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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 18:19

http://www.larevuedesressources.org/IMG/arton1587.jpg

 

 

Le pistolet et le manuscrit

 

 

Il y a bien des années, je suis monté dans un grenier et j'ai enfermé dans une malle un manuscrit et un pistolet. Le manuscrit, composé d'un ensemble de feuilles volantes, contient tout ce que j'ai écrit au cours d’une période où je me sentais particulièrement éclairé. De son côté, le pistolet a une histoire étonnante. C’était à une époque où je vivais à Paris. Un jour, je devais tenir une permanence dans un bureau d’accueil. Il est environ 14 h 30. Je viens de prendre mon service. Tout à coup un jeune homme blond d'une vingtaine d'années entre et s'assied précipitamment. Sans attendre il m'avoue : "Je suis homosexuel et je veux tuer mon ami." Je reprends mon souffle pour rester calme et lui demande de s'expliquer. Il est étudiant étranger venu d'un pays sud-américain. Un ami homosexuel, originaire de la même localité que lui, a pris l'habitude de le faire chanter. Devant retourner à la maison, il lui réclame 500 francs sinon il racontera à ses parents ce qu'il fait à Paris. Le jeune homme est excédé et me dit qu'il a décidé de le tuer, au moment du rendez-vous où il doit normalement lui remettre l'argent. De multiples stratégies défilent alors dans mon esprit. Faut-il avertir la police ? Non, ce n'est pas possible. Faut-il aller au rendez-vous pour éviter le pire ? Je ne sais pas. C'est alors que l'étudiant me dit : "J'ai le pistolet dans la poche". A ce moment, je suis persuadé qu'il faut, à tout prix, récupérer l'arme. Il m'avoue qu'elle n'est pas chargée. Qu'à cela ne tienne, la menace pourrait avoir un effet catastrophique sur le soi-disant ami. De fil en aiguille, la parole s’engage et il finit par me remettre le pistolet. Il viendra le rechercher dans une dizaine de jours… Il est revenu deux jours après pour obtenir un peu d’argent que je lui ai accordé mais, ensuite, je ne l’ai jamais revu. 

 

L'arme et le manuscrit sont restés enfermés dans la malle et j'ai perdu la clef. J'espère que personne n'a violé cet espace secret. Il faudrait que j'aille chercher le précieux contenu. Mais, pendant longtemps, je n’arrive pas à prendre la décision. Finalement, il y a deux ans environ, je monte au grenier. La malle a disparu. Je me renseigne auprès des propriétaires : ils ont fait nettoyer l’endroit et ont laissé à Emmaüs tout ce qui ne les intéressait pas. Manifestement la malle avec son précieux contenu faisait partie du lot. Peu de temps après, je retrouve chez un bouquiniste de Lyon une thèse et un mémoire de l’École Pratique des Hautes Études que j’avais moi-même rédigés : ils devaient être eux aussi enfermés dans la malle. J’imagine qu’Emmaüs a tenté de valoriser une partie de ce qu’il a récupéré.

 

Pour moi, cette histoire a pris l'allure d'un conte avec un enseignement que je crois comprendre rapidement. Le contenu concret de la malle n’a plus d’importance car je pense avoir intégré, avec les années, le sens dont il était porteur. Je vois le jeu de la violence et de l'Écriture. Depuis longtemps, je m’intéresse aux contes, aux mythes et aux textes symboliques de la Bible et je travaille avec plusieurs groupes pour leur interprétation. Pour interpréter sainement, il faut commencer par exercer une véritable violence pour séparer la lettre et l’esprit. Alors, une forme de jeu musical se développe entre les deux, au point que la symphonie obtenue est d’autant plus riche que le nombre d’intervenants lecteurs est plus important. L’interprétation n’est jamais définitive. Partie de la violence elle finit par faire jaillir une Parole à plusieurs voix, qui tente d’approcher la vérité.

 

 

Je souhaiterais que les lecteurs de ce texte racontent eux aussi des histoires personnelles, où s’est opérée une sorte de conversion de la violence en parole. Je pense en particulier à la médiation, où la parole ne peut surgir entre deux partis que si on commence par exercer sur eux une sorte de violence pour les séparer.

 

En même temps, il serait très éclairant de réfléchir à plusieurs sur la violence nécessaire qui doit séparer la lettre et l’esprit d’un texte symbolique pour aboutir à son interprétation. Cela suppose que la Parole à plusieurs voix, qui doit en sortir, se situe au-delà du sens commun des récits analysés.

 

 

 

 

  Etienne Duval

 

 

 

