affectivement -certes-, historiquement ; bref : réellement c'est-à-dire humainement.<br /> Dans les conceptions qui prévalaient dans nos institutions chrétiennes, notamment catholiques, on en était loin. Je pense que le discrédit qui touche « le christianisme » vient principalement de là. Pour dire simplement (trop) : un certain catholicisme s'installe volontiers dans une bienveillance complice avec la réalité historique, si celle-ci protège l'institution qui fait corps avec elle, et qui peut se consacrer aux beaux sentiments qualifiés de « spiritualité ».<br /> Cependant, je suis convaincu que, « grâce à Dieu », le christianisme nous donne un autre héritage : le respect d'autrui, un idéal de fraternité, une invitation à la solidarité humaine, sacralisant en chaque homme son humanité – et cela dans la vie historique, réelle et concrète. (C'est, si j'ai bien compris, ce que disait Jolif ; c'est en tout cas ce que j'ai retenu ). Et bien évidemment, cet héritage ne transforme pas par lui seul, la réalité historique.<br /> C'est ce qui m'a fait adhérer, en 1972, 73, au Parti communiste. J' y voyais et j'y ai connu, admiré, des « camarades » généreux, lucides, bien informés sur les réalités qu'ils vivaient comme ouvriers, syndicalistes, profs de C.E.T (les Lycées professionnels d'alors) et non dans des notions abstraites–. Quelques uns avaient vécu d'autres réalités, résistants, déportés, rescapés. Tous révoltés contre l'injustice et se heurtaient patiemment aux refus, autour d'eux, de la voir et de la combattre. C'est pourquoi j'ai du mal à accepter sans broncher les condamnations expéditives et générales sur « le communisme » , y compris à travers l'expérience historique de l'URSS qui embarrassait déjà à cette époque (les années 70, 80, et avant) le Parti et les militants, ou évoquer le communisme comme une « utopie ».<br /> Ellenstein, Juquin publiaient des histoires ou des analyses très critiques de « la période stalinienne », que j'ai lues avec attention ; et je lisais parallèlement les historiens universitaires que jai cités (Duroselle...), puis Paxton, puis Fontaine (journaliste au Monde) qui ne démentaient pas les premiers. De même, d'une certaine manière, Hannah Arendt, lue un peu plus tard, qui est beaucoup plus nuancée que l'utilisation qui en est faite. (Je me demande d'ailleurs si tous ceux qui y font référence l'ont lu). Ces lectures me font une vision -que je sais très incomplète, mais , je crois, pas trop fausse- d'un contexte, qui est la préoccupation constante d'un historien.<br /> C'est pourquoi je n'aime guère compter les morts. Non que ces chiffres me laissent indifférent ni que je les refuse comme invraisemblables. Mais je ne sais de quoi ils viennent. De plus, il faudrait aussi compter les quelque vingt millions de morts en URSS produits, eux, non par « le communisme » mais bien par le nazisme qui avait pour première cible, avec « les » juifs ! le communisme, les uns ayant selon eux, produit l'autre. Et l'ensemble s'acharnant à la destruction du monde.<br /> Mais compter mes morts, d'un seul côté, permet d'escamoter le contexte. Notamment le fait que dès les années 1920 et plus encore dans les années 30, le nazisme était, par exemple, dans des milieux assez larges de notre belle république, précisément identifiés (Lacroix-Riz) (pour ne rien dire de la démocratie britannique), l'objet d'un intérêt qui préparait, en France la collaboration (et nourrissait en Grande-Bretagne, « l'apeasement »), Ces milieux ne voyaient rien de grave à reprocher au nazisme, à ses buts et même à ses œuvres (Paxton et Marrus, Baruch). Le même oubli néglige de compter les morts et les massacres liés à l'esclavagisme pendant le siècle des Lumières, à la colonisation pendant le siècle des Nations et des Etats, les pillages qui en ont résulté,comme les guerres qui ont produit encore d'autres chiffres par millions. Dans tout cela l'héritage chrétien a pesé bien peu.