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commentaires

P
<br /> Quelle photo magnifique !<br />
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D
<br /> Si vous lisez le texte d'introduction vous pourrez vous-même répondre à la question. Bonne journée !<br />
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P
<br /> Où aviez-vous trouvé ce pistolet?<br />
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J
<br /> <br /> <br /> <br /> Jean Ferrat<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> J'ai en effet voulu éviter que ce blog devienne un dialogue à deux ou à trois, qui finit par écarter les autres. Il y faut une ascèse, une séparation, (qui est la condition de la véritable<br /> relation), pour que la parole s'adresse à tous même lorsqu'elle s'adresse à l'un en particulier. Le danger serait que le blog devienne un prétexte pour telle ou telle relation en particulier. Il<br /> mourrait comme blog...<br /> Sur la question du don, celui-ci n'est pas réservé à quelques-uns. Il est adressé à tout le monde mais il appartient à chacun de le recevoir. C'est pourquoi, il ne nous appartient pas de nous<br /> substituer aux autres. Si nous sommes croyants, nous pouvons demander à l'Esprit qu'il aide chacun à recevoir ce qui est donné. En même temps Dieu fait tout pour que chacun soit sauvé ; pour lui,<br /> tout doit être fait pour que personne ne soit perdu.<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> A Etienne Duval<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Tout d'abord, je vous souhaite une douce journée,<br /> <br /> <br /> pourquoi plus personne d'autre n'intervient-il sur le blog ? aurions-nous pris trop de place ? en même temps, cela me fait avancer de vous poser mes questions, et d'en avoir votre pensée, et<br /> celle des autres, s'ils veulent bien y répondre.<br /> <br /> <br /> Vous me faites avancer sur la question du lâcher-prise. pour le moment, j'y fais résonner l'idée du Don. c'est l'arc-en-ciel après la tempête qui m'y a conduite.<br /> <br /> <br /> Alors, quelque chose me gêne, dans cette idée du don : car le don est donné à certains et pas à d'autres ? ou ils n'en trouvent pas le désir et l'accès ? je ne peux pas accepter cette idée, c'est<br /> ça qui me fait tenir et essayer de maîtriser. Même si je ressens parfois, quelle paix comme du miel peut couler sur moi quand je peux accepter le don.<br /> <br /> <br /> Je n'accepte pas l'idée de me "sauver" moi, et pas les autres.<br /> <br /> <br /> J'ai vraiment l'impression de ramer quand j'essaye de penser à Dieu.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> Pour moi le grand Autre est bien difficile à cerner, car aucune généralité ne l'enferme tout à fait.<br /> <br /> Le grand Autre se constitue dans la relation avec nos éducateurs. Nous commençons à exister à partir de ce regard porté sur nous. Ce regard, cette voix, ce contact nous ont éduqué, caressé, grondé,<br /> encouragé. (Parents qui ne sont pas obligatoirement biologiques).<br /> <br /> Ce grand Autre (symbolique) est peut être aussi ce regard lucide tourné à l’intérieur de soi. Sorte de relais qui structure et qui nous permet de rompre de mettre à distance nos pulsions naturelles<br /> mais néanmoins tyranniques (matérielle, affective et spirituelle ) afin de les harmoniser entre elles dans un premier temps dans le but d’acquérir une connaissance plus profonde du Sens de la Vie<br /> et de ce qu’elle signifie, nécessaire à l’évolution.<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> Le Grand Autre, pour moi, c'est le Père. Il intervient comme séparateur entre moi et l'autre. Il ne peut y avoir de véritable relation sans séparation. Et l'acte de séparer constitue une forme de<br /> violence symbolique venant du Père mais assumée ou non par le sujet. A partir de cette séparation, l'Esprit, auquel on se confie pour recevoir le don qu'il réserve aux hommes, est l'artisan de la<br /> relation d'amour. Je parle ici en chrétien. Pour le non chrétien, il y a aussi le Grand Autre, le lieu non nommé de l'au-delà de la relation humaine, à partir duquel s'effectue la séparation<br /> nécessaire. Et ce que nous nommons l'Esprit est intégré dans la Pulsion de Vie. Mais je m'arrête ici parce que je ne veux pas monopoliser la parole à moi seul ou à deux.<br /> <br /> <br />
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L
<br /> "le grand Autre, le tiers nécessaire dans le jeu entre moi et l'autre."<br /> est-ce que c'est l'Esprit ?<br /> est-ce que cela a un lien avec la nécessaire violence symbolique interne au sujet ?<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Je pense au jeu avec l'Autre avec un grand A. C'est de Lui que je me reçois et que je reçois le soi comme un don et non de l'autre avec un petit a, sauf alors de manière relative. Le grand Autre<br /> est le tiers nécessaire (pour moi) dans le jeu entre moi et l'autre. En même temps, je suis un autre pour l'autre.<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Et Dieu dit : "voici le signe de l'alliance que j'institue entre moi et vous" Gn 9,12.<br /> Quand l'arc sera dans la nuée, je le verrai et me souviendrai de l'alliance éternelle qu'il y a entre Dieu et tous les êtres vivants, en somme toute chair qui est sur la terre. Gn 9,16<br /> Je comprends dans le verset 12, que Dieu est Relation entre deux pôles. Il institue cette nécessité évidente. Dans cette dynamique, je ne pense pas qu'il y ait un pôle plus prioritaire que l'autre.<br /> Les deux, moi et l'autre, sont égaux et sont deux entrées possibles dans le "jeu".<br /> J'ai constaté cependant par l'expérience de ma vie que si le pôle "moi" n'est pas purifié, la relation à l'autre en est affectée. Et il est évident aussi que c'est "l'autre" qui me permet de<br /> purifier le "moi".<br /> Vous m'y aidez Etienne, Yvon, Charles et les autres. Cela m'invite à prendre au sérieux cette remarque que vous faites sur le désir de "maîtriser le jeu". Je me questionne sur le terme choisi de<br /> "jeu" et sur son écriture possible en "je". Est-ce que je veux maîtriser le jeu-je, pour un profit de pouvoir, ou je veux le comprendre pour celui de puissance ? Selon moi, le pouvoir a des limites<br /> (biologique, temporelle, matérielle), la puissance conduit à l'humilité, et effectivement à cette notion du don.<br /> Le don vient de l'Autre.<br /> Un clin d'oeil Etienne, cessez d'écrire que je tricote, (je le fais très mal) même si l'image est belle. je préfère tisser. remarquez cela revient au même. Pourquoi est-ce que je réagis à cette<br /> image de tricot ? une question féminine ?<br /> <br /> <br />
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Y
<br /> Juste un petit commentaire à propos de mon tableau et pour répondre à <br /> Lucette.<br /> - D'abord, c'est juste un petit exercice.<br /> - Les cases en orange essaient de repérer les lieux ou circonstances <br /> où peut le plus facilement se manifester la violence. Quand je parle <br /> là de violence, je ne la qualifie aucunement ni positivement ni <br /> négativement.<br /> - Les qualifications concernent le moment même de l'action ( parole ou <br /> écrit) en me mettant dans la situation de la personne qui s'exprime à <br /> ce moment là ou de celle qui répond.<br /> - La Webcam est la seule case non orange car ce support me semble pour <br /> le moment un instrument destiné aux communications conviviales. Et <br /> peut-être le seul, mais je me trompe peut-être.<br /> - Je me demande si inconsciemment on ne confond pas écrit et parole. <br /> Le blog n'est pas un échange de paroles mais d'écrits, même s'il a <br /> l'air d'être aussi spontané qu'un échange de paroles. Illusion qui <br /> brouille la qualification.<br /> - Les trois dernières cases portent sur l'appréciation à posteriori. <br /> Il n'y a aucun doute que la personne qui me parle dit ce que <br /> j'entends. Pour les moyens modernes de communication, toutes les <br /> manipulations sont possibles. Même un courriel réexpédié peut être <br /> réécrit. Plus les écrits sont anciens, plus les modifications <br /> apportées au texte initial (si cela a un sens vu l'importance initiale <br /> de la tradition orale)sont nombreuses, sans parler de la traduction <br /> (traductor traditor).<br /> - Je soulève aussi une ambiguïté: les paroles anciennes ou les écrits <br /> anciens nous parvienent tous comme des écrits, ce qui est une petite <br /> taquinerie pour Lucette  à propos de ce qu'elle dit de Paul par rapport <br /> aux paroles évangéliques.<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> Yvon Montigné m'a envoyé, le 10 mars, le message suivant :<br /> "Je n'ai ni téléphone ni Internet, la neige ayant coupé la ligne et nous ne serons pas réparé avant huit jours. J'écris de chez quelqu'un. Pas très commode." Il est donc indisponible pour le blog,<br /> pour quelques jours encore.<br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> <br /> Arc en ciel après la tempête<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> <br /> Arc en ciel après la tempête<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> Lucette, je voudrais rajouter que vous semblez vouloir tricoter sans quitter la maîtrise du jeu, sans accepter le lâcher prise. Or, sans lâcher prise, il n'y a pas de véritable progression<br /> possible. Et le lâcher prise est le fruit d'une indispensable violence symbolique, interne au sujet.<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Je ne suis pas sûr que la relation avec l'Autre dépend de la relation avec soi-même même si elles sont liées. Vous semblez vouloir donner la priorité à la relation avec soi-même? Personnellement je<br /> pense qu'à un certain niveau le soi se reçoit de l'Autre. C'est ce don que je veux défendre même si la relation à soi existe naturellement en puissance avant tout don. Mais on peut discuter.<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> "c'est dans le rapport à l'Autre, que je peux être moi-même, et m'aimer moi-même".<br /> <br /> Vous savez que je comprends cela comme vous Etienne, ou vous tous qui avez fait un chemin de vie. Ce qui veut dire, en d'autres termes, la relation que l'on a avec l'Autre, dépend de la relation<br /> que l'on a avec Soi-même.<br /> L'une et l'autre relation, se travaillant l'une par l'autre. Elles sont une sorte de duel (couple-affrontement), formant un tout. <br /> Du coup, si notre surmoi est violent en nous, nous agissons envers l'autre de la sorte, parce que c'est la seule chose que l'on connaisse et que l'on transmette.<br /> <br /> Du tableau d'Yvon, si détaillé, j'ai remarqué que la colonne "langue partagée" était toujours en orange, sauf dans le cas de la Webcam (qui permet de se voir).<br /> Et que la colonne "présence visuelle, le visage", elle, n'était jamais colorée.<br /> Ce qui fait intervenir la particularité du corps, de l'incarnation.<br /> A long terme, le corps ne peut jamais mentir : il somatise (quand le lien est fait entre l'effet et la cause) et psychosomatise (dans le cas contraire). Pour moi, le corps est<br /> l'inconscient. <br /> Pardon, Yvon, si je m'égare du thème de la violence, encore que... mais cette dimension de la violence (innocente) dans le corps m'apparaît tout aussi remarquable que la violence dans la<br /> parole. <br /> j'attends avec joie vos commentaires. <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> <br /> L’arbre de vie de Chagall<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> C’est la violence de  la parole de vérité qui lui permet d’être thérapeutique<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je voudrais revenir sur la violence dans la parole. Je constate, chez Y von et chez Lucette, une appréhension délibérément négative de la violence. Or, pour moi, la<br /> parole n’existerait pas s’il n’y avait pas de violence, car la parole est précisément ce qui la symbolise, autrement dit, ce qui lui donne sens. Et j’irais même plus loin, en étant provoquant,<br /> c’est, d’une certaine façon, ce qui reste de violence dans la parole, qui donne à la parole de vérité la possibilité d’être thérapeutique. Pourquoi ? Parce qu’elle nous déplace. Le problème,<br /> à l’origine, n’est pas la violence.  Satan dit à Eve et à Adam : « vous ne mourrez pas en mangeant du fruit de l’arbre, mais vous serez comme des dieux ».<br /> Autrement dit, il nie la mort présente dans la vie. En effet, ce qu’on appelle la violence fondamentale, c’est la force de mort, c’est-à-dire l’inscription de la mort dans la vie, ce qui lui<br /> permet d’évoluer, de mourir sans cesse pour renaître. C’est bien, pourquoi, à un autre niveau, la parole meurt comme parole dans l’écriture, qui est une graine de parole, et l’écriture doit, à<br /> son tour, mourir, pour donner naissance à la parole.<br /> <br /> <br /> Le véritable problème n’est pas la violence fondamentale, qu’il faudrait éradiquer mais le mensonge. Et, si je suis l’Ecriture, le mensonge essentiel, c’est de nier<br /> cette violence fondamentale, de dire qu’il n’y a pas de mort dans la vie. Le mensonge est lui-même mortel, parce qu’il fait tourner la vie en rond, une vie privée de la force de mort. C’est<br /> pourquoi, ce qui nous guérit et nous fait vivre, ce n’est pas la parole mais la parole de vérité, la parole qui évacue le mensonge pour nous faire avancer vers Dieu et vers l’éternité.<br /> <br /> <br /> Par ailleurs, Lucette, je tremble lorsque j’entends : « Est-ce qu’on n’aimerait pas finalement que soi, même à travers l’autre ». Pour moi, c’est<br /> l’imposture fondamentale, fruit du mensonge. Le rôle de la violence symbolisée est précisément de nous faire accéder à l’altérité, au-delà de nous-mêmes, car le véritable désir qui permet l’amour<br /> est marqué par la violence originelle, pour devenir désir de l’autre et de l’Autre. Alors oui, il y a bien amour de soi, mais à condition d’aimer l’autre (l’Autre). Et, c’est vrai, en un autre<br /> sens, il ne pourrait y avoir désir de l’autre s’il n’y avait pas amour de soi. .Mais c’est dans le rapport à l’Autre que je peux être moi-même et m’aimer moi-même.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Etienne Duval, le 8 mars 2010<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Chers amis blogueurs,<br /> Dieu écrit droit avec des lignes qui peuvent nous paraitre torses , mais qui ne le sont pas tant après tout : elles ont permis à chacun de "contempler leur étant". (contempler, dans le sens<br /> d'observer, de questionner, d'accepter, et de remercier)<br /> remercier, oui : vous Yvon qui avez osé une parole de votre vérité, me pensant capable de l'entendre, comme vous, Etienne, qui avez parié sur la force de la parole ; et me remercier de m'être<br /> sentie touchée par ce qu'il y avait de juste. et finalement, les chemins empruntés n'ont plus tant d'importance, puisque nous espérons nous connaître !<br /> Donc, la parole montre sa double dimension de respect : envers soi, et envers l'autre à qui elle est adressée. Et dans cette dimension-là, elle est plus forte que la violence. <br /> <br /> J'aimerais revenir sur une de vos phrases Etienne : "l'écriture est une graine de parole". Elle me questionne en relation avec les livres de la bible.<br /> La Première Alliance, écriture, accomplie par la parole qu'est la vie de cet homme-christ, qui n'a rien écrit lui ! et cette parole est de nouveau passée dans l'écriture de la Nouvelle Alliance.<br /> pour qu'on en fasse une parole. c'est un cycle entre écriture et parole, l'une et l'autre s'engendrant sans fin. Et qu'y a-t-il de commun à ces deux-là ?<br /> la soif, le manque, le désir, la violence : l'amour quoi.<br /> j'avais une image amputée de l'amour. malheureusement, je n'arrive pas à ouvrir les textes de Charles, sous leur format, mais déjà le schéma sur l'altérité "côté homme-femme" ouvre en moi un<br /> autre débat où j'ai besoin de vous.<br /> Est-ce qu'on n'aimerait finalement que soi, même à travers l'autre ?<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> C'est vrai que j'ai volontairement passé la ligne rouge, ajoutant à la violence d'Yvon la violence de ma transgression. Mais c'était un pari sur la parole. Autrement dit, en publiant une lettre qui<br /> était adressée par Yvon à Lucette, mais par mon intermédiaire, j'ai fait le passage de l'écriture à la parole et, du coup, j'ai donné toute sa force à ce qui était écrit. Autrement dit, j'ai parié<br /> sur la force d'une parole de vérité. Et cette parole de vérité s'adressait à tout le monde, avec des interprétations différentes pour chacun des individus. C'est sans doute quelque chose qui<br /> mériterait d'être réfléchi. En tout cas, vu le résultat, je ne regrette pas ma transgression.<br /> <br /> Par ailleurs si quelqu'un veut le tableau d'Yvon Montigné, je peux l'envoyer par e-mail.<br /> <br /> <br />