<br /> Bien sûr, l'évocation de ces contextes ne légitime pas pour autant les millions soviétiques. Mais ceux-ci ne sauraient faire oublier les autres millions passés pour pertes et surtout comme profits discrets. Le communisme a disparu et ne peut plus nuire. Dommage : on ne peut plus à présent tout lui imputer. A cela près, nous sommes dans un avenir radieux. Les adversaires historiques du communisme ont la manœuvre depuis presque toujours et eux seuls depuis peu. Donc tout va bien, comme on le constate (notamment ces jours-ci).<br /> Mais comme tu dis, il faut regarder avec les deux yeux, et comprendre le contexte avec le troisième.<br /> Excuse-moi, cher Etienne, pour mon ton un peu vif. Je n'ai pas la patience de mes anciens et vieux camarades nantais, lorsqu'ils avaient le Parti avec eux... Les écarts entre les évidences – même perçues empiriquement et partiellement mais de plus en plus largement – et les appréciations et décisions politiques, si infimes et myopes, les noyages de poissons me désespèrent. Ainsi de « l'affaire Rugy ». Si encore on l'avait expulsé pour son action – ou mieux : son absence d'action, une petite porte eût été entr'ouverte pour poser enfin la seule question politique qui vaille actuellement et que nos amis écolos refusent de poser politiquement. Ainsi Rugy au gouvernement était dans le « ni-ni » ; son successeur de même. Non-événements. Diversion. « Foutage de gueule » comme aime à dire ma fille, qui n'aime pas cela et moi non plus.<br /> Fraternellement quand même !<br /> Gérard
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E
Je suis heureux que ce blog permette de t’expliquer et c’est vrai que nous n’avons pas à compter les morts, bien qu’ils soient là quand même. Dans ce cadre, je ne m’écarte pas du débat, car, en son temps, je n’ai pas hésité à défendre, pour une part, la révolution chinoise. Mais je pense que je me suis mal expliqué. Nous n’avons regardé l’héritage chrétien qu’avec un seul œil. Il y avait, à travers la bénédiction qui passait par Abraham, la bénédiction de la réalité terrestre et donc de ce que nous appelons le temporel, à condition que soient respectés l’hospitalité et le respect de l’autre. Nous avons oublié presque complètement cette dimension en misant complètement sur la seconde alliance, qui donnait la priorité à la vie éternelle au-delà de la mort. Autrement dit le spirituel et le temporel n’avaient pas à être séparés. Tout au plus devaient-ils être constamment dans une relation dialectique. Finalement nous avons tous été victimes d’une dérive historique qui nous a inconsciemment positionnés dans un destin que nous n’avons pas choisi et, qui, comme Œdipe, nous a fait aller là où ne voulions pas aller, nous faisant échapper à une responsabilité qui aurait dû être la nôtre. Aussi me paraît-il important, y compris à l’intérieur du christianisme, que nous entreprenions une socioanalyse, susceptible de nous rendre notre liberté, en faisant apparaître les faux pas qui ont été les nôtres, du fait des faux pas de l’institution elle-même.
M
Non, je ne pense pas que le cerveau soit pareil que ce que tu as dit pour le 3° oeil, j'ai juste fait part de mon expérience (que l'ophtalmo a confirmée quand je lui ai dit ça )<br /> Quant au jugement, je ne trouve pas qu'il soit violent s'il est bienveillant, il sépare, oui, mais est-ce pour autant violent (encore faudrait-il s'entendre sur le mot - et la chose) ?<br /> Vale, Etienne (en latin ! )
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E
Merci pour ces précisions. En ce qui concerne la violence dans le jugement je me réfère à Lévinas et Derrida. Ils pensent que la reconnaissance de l’altérité de l’autre suppose une séparation (je ne suis pas l’autre et l’autre n’est pas moi) et, par là même, une violence. Je suis personnellement assez d’accord avec cette position mais c’est vrai qu’il faut s’entendre sur le mot violence.
E
Merci pour ces précisions. En ce qui concerne la violence dans le jugement je me réfère à Lévinas et Derrida. Ils pensent que la reconnaissance de l’altérité de l’autre suppose une séparation (je ne suis pas l’autre et l’autre n’est pas moi) et, par là même, une violence. Je suis personnellement assez d’accord avec cette position mais c’est vrai qu’il faut s’entendre sur le mot violence.
G
J'achève une réponse (qui vaut ce qu'elle vaut) profitant de la caniculle et de la fraîcheur de nos voûtes.<br /> <br /> Mais je ferme pour cause d'orage proche ou probable.<br /> <br /> A bientôt.<br /> <br /> Gérard
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E
A bientôt !
M
Bonjour Etienne,<br /> Merci au blog qui me permet d'avoir de tes nouvelles et de savoir que ton opération s'est bien passée ! tu as peut-être maintenant retrouvé "tes deux yeux" sinon, je souhaite que ce soit bientôt fait. J'espère que tu ne souffres pas trop de la chaleur si tu es à Lyon et que tu passeras une belle fin d'été<br /> Amitiés<br /> Michèle<br /> <br /> J'ai relevé 2 choses dans ton dernier article : d'abord, par expérience personnelle, le fait qu'on ne voie pas avec nos yeux mais avec notre cerveau ; quand j'étais presque malvoyante, je pouvais lire, je dis bien lire (voir) les pancartes indiquant les directions quand je connaissais les carrefours et ces pancartes mais pas celles que je ne connaissais pas et il est connu que 10 témoins qui ont assisté à la même scène, n'ont pas vu les mêmes choses. Nous ne voyons pas de la même façon que des tas d'espèces animales, non plus. Même s'il s'agit là de nos yeux-instruments, il peut être bon de se rappeler que notre vision de la "réalité" et donc du monde n’est pas totalement objective<br /> • La deuxième est sur le jugement et la bienveillance. Comme tu le dis, la bienveillance ne s'oppose pas au jugement, et la confusion actuelle dans l'antinomie des deux termes qui amène à rejeter le jugement, me paraît dangereuse. Si je ne juge pas, si je ne distingue pas le mal du bien, comment alors orienter ma vie, orienter la vie ? Juger, c'est faire le tri, ce n'est pas condamner et encore moins punir : de quel droit est-ce que je m'autorise à condamner ? de quel droit est-ce que je m'autorise à penser que mon jugement est absolu ? que je ne peux me tromper ? que ma vérité d'aujourd'hui sera encore celle de demain ? Si Jésus ne punit pas la femme adultère, il concède qu'elle a péché (et ce péché est devenu bien "innocent" à notre époque et sous nos latitudes ! ! !) Mais juger est pour moi un acte nécessaire, c'est une fonction de la Conscience (le 3° œil) qui est émanation de l'Esprit. "On ne voit bien qu'avec le cœur" disait St Ex, je dirais volontiers qu'on ne voit bien qu'avec une conscience ouverte c'est à dire qui est passée par le cœur et qui l'a intégré, qui ne l'oublie pas.<br /> • <br /> • Je m’aperçois que je me suis un peu éloignée du danger des médias dans la vie politique, qui était pourtant bien intéressant. A une prochaine fois !
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E
Merci Michèle. J’attends mercredi prochain une nouvelle consultation pour avoir une ordonnance en vue de nouvelles lunettes. C’est un peu pénible d’attendre mais c’est supportable.<br /> Ton idée que l’on voit avec le cerveau m’intéresse. Alors, est-ce la même chose que de faire fonctionner le troisième œil ? Je ne sais pas. A la limite, je ne pense pas. Le problème est de savoir si le cerveau peut fonctionner comme un tiers par rapport aux yeux eux-mêmes… Peut-être mais pas complètement<br /> Par ailleurs, oui tu as raison : si l’on n’a pas le droit de condamner, on peut juger mais avec bienveillance. Le jugement est nécessaire car il permet de séparer. Il y a, en lui, une certaine violence mais cette violence est nécessaire pour instaurer l’altérité de l’autre…<br /> Bonne fin d’après-midi !
G
Cet article est maintenant référencé par google.