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Y
<br /> Le tableau n'est pas passé. Comme tu as pu le lire, tu pourrais, si <br /> cela ne te gêne pas, l'envoyer à certains, ou à ceux qui te le <br /> demanderaient à partir de ton courriel. Cela pourrait aussi passer par <br /> le mien.<br /> C'est un petit exercice, peut-être inachevé, peut-être sans grand <br /> intérêt d'ailleurs.<br /> En rapprochant certaines lignes, les différences de situation sont <br /> flagrantes.<br /> J'ai voulu mettre en évidence les points où peut facilement surgir une <br /> certaine violence, qu'elle tienne au contenu intrinsèque ou au <br /> franchissement de certaines lignes rouges des convenances ou convenus <br /> sociaux.<br /> Il y avait aussi peut-être pour toi un contenu subliminal que je me <br /> permets d'expliciter, parce qu'il me semble passé inaperçu de tous.<br /> Dans la crise, finalement globalement positive, je pense, généré par <br /> mes propos dont, pour certains, je regrette le caractère blessant et <br /> injuste, tu as aussi joué ton rôle, non seulement comme passeur, mais <br /> aussi comme passeur de la ligne rouge. Je m'explique.<br /> Mon premier petit texte, assez ironique, t'était adressé. Je pense <br /> qu'à sa réception, après un petit moment de rejet (ou quelque chose <br /> comme ça), tu as fait ta part de mon genre littéraire, que tu connais <br /> bien, et a été à la question, que tu as trouvé méritant publication. <br /> Mais , de ce fait, tu en as changé la signification et la portée. Les <br /> personnes n'étaient plus désignées du doigt d'une manière amusante <br /> mais exhibés sur le pilori de la place publique. Les lecteurs ne sont <br /> pas sensés connaître les outrances de mon genre littéraire.<br /> Pour ce qui est de la lettre à Lucette Daubrée, le franchissement est <br /> plus important. C'est le facteur qui publie la lettre, peut-être même <br /> avant de la remettre au destinataire, sans lui demander son avis. Si <br /> tu me l'avais demandé avant je t'aurais demandé de supprimer les <br /> derniers paragraphes, électrochoc destiné à elle seule après ma <br /> déception de ce qui me semblait un non retour autocritique. Là aussi <br /> la signification, la portée et le ressenti ne sont pas les mêmes. Lire <br /> ça dans une lettre ou sur le blog ce n'est pas pareil.<br /> Voilà pour la petite exégèse de mon tableau malicieux.<br /> Ceci dit, je ne la connais pas personnellement et n'ai pas eu <br /> l'occasion de faire son analyse graphologique, mais j'ai pensé que <br /> c'est quelqu'un d'assez intelligent et costaud pour subir <br /> l'intervention, que, ceci dit, si c'était à refaire, je ne referai pas <br /> de la même façon.<br /> Finalement, avec toutes ces miennes maladresses, qui ne sont, je sais <br /> bien , jamais que de simples maladresses, quelque chose s'est passé. <br /> Dieu écrit droit avec des lignes torses, dit Claudel, ou quelque chose <br /> dans ce genre. A un de ces jours , la joie de se retrouver nombreux <br /> dans le face à face. Amicalement à toi, Yvon<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> Yvon, je vais m'absenter cet après-midi ; je n'ai donc pas le temps d'analyser ton tableau. D'ailleurs je ne suis pas sûr qu'over-blog l'ait repris en entier.<br /> Pour les lecteurs du blog, il faudrait que tu expliques ce que tu veux montrer et les conclusions auxquelles tu arrives.<br /> A bientôt !<br /> <br /> <br />
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Y
<br /> <br /> Parole et écrit – Violence<br /> <br /> <br /> Je me suis amusé et risqué à faire un tableau des différents moyens de communication, dont les principaux sont la parole et l’écrit. Entre les deux j’ai positionné<br /> les moyens modernes de communication qui posent des problèmes spécifiques.<br /> <br /> <br /> Si tu as du temps à perdre, jettes-y un coup d’œil. Si tu penses que ce n’est pas complètement idiot, mais que ça mérite d’être retravaillé, dis-le moi.<br /> <br /> <br />  J’ai essayé de lister un certain nombre de critères spécifiques.<br /> <br /> <br />  Je me situe au moment T de l’action sauf dans les dernières colonnes.<br /> <br /> <br />  J’ai aussi essayé de voir les endroits les plus appropriés au surgissement de la violence, cases oranges ou rouges. Par violence, j’entends soit<br /> celle du contenu , soit celle qui réside dans la simple transgression des règles implicites admises comme le respect des confidences ou de l’intimité, par exemple le vol de notes personnelles.<br /> Cela peut engendrer de la confusion dans la compréhension du tableau, vu le changement de sujet.<br /> <br /> <br />  Par expressions non langagières, j’entends les onomatopées, pleurs, rires et cris, comme les you-you des femmes maghrébines ou les<br /> applaudissements, sifflets, frappements de pieds, pour donner des exemples.<br /> <br /> <br /> <br /> Le cas le plus simple de parole est celui deux personnes dialoguant. Elles sont face à face en même temps dans le même lieu ; elles se voient et peuvent se toucher, s’embrasser ou se battre,<br /> voire s’entretuer. Elles sont dans l’immédiat, peuvent s’interrompre, nuancer leurs propos, évoluer,  mais difficilement vérifier sur le moment la véracité des propos de<br /> l’autre. Ce qu’elles peuvent faire ensuite de ce qu’elles ont dit dépend des cas et souvent d’un accord tacite. Souvent cet accord porte sur la discrétion. Sauf enregistrement, il ne reste aucune<br /> preuve de ce qui a été dit.<br /> <br /> <br /> <br /> L’écrit  se lit une fois achevé et véhiculé. Il est clos, non rattrapable, doit franchir du temps et de l’espace avant d’arriver à destination. Le lecteur a du temps pour le<br /> lire et relire ; il peut le confronter avec d’autres sources d’information, le faire lire à d’autres. S’il répond par écrit, il est dans la même situation à son tour.<br /> <br /> <br /> <br /> Les moyens modernes, écrits, audio ou vidéos posent des problèmes de fiabilité. Ils peuvent tous, même les courriels faire l’objet de manipulations invisibles , recompositions, ajouts, montages,<br /> etc. Leur diffusion peut être contrôlée, mais même alors cela dépend de la confiance réciproque des partenaires. Je ne suis pas sûr qu’on ait bien assimilé les problèmes de temporalité qu’ils<br /> posent.<br /> <br /> <br /> Tu pourrais me soupçonner d’une certaine malignité, les cases où la possibilité de violence sont les plus nombreuses se situant dans le registre parole.<br /> <br /> <br /> <br /> Amicalement, Yvon<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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Y
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Type<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Langue<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Présence<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Temporalité<br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Diffusion<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Fidélité<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Langue partagée<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Expression non langagière<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Présence visuelle « Visage »<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Présence corporelle<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Simultanéité<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Réactivité, correction<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Passage à l’acte<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Vérification contenu<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Mémorisation<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Intimité<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Diffusion restreinte<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Diffusion générale<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Authenticité source<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Altération<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Manipulation du contenu<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Dialogue<br /> Interview<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> Youpi ! c'est la plus belle idée du blog ! la mise en pratique.<br /> le plus dur restant à faire, la question du calendrier. <br />  <br /> <br /> <br />
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D
<br /> La question est ouverte... S'il y a accord, je peux facilement organiser cette rencontre sur la Croix-Rousse, plutôt un samedi qu'un dimanche à cause des restaurants. Mais il peut y avoir d'autres<br /> propositions...<br /> <br /> <br />
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Y
<br /> <br /> Projet de rencontre<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Et si on organisait une rencontre entre participants au blog pour   une journée dans  un endroit sympa et<br /> facilement accessible. Partie  avec thème ou non, partie sans thème. Avec ou sans invitation   extérieure pour leur compétence en blog ou en<br /> mythes. Partie ouvert  à tous peut-être, partie ouvert aux intervenants, ou tout autre   formule. Histoire de se retrouver et de faire<br /> connaissance.?? Yvon<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> Merci Etienne pour ta patience à mettre mon texte sur le blog.<br /> Le tableau de la sexuation de Lacan n'est pas passé; dommage car avec<br /> ses flèches, je le trouve très parlant. Mais du fait que je l'ai<br /> bricolé, j'ai eu moi-même du mal à faire un "copié-collé" que je n'ai pu<br /> retoucher. Vous le trouverez pour 7 à 9 € en "poche" dans la col.<br /> /Points /à la page 99 de _/Encore/_ comme je vous l'ai indiqué avec pour<br /> le même prix d'autres textes de Lacan qui ne manquent pas de saveur,<br /> comme celui du chapitre VI :<br /> "/Ces jaculations mystiques, ce n'est ni du bavardage, ni du verbiage,<br /> c'est en somme ce qu'on peut lire de mieux. Ce qui se tentait à la fin<br /> du siècle dernier, au temps de Freud, ce qu'ils cherchaient, toutes<br /> sortes de braves gens dans l'entourage de Charcot et des autres, c'était<br /> de ramener la mystique à des affaires de foutre. Si vous y regardez de<br /> près, ce n'est pas ça du tout. Cette jouissance qu'on éprouve et dont on<br /> ne sait rien, n'est-ce pas ce qui nous met sur la voie de l'existence ?<br /> Et pourquoi ne pas interpréter une face de l'Autre, la face de Dieu,<br /> comme supportée par la jouissance féminine ? /"<br /> Je me garderai bien d'en faire le commentaire. Charles<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Oui Lucette, c'est tout-à-fait ça, et c’est ainsi que l'homosexualité peut apparaître comme un avatar du complexe d'Œdipe : le garçon se fixe au père, la fille à la mère par<br /> suite de l’impossibilité d'intégrer leur angoisse de castration ou sa conséquence, celle de la double différence. Mais là encore, ici le "choix<br /> d'objet" ( "l'investissement d'objet" comme disait Freud) est inconscient et n'a rien à voir avec un choix d'orientation sexuelle qui serait, lui, conscient ou même<br /> délibéré.<br /> Se pose aussi la question du communautarisme : l'humanité qui s'arrête à ceux qui sont du même côté.<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Charles, j'apprécie votre perception de ce que le blog nous fait vivre ; vous vous exprimez en faisant référence à vos sens, "entendre, sentir, toucher", et pas seulement à votre intellect.<br />  De l'importance que vous trouvez à reconnaître la place de chaque sexe.  J'ai compris que l'interdit fondamental de l'inceste, est un inter-dit dit entre nous, pour fonder dans la<br /> paix sociale l'humanité. je m'explique :<br /> si dans votre clan, vous les hommes vous choisissez vos femmes, vous ferez la guère au clan qui n'est pas le vôtre, car vous voudrez défendre vos biens, vos valeurs et vos idéaux. vous voudrez vous<br /> protéger de toute différence extérieure qui pourrait vous ébranler (et branler, pourrait souffler Lacan).<br /> or, s'il vous est fondamentalement inter-dit de vous accoupler dans votre clan, de par la Loi du Nom du Père, toutes les autres femmes des autres clans, vous sont possibles, vous est donnée une<br /> ouverture infinie à l'Autre, encore et encore !<br /> L'homosexualité peut être entendue comme une réponse de défense à cette peur de l'autre, en se confortant dans du même. <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> La violence de la nature<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Si Danièle a préféré se taire : c’est qu’elle n’avait pas vraiment le choix. Car ce dimanche 28 février 2010 je me suis bien calfeutrée dans mon « chez moi ». Pour<br /> la raison suivante : Les vents les plus forts ont abordé la Bourgogne, avec des rafales de 110-120 kilomètres/heure et des pointes 140 km/h, Après quelques menues réparations que nous avons<br /> effectuées dans l’urgence.<br /> <br /> <br /> Ayant quelques compétences sur l’interprétation symbolique des mythes, des légendes des contes etc…je me propose de reprendre le fil des échanges sur la violence et<br /> le narcissisme. Je pense que pour éviter les blessures narcissiques (verbales ou autres). Il faut accepter de ne pas plaire à tout le monde. Je pense que Monsieur Yvon Montigné a pris ce<br /> risque.<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> Et s'il y avait, enracinée dans le désir qui pousse l'homme vers la femme et la femme vers l'homme, la violence fondamentale dont la mission, grâce à un mouvement d'intégration et de séparation,<br /> serait de donner naissance à la parole pour que naisse l'altérité chez les deux partenaires. N'oublions pas que, dans le mythe de la chute, c'est précisément de cela dont il s'agit : un interdit<br /> pour que naisse du dit, de la parole, dans le rapport amoureux. En tout cas, c'est ma position, ce qui ne veut pas dire que c'est la vérité....<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Ca ne veut pas passer. Je passe ! donc à la suite<br /> <br /> <br /> Après ce long préambule pour tenter de comprendre pourquoi quand nous « les mecs », nous avons atteint notre objet, réalisé "notre objectif", fait ce<br /> qu’il y avait à faire, remis le blog sur ses rails, « alors , ça va !», tandis que vous « les nanas », c’est toujours « encore et encore !», avec des mots parfois non<br /> moins violents que les coups pour lesquels, avec justes raisons, vous allez porter plainte, mais aussi des mots, Danièle, Lucette, "à fleur de vie" que pour ma part je me réjouis de lire, à<br /> défaut d’entendre, de toucher, de sentir, j’en viens Etienne à ma question que suscite ton texte Le revolver et le manuscrit :<br /> depuis quelques temps j’entends qu’il faudrait « sanctuariser l’école » et aussi, avec le remarquable documentaire mardi dernier sur Arte, à propos de  la "Pax Americana", qu’à<br /> l’instar d’autres milieux essentiels pour l’avenir de l’humanité, (l’Antarctique, les forêts primaires, les océans), l’espace gagnerait à être « sanctuarisé ». " keskecé ",<br /> écrirait Lacan, que ce retour du religieux ? Ton texte, je trouve, à le mérite de ne pas y retourner, car en prenant en compte la violence comme dans le beau film Le prophète de Jacques Audiard, sans la rejeter comme impure, sous le vocable de "terroriste", à l’extérieur d’un lieu idéal, sorte de paradis sur terre<br /> que nous voudrions préserver, tu nous fais toucher du doigt, si je puis dire, cette violence, non moins constitutive de notre humanité que ce désir d’appropriation de l’espace pour y braquer nos<br /> revolver parmi d’autres satellites plus pacifiques, dans la peur d’ennemis imprévisibles. Il reste qu’il nous faut néanmoins réfléchir aussi à ce qu’en droit nous appelons "l’ordre public social"<br /> et les prérogatives qu’il doit avoir sur l’espace privé, avec ses interdits fondamentaux : l’inceste, le meurtre, fondateurs de nos civilisations, et les tentatives d’un ordre public<br /> international qui interrogent non plus tant le religieux que les politiques et chaque citoyen.