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E
Bonjour Gérard, <br /> Je comprends bien ton embarras, et, comme toi, je pense qu’il faut passer par l’abstraction pour atteindre le réel. Mais, pour autant, je ne refuse pas de voir les tragédies qui se sont produites, avec des centaines de millions de morts, aussi bien en Chine qu’en URSS. <br /> Assez paradoxalement je pense que les erreurs de parcours sont imputables à des logiques héritées du christianisme. Je m’explique. Dans la spiritualité, qui a fait avancer la pensée, il y a non seulement le christianisme, mais il y a aussi ce que j’appellerai la première alliance avec Abraham, qui garantit une fécondité de la vie terrestre dans la mesure où nous sommes dans l’accueil de l’autre, y compris de l’étranger. Cette alliance est inséparable de la seconde avec la promesse de la vie éternelle. Or, dans le christianisme, nous l’avons oubliée, pensant que tout était résolu avec Jésus-Christ. Du coup nous avons eu tendance à déserter le champ de la vie terrestre pour nous ouvrir sur l’eschatologie au point qu’il a paru normal que nous puissions sacrifier des générations entières pour un avenir plus radieux. Ce schéma n’est plus possible : je ne peux pas sacrifier la vie terrestre pour entrer dans la vie éternelle. La vie terrestre vaut la peine d’être vécue pour elle-même et il faut alors que le christianisme réintègre la démarche fondamentale de l’hospitalité mise en valeur par Abraham. En tout cas, c’est la perspective que j’adopte pour le moment.
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J
Merci cher Etienne de partager ta réflexion sur le 3ème oeil. C'est vrai qu'il est bien nécessaire, et rare (je parle pour moi!) ce 3ème oeil de la bienveillance. Avec le recul, c'est celui qui m'a le plus manqué quand j'étais provincial, en ayant toujours peur de me "faire avoir" (ce qui était aussi malheureusement un risque!). Mais à défaut de 3ème oeil, nous avons deux oreilles pour entendre ce que l'oeil ne voit pas!<br /> Très fraternellement à toi.
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E
Merci Jean-Paul de ta réponse. Tu ne croyais pas si bien dire, pour moi, en parlant des deux oreilles. Avant d’aller au colloque de Fribourg, je n’entendais pas bien de mes deux oreilles. Le médecin avait retiré deux bouchons mais la bonne entente avait du mal à revenir. Or, à Fribourg, un mieux a fini par se manifester et j’ai pu entendre la parole de l’hospitalité des intellectuels algériens, plus encore des femmes que des hommes. Cela a été une véritable révélation et l’occasion d’une conversion. Je me suis rendu compte, que, du côté chrétien, nous avions oublié la première alliance passée entre le Dieu créateur et l’humanité à travers Abraham. C’était la promesse d’une fécondité de la vie terrestre si nous étions dans l’accueil de l’autre et, en particulier, de l’étranger. Or la seconde alliance, qui nous ouvre sur la vie éternelle, au-delà de la mort, n’annule pas la première : elle la suppose et la complète. Pour l’avoir oublié, nous avons dû subir de terribles tragédies au cours du vingtième siècle et nous pourrions en subir de nouvelles si nous ne faisons pas machine arrière. J’ai bien compris alors que l’une de mes deux oreilles me renvoyait à la parole de la première alliance et que la seconde m’ouvrait à la parole de la seconde alliance. Depuis mes deux oreilles fonctionnent très bien et j’ai décidé de travailler, pour l’année qui vient, avec plusieurs groupes sur l’hospitalité.