<br /> <br /> <br /> Bien avec vous le 8 mars, Charles<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> Suite<br /> <br /> <br />  Côté  homme            Côté<br /> femme                  Côté homme : le $ sujet divisé, doublé de Φ, signifiant (balise<br /> de                        <br /> <br /> <br />                                                                   <br /> la jouissance) dont il ne dépend même pas, n’atteint son               <br /> <br /> <br />          $    <br />        S(A)                            <br /> partenaire sexuel, qui est l’Autre, que par l’intermédiaire de   <br /> <br /> <br />                                                                   <br /> l’objet a, cause de son désir (et "non-réponse" à : qui est l’autre?)<br /> <br /> <br />                          &n<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> Suite<br /> <br /> <br />  Côté  homme            Côté<br /> femme                  Côté homme : le $ sujet divisé, doublé de Φ, signifiant (balise<br /> de                        <br /> <br /> <br />                                                                   <br /> la jouissance) dont il ne dépend même pas, n’atteint son               <br /> <br /> <br />          $    <br />        S(A)                            <br /> partenaire sexuel, qui est l’Autre, que par l’intermédiaire de   <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> Suite<br /> <br /> <br /> Mais surtout avec son tableau de la sexuation en mars 1973 il rend compte, d’une autre façon, par un jeu d’écriture, de la différence des places du côté homme et du<br /> côté femme. L’homme, l’objet de son fantasme, il est de l’autre côté, et s’il atteint cet objet, alors ça va ; mais c’est compliqué de l’autre côté. Quant à la femme, d’abord<br /> il n’y a pas "la" femme, il n’y a pas le mythe féminin, elle est « pas toute », c.à.d. qu’elle va tendre vers le phallus imaginaire qui n’est pas de son côté, mais aussi vers une<br /> "jouissance autre", autre que phallique, là où c’est toujours « encore et encore » ; les femmes cherchent plus, elles ne se satisfont pas d’une réponse binaire du<br /> genre « on l’a ou on l’a pas », et ce n’est pas par hasard si le discours hystérique, celui qui est à l’origine de la psychanalyse, est aussi celui qui fait avancer la science. Autre<br /> particularité que fait apparaître ce tableau de la sexuation : une femme se trouve sous le regard de l’Autre, d’abord le premier grand Autre qui est la mère, mais aussi<br /> l’Autre transcendant, l’Autre barré, là où il n’y a pas d’Autre de l’Autre, et chez elle ça passe toujours par cette reconnaissance de l’altérité, est-ce qu’on l’aime comme elle<br /> est, pas comme un objet, pas comme l’homme la souhaite, « est-ce qu’on m’aime quand même ? », alors que l’homme pour rencontrer l’altérité, chère à Levinas, il lui faut<br /> d’abord passer de l’autre côté, du côté féminin, à moins qu’il se contente de remplacer l’objet maternel par toute une batterie d’objets ou par la masturbation que Lacan appelle "la jouissance de<br /> l’idiot" (Encore éd. Points p.103), le signifiant phallus se donnant ici un signifié,<br /> alors qu’il n’en a pas, qu’il est hors-corps parce qu’il est dans l’univers du langage où un signifiant ne se signifie jamais lui-même (dans « je suis ce que je suis »<br /> les deux « je suis » ne sont pas les mêmes), parce que la jouissance sexuée, pour nous humains à la différence de l’animal, est une jouissance hors-corps, elle est un fait du langage,<br /> elle passe par le fantasme, et le fantasme ça fonctionne sur un scénario, pas sur un artifice, pas sur je ne sais quel point "G", car si vous êtes désiré, vous ne l’êtes pas par ce que vous<br /> apportez mais par ce que vous supposez apporter, et "supposer" ça veut dire que ça n’y est pas. D’où des deux côtés, face à cette obligation de l’altérité, le<br /> choix de l’homosexualité, c’est plus facile : on est les mêmes ! (En général, c’est un choix inconscient).<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  Côté  homme            Côté<br /> femme                  Côté homme : le $ sujet divisé, doublé de Φ, signifiant (balise<br /> de                        <br /> <br /> <br />                &<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Hommes, femmes, violence…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « Tu causes, tu causes, c’est tout ce que tu sais faire », dit Laverdure, le perroquet de Zazie dans le<br /> metro. Curieusement Yvon, c’est ce que j’entends pour une part de tes propos à l’égard (ou plutôt : à l’encontre) de Lucette et Danièle sur le blog dans l’intention fort louable<br /> de remettre le blog sur ses rails, opération avec le concours d’Etienne en partie réussie, mais qui ne m’interroge pas moins personnellement sur mes propres lunettes subjectives de<br /> "mec". Me vient en mémoire ces dimanches où, tandis que Dora trouvait son plaisir à bavarder l’après-midi entière avec nos invité(e)s et entre espagnols, à se raconter des<br /> "chistes", j’étais "occupé", armé de ma perceuse (tel ton revolver Etienne) ou de quelque autre instrument, à bricoler dans l’appartement, considérant ces "bavardages", dans mon esprit<br /> essentiellement féminins, comme une perte de temps. Depuis j’ai été amené, non seulement avec nos Cafés sur les mythes égyptiens et sur celui des "Mille et une nuits",<br /> mais  aussi avec "le tableau de la sexuation" que nous a laissé Lacan (Encore<br /> "Une lettre d’âmour" p.99 éd. Points 7 €), à réfléchir à ce qui nous structure différemment hommes et femmes et qui est la source de bien des<br /> "malentendus". Car avec Lacan, à la différence de Jung, il ne suffit pas de dire que nous portons en chacun de nous du masculin et du féminin et qu’un homme peut se trouver dans une position<br /> féminine à un moment donné, et réciproquement. Cette homogénéisation, aujourd’hui c’est la tentation, avec le partage des tâches dans les couples et la revendication des femmes, combien légitime,<br /> de l’égalité à tous les niveaux, mais tendant à l’égalitarisme sans tenir compte de la différenciation des places. Je n’ai pas encore lu Le conflit,<br /> la mère, la femme d’Élisabeth Badinter mais ce n’est pas le désir ou non d’être mère qui me fait réfléchir : vous pouvez bien, vous femmes comme du reste nous<br /> hommes, ne pas avoir le "désir d’enfant" ; par contre, sauf à être le produit d’un clonage, nous avons tou(te)s été conçu(e)s dans le ventre d’une femme, et c’est ce rapport<br /> à elle, différente de celle du rapport au géniteur, qui pour moi fait la différenciation des places, avec bien sûr le fait d’avoir ou non un zizi. « Ta mère n’est pas pour toi », c’est<br /> l’interdit de l’inceste maternel qui s’adresse au petit garçon et sur lequel se fonde pour lui la castration, alors que pour la petite fille qui ne porte pas l’objet qui pourrait satisfaire sa<br /> mère, « pourquoi ma mère m’a fait ce coup-là ? », il s’agit d’accepter la position féminine maternelle, c.à.d. la différence des sexes. Mais si nous restons sur cette<br /> lecture-là, sur cette dysharmonie, nous finissons par un blocage. C’est ce qui est arrivé à Freud qui, sur cette question œdipienne et sa reconnaissance d’une difficulté<br /> particulière du côté des femmes, a toujours été d’un grand embarras ; avec Dora, (pas la mienne !), le moment où le travail capote, c’est quand il lui demande pourquoi elle n’accepte<br /> pas les propositions de Mr K., et il pousse la petite Dora vers cette solution, il ne tergiverse pas, il faut qu’elle sorte de son identification à Mme K. Et Dora lui répond : « Mais<br /> mon pauvre, vous n’avez rien compris, si c’est tout ce que vous me proposez, vous pouvez aller vous faire voir » et elle le plante là un 1er avril, ce qui va amener Freud à se<br /> poser cette question essentielle : « Mais que veut une femme, que veut la femme, qu’est-ce que c’est donc que la jouissance féminine ? » Lacan en 1953, va tenter de<br /> dépasser le déséquilibre de la théorie œdipienne concernant les filles en interprétant l'œdipe comme fonction : le père intervient en tant que loi, le<br /> "Nom-du-Père" symbolique, venant rompre la fusion entre la mère et son enfant, fille ou garçon, pour que la mère accepte de se dessaisir de sa toute-puissance à elle et que<br /> l’enfant ne se retrouve pas dans le lit conjugal au plus grand détriment du couple. Mais surtout avec son tableau de la sexuation en mars 1973 il rend compte, d’une autre façon, par un jeu<br /> d’écriture, de la diffé<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> je pars demain dimanche "servir" le cours de Vipassana qui a lieu à Luc<br /> en Diois du 8 au 19 mars et retour à Grenoble pour voter au 2ème tour<br /> des régionales et la veille, je l'espère, participer au prochain Café.<br /> Je t'adresse en pièce jointe ce sur quoi me fait actuellement réfléchir<br /> et le blog et nos Cafés, m'aidant des "causeries" qu'Anne-Marie <br /> Dransart, psychanalyste lacanienne, nous donne de vive voix et à partir<br /> de nos propres questions à Grenoble.<br /> Je crains que mon texte soit un peu  long et pas toujours compréhensible<br /> à ceux et celles qui ne sont pas familiers de ce langage, mais ne<br /> voulant pas intervenir sur le blog "à la légère", je n'ai pas trouvé<br /> tellement de raccourcis; du coup c'est un peu lourding, même si, en<br /> lisant entre les lignes, ça peut porter à réflexion. Aussi, ne l'ai-je<br /> pas envoyé directement sur le blog, te laissant le soin de juger de son<br /> opportunité et sur la forme et sur le fond. Notamment tu peux très bien<br /> ne pas y joindre le "tableau de la sexuation" que je vous avais déjà<br /> dessiné lors d'un précédant Café.<br /> Par contre, mon dernier paragraphe sur "la sanctuarisassion", devrait<br /> être plus accessible et alimenter le débat.<br /> Bien amicalement, Charles<br /> <br /> <br />
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E
<br /> Je me bats depuis longtemps pour faire faire reconnaître la violence comme valeur positive. Elle me constitue fondamentalement. Elle peut détruire si je ne l'assume pas, si je ne l'intègre, pas, si<br /> je ne la symbolise pas. Mais si je l'intègre et si je la symbolise, elle donne sa voix à la parole pour me libérer. Vous voyez bien comment la violence d'Yvon a fini par prendre un sens révélateur<br /> et positif même s'il n'évite pas toujours quelques éclaboussures.<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Le mot crise a, généralement, un sens sémantique de valorisation négative, mais c'est une erreur. Toute crise est la prémisse d'une transformation, d'une nouvelle situation. c'est comme le temps<br /> biblique des "trois jours après"...<br /> je me pose même la question : une transformation, maturation, est-elle possible sans crise ?<br /> <br /> violence du groupe - violence de l'individu<br /> nous avons repéré que la violence est omniprésente, entre les peuples, à l'intérieur d'une même communauté, entre deux individualités, et jusqu'à entre soi et soi.<br /> comment s'en sortir ? est-ce souhaitable, et sous quelle forme ? vous apportez des possibilités de réponse tous : admettre le côté positif de la violence, dépasser le narcissisme, reconnaître une<br /> place à l'autre....<br /> un individu qui travaille à résoudre sa violence, peut-il être le départ d'une résolution de la violence groupale ? en d'autres termes, un individu peut-il influencer le groupe ? comme le battement<br /> d'aile d'un papillon qui a une influence sur la terre entière.<br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> Narcisse<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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E
<br /> Gérard, tu poses très utilement la question du rapport entre la violence et le narcissisme. Jusqu'ici nous n'avions évoqué que la violence entre la lettre et l'esprit d'un texte à interpréter et<br /> entre les intervenants. Tu nous contrains maintenant à envisager la violence entre soi et soi dans le cas du naricissique. Le narcissisme poussé à l'extrême enferme le sujet en lui-même au point<br /> qu'il n'entend que l'écho de sa propre parole. Avec lui, la véritable parole est impossible puisqu'il n'a pas de relation à l'autre. C'est pourquoi la violence est nécessaire pour ouvrir en lui<br /> l'espace de l'autre. Mais comme tu le soulignes, il faut bien accepter une certaine dose de narcissisme, sans quoi le plaisir disparaîtrait de l'échange.<br /> Tu poses une autre question : qui a autorité pour exercer la violence, qui va ouvrir l'espace de la parole ? Ce n'est certainement pas l'arbitre, qui est là, plutôt, pour faire évoluer la violence<br /> dans le bon sens. Les Egyptiens l'attribuaient à Seth, qu'ils ont eu beaucoup de mal à intégrer dans le groupe des dieux. Il a fallu l'autorité de Rê (le soleil) pour le prendre avec lui dans son<br /> cycle journalier. Il a dit en quelque sorte : il ne faut pas en avoir peur, car lorsqu'il tonne il prépare la venue de la pluie et la pluie va fertiliser la terre. Les Hébreux l'ont plutôt attribué<br /> aux prophètes, qui devaient réveiller les hommes pour rétablir la place de la parole. Or le prophète n'a pas de statut. On ne s'improvise pas prophète : on l'est par pulsion intérieure, par<br /> vocation, mais jamais au nom de l'institution, qui le redoute.<br /> Il faut croire qu'Yvon a de la graine de prophète !<br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> Narcissime et violence<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Diable , le blog en crise !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je me suis abstenu de commenter mon histoire (celle de  « Stéphanie ») que 'ai d'ailleurs hésité à produire. J'ai seulement, après coup, rédigé<br /> ceci, en cas de besoin. « Si je peux risquer un commentaire à ma petite histoire, je dirai ceci : Nous avons écouté notre élève « s'écouter», dans une sorte de complaisance réciproque, voire un<br /> narcissisme redoublé (« ah, comme je<br /> <br /> <br /> suis malheureuse ...  » et, en face : « ah, comme nous écoutons bien .... » ) . Il fallait ependant que la réalité s 'impose : c'est à dire la<br /> nécessité d'enseigner dans les formes prévues.<br /> <br /> <br /> Le point de vue du médecin, un peu extérieur, a permis de rompre ce narcissisme, tout en rassurant sur l'autre réalité à prendre en compte : la santé de l'élève.<br /> L'institution a donc pu se remettre à fonctionner, moyennant une violence (petite, mais lourde sans doute pour elle), afin<br /> <br /> <br /> qu'elle renonce à son narcissisme (et nous au nôtre) . Je persiste à penser toutefois que cette violence a pu être productive parce que l'institution avait subi ce<br /> petit bricolage, support d'une<br /> <br /> <br /> pratique qui permettait d'abord d'écouter et voir ....avant de frapper. »<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je reviens à la crise.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> J'ai lu avec intérêt des commentaires, provoqués par cette contribution d'Yvon Montigné, qui, je trouve, ne manquait pas de pertinence. J'ai moi-même hésité plus<br /> d'une fois à écrire, stimant que je ne formulerais, au mieux, qu'une mouture plus ou mois personnelle, d'une doxa plus ou moins dominante, sur les sujets posés. Je l'ai fait cependant, en<br /> indiquant, à l'occasion, mes scrupules qui n'étaient pas que de coquetterie. Les sujets posés m'obligeaient à de la réflexion, à retourner, souvent après coup, à mes auteurs. Les remarques<br /> d'Etienne, bienveillantes et pertinentes, me faisaient apercevoir des horizons que je ne fréquente pas, ou plus guère.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je reviens à Stéphanie.