G
Bonne soirée ! La nôtre sera sans télé (à Lesches nous sommes dans une bonne et heureuse période d'abstinence), mais sans doute avec quelques pas dans un air un peu plus frais. <br /> <br /> Quant à "la réponse" ... rien ne presse. Sur ce sujet fort complexe, quoi qu'on fasse, ce qu'on cherche à dire est inévitablement marqué par la polémique idéologique et historique, à laquelle je ne prétends nullement échapper. <br /> <br /> Salut !<br /> <br /> Gérard<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> > Message du 23/07/19 20:56
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G
Cher Etienne, mes références n'ont rien d'exceptionnel ni mes réflexions.<br /> <br /> Nous restons en effet un peu dans nos abstractions et ton accompagnement est bien utile et toujours éclairant. Mais si on veut « comprendre » comment ne pas abstraire, en collant à la réalité autant que possible, notamment celle que l'histoire et son étude suggère peu à peu, suivant les questions du temps et les explorations nouvelles, parfois en respectant la bien-pensance, parfois malgré elle. L'essentiel (bien que je ne sois pas historien de métier, mais seulement de formation) et de savoir d'abord de quoi viennent nos questions et, du même mouvement, nos appréciations bien-pensantes ou non.<br /> <br /> Ce qui se dit – et ce que moi-même je pense maintenant – au sujet de l'URSS, du communisme, des partis qui s'en réclament (s'en réclamaient ! ) est particulièrement typique. Nous conservons à ce sujet des opinions formées principalement dans un contexte particulier comme tu le sais bien, celui de la guerre froide, qui fait suite avec une plus forte tension encore à l'entre-deux-guerres. Je m'efforce de rester (ou de re-devenir!) là dessus un peu nuancé, grâce à Jean-Baptiste Duroselle, Annie Lacroix-Riz (peu souvent citée) notamment. Je suis frappé par le fait que, dès qu'apparaît une mise en cause du système politique économique et social actuel (et incontestablement fort dévastateur et quelque peu inhumain !) on sort toujours du chapeau la condamnation (compréhensible à condition qu'on n'oublie pas le contexte 1917- 1947 et suivants - mais absolue en l'ignorant) de l'Urss, des « utopies communistes ». On disqualifie alors a priori ceux qui y ont cru, et ce qu'ils peuvent encore critiquer puis proposer. Sur ce point, on ne voit que d'un œil, l'autre se fermant vite sur les dégâts notamment humains et planétaires et séculaires qui sont et ont été provoqués par le système présent qui n'a pourtant rien de communiste, que je sache...<br /> <br /> Et c'est la question urgente (on l'admet enfin verbalement en connaissant beaucoup de données indiscutables) : comment -au minimum - mettre ce système hors d'état de nuire. Il faut, pour imaginer enfin une réponse et pour vouloir agir, à la fois une compréhension sérieuse et des solutions très concrètes, l'adhésion totale des « citoyens » dans des institutions qui leur donnent réellement le pouvoir. Avant tout, il faut cesser de tourner autour du pot, d'accumuler les diversions, de moraliser, de s'en prendre aux hommes fussent-ils « responsables » institutionnels, en s'abstenant de voir les logiques et les intérêts précis, concrets et complexes certes, qui font marcher et perpétuent cette terrible mécanique, qui, elle, se fout totalement de « l'Homme » et encore plus des hommes.<br /> <br /> J'essaie de ne pas désespérer totalement. Ta réflexion m'y aide.
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E
J'ai mis tes nouvelles réflexions sur le blog. Je n'ai pas le temps d'y répondre maintenant car je veux regarder l'émission sur la 2. Il me semble important de répondre aux questions que tu poses, avec l'attention qu'elles méritent.<br /> A demain !
G
Merci Etienne pour cette réflexion qui m'atteint à Lesches, où je me livre à quelques travaux qui m'écartent des bruits médiatiques. La mise en cause de ce ministre, par tranches progressives, a quelque chose de systématique et d'organisé qui la rend suspecte : une mise en scène visant l'homme et sa fonction. Savoir « ce qu'il y a derrière » -s'il y a quelque chose d'identifiable- ne présente que peu d'intérêt. Mais je veux bien y voir un appétit de toute-puissance dans les médias, s'opposant à une illusion ou une prétention de toute-puissance chez les gouvernants. Et ceci devient un jeu assez commun.<br /> <br /> <br /> <br /> Je préfère regarder la chose d'un autre œil. Pourquoi ce jeu est-il si fréquent, me semble-t-il ? Que signifie-t-il, et à quoi mène-t-il ?<br /> <br /> <br /> <br /> Il faut d'abord observer que les motifs de l'attaque n'ont rien avoir avec les options ou les actes politiques de l'intéressé, ni même celles du gouvernement.S'agissant d'un ministre, et de celui-là, c'est pour le moins paradoxal. Mais ceci donne à penser que cette attaque - méritée ou non, ce n'est pas, de mon point de vue, le plus important.<br /> <br /> <br /> <br /> Cette péripétie signifie d'abord et surtout, selon moi, la faiblesse grandissante et l'impossibilité réelle d'un vrai débat politique, au sujet des vraies questions, qui sont nombreuses, évidentes, graves, urgentes. On sait lesquelles. On sait aussi que le gouvernement, les gouvernements, les institutions européennes, etc. les ignorent ; et les citoyens, malgré leurs inquiétudes grandissantes et leur lucidité souvent, n'en débattent qu'en privé, agissent avec leurs petits moyens, sans effets sur l'essentiel. J'en vois de nombreux exemples ici, comme en Bretagne.<br /> <br /> <br /> <br /> Les partis politiques, dans leur forme actuelle, chargés pourtant de former l'opinion, sont de même inopérants, parfois muets et d'abord aveugles, ou réduits à tellement peu de chose – ce à quoi les médias ont bien contribué. Ceux-ci ont imposé l'idée s'est, que rien ne peut être fondamentalement changé, puisque les experts le disent. Pourquoi, donc, des partis, pourquoi des discussions, des opinions diverses ? Mais on sait à quel type de régime et de société correspond l'écrasement ou la dégénérescence des partis politiques, vite déclarés « tous pourris ! » . Ces vides laissent la place à ce genre de non-événement, qui occupe pendant un temps.<br /> <br /> <br /> <br /> Cette situation me paraît beaucoup plus grave et inquiétante que ces attaques -aussi compréhensibles soient-elles dans leur apparence de réaction morale ou de souci moralisateur. Mais elles ne peuvent tenir lieu de réflexion politique ; elles seraient plutôt un escamotage de plus, avec cet effet connu et prévisible. Or cela n'a rien de fatal : le « grand débat » (qui a eu plutôt l'allure d'une grande illusion – faute de vraie organisation politique dans la « base citoyenne », ezn est la preuve. Le « débat » a montré l'intelligence de cette base citoyenne, sa capacité à poser les « bonnes questions », le besoin et le plaisir de discuter, et « en même temps » son peu d'illusion sur ce qu'on peut attendre des pouvoirs existants. (tant les diversions, comme celle-ci, sont puissantes et nombreuses).<br /> <br /> <br /> <br /> Il y a pire. Cette base citoyenne existe-t-elle encore ? Je relis en ce moment Mona Ozouf, ses analyses de la Révolution, de la « régénération » voulue, des complexités qu'affronte l'intention radicale. Elle montre qu'il s'agissait de former un corps de « citoyens », unis dans la nation, libres dans un Etat très centralisé et fortement administré, égaux bien héoriquement devant la loi ; et par conséquent fraternels. Une belle « composition française », superbement abstraite.<br /> <br /> <br /> <br /> Or les réalités s'imposent et disloquent ces abstractions, annulent ces symboles. Mais la réalité ne s'impose pas toute. On en retient le plus facile : les cibles qui permettent les attaques qui font spectacle, amusent ou indignent le public, mais ne mettent en question rien d'essentiel. Comme disait Romieu, en 1831, avec quelque ironie sur les aveuglements des biens pensants : « Il fait beau à Paris et les chevaux peuvent sortir ».<br /> <br /> <br /> <br /> On ne sait pour combien de temps encore.<br /> <br /> Gérard Jaffrédou<br /> <br /> 23. VII. 2019
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E
Je suis impressionné par ta réflexion, par la qualité de tes références, par tes interrogations. Et je prends un certain plaisir à voyager avec toi dans un monde d’apparences, alors que la réalité est là mais elle nous échappe.<br /> Personnellement si j’ai fait ce blog, c’est pour donner un signal d’alarme. Notre monde n’a pas encore saisi ce qui est important. Dans le fond, l’utopie communiste n’était pas si dérisoire, parce que, d’une certaine façon, elle s’appuyait sur la recherche du bien commun. Malgré cette bonne intention, elle a conduit des centaines de millions de citoyens à la mort, en Chine comme en URSS. Dans sa vision de l’homme, il manquait l’essentiel : le souci de l’autre en chair et en un os. Or les grands censeurs d’aujourd’hui ne semblent pas avoir dépassé le souci d’un certain bien commun, restant dans l’abstrait et les apparences, et surtout dans la bien-pensance. Ils ne semblent n’avoir rien retenu du passé catastrophique, qui nous a accablé pendant près d’un siècle. Il est temps qu’à la suite de Lévinas et Derrida nous retrouvions le souci inconditionnel de l’autre. C’est de là que le salut de la nouvelle génération peut venir.