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je me suis toujours demandé cependant, et je me demande encore plus, si, dans mes participations, il n'entrait pas un peu de cette complaisance un tantinet<br /> narcissique, que finalement, il y avait sans doute dans notre « écoute » de Stéphanie. (« Ah, comme je réfléchis bien, et sur des grandes questions »...) *Dans cette hypothèse*, il faudrait en<br /> effet une «parole violente » qui rompe cette supposée complaisance et provoque « une parole vraie ». Se pose alors une série de questions délicates, peut être violentes : qui exercera cette «<br /> violence » ? Et de quel droit : au nom de quel rôle ? Ou de quelle « vérité », du moins de quelle recherche ? Et avec quel effet ?<br /> <br /> <br /> Quoi qu'il en soit, je souhaite que l'institution du blog continue à fonctionner, ne serait-ce que pour notre plaisir, fût-il narcissique.<br /> <br /> <br /> Bien narcissiquement une fois de plus.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Gérard Jaffrédou, le 5. III. 2010/<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> J'ajoute, en P.S, que "la crise " - soit la contribution d'Yvon Montigné" - a peut être été un moment de violence (mais n'exagérons rien : il y a pire)<br /> salutaire.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> A Gérard Jaffrédou<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je voudrais revenir à ton problème scolaire auquel personne n’a répondu parce que le blog était en légère crise. J’essaie personnellement de faire une analyse de<br /> ton cas par rapport au sujet que nous traitons.<br /> <br /> <br /> Pour moi la simulation de Stéphanie, provoquée par l’angoisse, est une violence pour attirer l’attention et susciter une plus juste interprétation de son cas<br /> (Vous ne voyez pas réellement ce qui se passe)<br /> <br /> <br /> Elle a été entendue et vous avez répondu par une autre violence pour que chacun se positionne et que la parole soit possible<br /> <br /> <br /> En posant un cadre, vous l’avez sortie de l’angoisse qui était à l’origine de sa simulation<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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E
<br /> Je ne suis pas effarouché et encore moins atterré par la tournure qu'a pris le blog sauf s'il y a eu des blessures. Je pense qu'elles se cicatriseront rapidement. Ce n'est pas un hasard si une<br /> forme de violence s'est exprimée étant donné l'évocation d'un pistolet. Et puis le texte que j'ai proposé était un texte symbolique à interpréter et le blog était le lieu et le temps de<br /> l'interprétation. L'irruption de la violence dans cette interprétation a mis en évidence une des formes de violence que peut susciter un travail d'interprétation, violence pour redisposer les<br /> intervenants dans le face à face du dialogue. Nous étions très opportunément en plein dans notre sujet. Et cette expérience nous a permis de voir les écueils à éviter pour orienter la violence dans<br /> un sens positif, disons dans quelque chose qui avait du sens. Plus discrètement, cette violence était aussi intérne à l'interprétation elle-même, qui doit faire éclater l'espace entre la lettre et<br /> l'esprit au risque de sombrer dans la banalité. Pour Yvon, nous restions trop dans la banalité, ce sur quoi nous pouvons discuter...<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Le règlement des conflits en Chine<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Etienne,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> J'ai bien reçu ton message et j'ai été atterré par les développements du blog. Malheureusement je ne sais quoi dire, il y a peut-être des situations d'où la parole<br /> et encore moins l'écrit ne permettent pas de sortir.  Le silence ?<br /> <br /> <br /> Peut-être que l'histoire du manuscrit et du pistolet ne se prêtait pas au développement souhaité,peut-être que sa présentation a été trop hermétique, à propos que<br /> penser du devenir du pistolet concrêtement dangereux, la perte d'une arme est une faute capitale dans l'armée. Le fait d'écrire puis de celer ce qui ne doit pas être lu me fait penser à Face book<br /> où des gens écrivent leurs secrets pour s'étonner qu'ils soient divulgués ensuite. Il me semble que le devenir de ce qui est dangereux (texte ou pistolet) devrait être maîtrisé. Peut-être<br /> simplement expérimente-t-on ici simplement la difficulté de maitriser un conflit sur un blog. Est-ce bien important, est-ce bien utile ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> J'ai lu ensuite ta dernière intervention relative au réglement des conflits en Chine. Un peu court, un peu bateau la réponse.<br /> <br /> <br /> C'est tellement plus compliqué, plus riche et enrichissant à apprendre que c'est vraiment dommage d'en rester là. Alors, comme il est impossible d'écrire<br /> sérieusement sur le sujet en si peu de mots, comme il faudrait des années de pratique et d'étude  pour s'approprier quelque peu cet océan de stratégie, cet art de faire corps<br /> avec l'adversaire pour mieux le contrer, ce recul devant l'avance de l'adversaire, pouce par pouce et réciproquement, cette manière d'utiliser cette force pour le faire chuter, qui sont les bases<br /> des arts martiaux, mais apparaissent aussi dans  bien d'autres situations.<br /> <br /> <br /> Comme ce n'est pas possible, je t'indique pour rire sans malice, l'adresse suivante où tu pourras survoler/feulleter (en streaming plutôt qu'en telechargeant, car<br /> ce serait très long) en chinois malheureusement un film chinois de 1986 compètement inédit en France :  "Lonely assassin" qui te montrera à la fois les milles manières des<br /> Chinois pour regler les conflits  et aussi comment on filmait là-bas en 1986 et tu pourras comparer avec les plus récentes oeuvres.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  http://www.56.com/u46/v_NDgyNzAxNDc.html#LwordPost<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je t'indique cela pour un rapide survol, je n'ai rien compris à la traduction du synopsis, sans doute s'agit-il d'une révolte des Taiping, mais voila, il y en a<br /> deux, l'une au milieu du XIX siècle correspond à l'emergence d'une secte se disant d'inspiration chrétienne avec un chef qui prétendait être le frère cadet de Jesus :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volte_des_Taiping <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> l'autre au deuxième siecle, Taiping dao celle d'une secte taoiste :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://fr.wikipedia.org/wiki/Taiping_dao<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Comment savoir, il faudrait au moins apprendre le Chinois......<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je t'envoie ceci très amicalement et pour toi, je ne crois pas que les débatteurs du blog soient intéressés.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Jacques BESOMBES<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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E
<br /> L'écoute, c'est la lumière de l'entendre. Sans lumière, je ne peux rien voir ; sans écoute je ne peux rien entendre. Sans écoute, il est impossible de s'entendre. Toute la technique thérapeutique<br /> de Shérazade dans les Mille et Une Nuits, c'est d'amener le khalife à écouter, à s'écouter...<br /> <br /> <br />
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  • : Mythes, articles à partir des mythes, réactions sur le site Mythes fondateurs http://mythesfondateurs.over-blog.com/ Le mythe et le conte sont la parole dans sa première gestation. C'est pourquoi, si la parole est malade, comme le dit Vittorio Gasman, il devient urgent de revenir à ses fondements qui sont encore à notre disposition, à travers les mythes et les contes. Lorsque la parole ne fonctionne pas, c'est la violence qui gagne. Les mythes et les contes, par l'apprentissage du processus symbolique qu'ils proposent, sont là pour nous aider à faire sortir la parole de la violence. C'est de la naissance de l'homme lui-même dont il s'agit.
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