M
Bonjour,<br /> Ton texte m'a intéressé, je n'y réponds pas précisément mais à l'interprétation qui peut en être fait.<br /> J’ai l’impression que certains rapprochements ne sont pas acceptables.<br /> D’abord le plus évident celui entre la mise en cause de Rugy et la non condamnation de la femme adultère. La mise en cause de Rugy ne l’est que dans la manière dont il use de son poste public, celle de la femme adultère se veut une condamnation absolue de sa vie humaine qui n’a à voir qu’entre elle et Dieu.<br /> Le second entre le communisme et le cadre dans lequel joue Mediapart. Par ses fondements le communisme nie la liberté de chacun, au contraire grâce à Mediapart c’est la liberté de tous qui est défendue. Ces journalistes ne jugent pas un homme mais des faits qui doivent être connus du public.<br /> Nos institutions sont corrompues par les conflits d’intérêt, on le voit encore dans la commission parlementaire qui s’arroge le droit de juger et qui le fait par self-défense. Comment se fait-il que ce soit le titulaire d'un ministère, par définition à titre temporaire qui puisse décider des travaux à réaliser dans son appartement de fonction ? Ce ne devrait être que l'Etat, propriétaire délégant cette charge à un service ad-hoc. Aurions-nous accepté que l'instituteur commande les travaux dans son appartement de fonction ? J’ai entendu un représentant de COR souhaité plus de place aux référendums, cette organisation classe la France à un mauvais niveau en ce qui concerne la corruption.<br /> En Californie existe le « Recall » qui permet, par un vote populaire, de renvoyer un élu. Qui oserait nier que ce pays est celui de la liberté. <br /> A samedi,
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E
Je vais essayer de répondre point par point :<br /> 1. Sur la mise en cause de de Rugy et la non condamnation de la femme adultère <br /> <br /> La comparaison ne concerne que l’attitude de bienveillance, qui doit être mise en œuvre dans les deux cas et le renvoi final à la responsabilité de chacun. Pour le reste, il faut replacer chacun ou chacune dans son contexte particulier.<br /> <br /> 2. Le communisme et cadre dans lequel joue médiapart<br /> Ce point me paraît extrêmement important. Pour moi, le communisme a fait du bien commun la référence dernière. Et c’est bien aussi au nom du bien commun que se fait la critique des accusateurs aujourd’hui. J’ai voulu souligner qu’il pouvait y avoir une très grande dérive tant que le respect de l’autre ne s’impose pas au-delà du bien commun lui-même.<br /> <br /> 3. Sur les réparations de l’appartement<br /> En tant que locataire, je me trouve devant une responsabilité comparable. Je considère que je dois maintenir la valeur de l’appartement en proposant et éventuellement en faisant faire les réparations en accord avec le propriétaire. Il y a, à ce niveau, un certain jeu qui doit être maintenu.
C
En voilà, un sujet passionnant, auquel je participerai bien, mais quand ??<br /> Bises à tous<br /> Claire Herique -Dumont
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E
En fait, nous allons travailler indirectement sur ce sujet pendant toute l’année car nous avons choisi de réfléchir sur l’hospitalité, qui est le rapport inconditionnel à l’autre.<br /> Très bonne journée !
F
Merci Etienne, <br /> L’œil de la bienveillance , c'est juste et plein d'espérance. <br /> Françoise
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F
Tu as raison de relier en écho bienveillance et espérance.<br /> <br /> Bonne soirée !
J
Bonsoir Etienne ,<br /> <br /> merci beaucoup pour cette analyse .<br /> Si tout n'est pas permis évidemment , il faut se méfier de la police des moeurs , bien d' accord avec toi .<br /> <br /> Amitiés et que tout aille mieux avec tes nouvelles lunettes .<br /> <br /> Josiane
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E
Merci pour ta participation. J’aspire à retrouver des lunettes qui me permettent de voir avec mes deux yeux et je souhaite plus de bienveillance dans les jugements de chacun, y compris avec les hommes politiques.
M
Deux yeux ne sont ils pas suffisants? Même quand ils sont atteints de strabisme divergent ou convergent selon que nous soyons avancés en âge ou au petit matin de nos vies il y a moyen de<br /> retrouver une image nette... Travail de volonté et de micro musculation....<br /> Ton exemple , Etienne, appliqué aux sociétés m'interroge,<br /> <br /> Société trop vieille que la notre? <br /> société trop jeune comme les états dont tu évoque les conséquences,<br /> verraient finalement aussi flou?<br /> d'où mêmes travers: des vues affirmées mais une vision troublée et troublante?!<br /> <br /> <br /> Ah! Apprendre à loucher autrement , ou plutôt à ne pas loucher, <br /> c'est tout un art à apprendre de bons de bons orthoptistes!..<br /> .<br /> Où sont les sages à notre époque?<br /> <br /> <br /> Par ailleurs le NOUS s'étant noyé socio-linguistiquement dans le ON qui s'y substitue,<br /> ce dernier hypocritement timide mais factuellement autoritaire parfois dictatorial fait disparaitre <br /> la Personne(l'autre) peu à peu en a disparu pour ne devenir qu'un personnage, une sorte de marionnette<br /> construite par d'autres "on"! Et en effet, au fait, qui sont ces "on"s?
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E
Je suis assez d'accord avec la dérive vers le "on" et la transformation de la personne en personnage.<br /> <br /> Bonne soirée !
J
1er oeil.<br /> 2e œil.<br /> Mon œil.<br /> C'est de la République en Marche tout craché, le 3e œil.<br /> Ce passage de Jean est le début de mon cahier de doléances de mars 2019.
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S
Bonjour Etienne,<br /> J'espère pour ton confort que les nouvelles lunettes te parviendront sous peu.<br /> Pour des raisons de vue, moi aussi, je n'ai pu lire la totalité des messages, ce que je ferai progressivement mais ce thème du harcèlement médiatique me pousse à réagir de façon que je qualifie de...."primaire". Je suis d'accord avec Michelle Vallet qui maintient de ne "pas rejeter le jugement". En effet, dans le dernier cas qui concerne Médiapart et de Rugi, difficile de ne pas accepter la poursuite de la critique de la part de l'organe de presse. Quant on voit de quelle façon a été mené l'enquête on ne peut qu'approuver la poursuite de ce que certains appellent le "harcèlement médiatique". Nous avons changé d'époque, les gens s'informent et n'acceptent pas les réponses à l'emporte pièce. Heureusement qu'il y a des lanceurs d'alerte, souvent à leurs risques et périls. Un exemple flagrant est la façon dont la presse dite "officielle " a traité le mouvement des Gilets Jaunes. Les réseaux sociaux ont des défauts certes mais le peuple s'exprime avec ses tripes.<br /> <br /> Rassure-toi Etienne, j'ai bien compris le fond de ta pensée mais je souhaitais réagir à ma façon. Il y a aussi un sens qui nous aide,<br /> , c'est le toucher.<br /> Amicalement. Vida
E
Tant mieux si la république en marche adopte une attitude bienveillante à l'égard de ses adversaires politiques. Mais, en même temps, j'apprécie que nous ayons certaines références communes. sur les sujets importants.

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