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17 mars 2008 1 17 /03 /mars /2008 09:44

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Evocation des Mille et une nuits

http://www.jeuxvideo.com/screenshots/00008/00008535_007.htm

Le savoir caché des Mille et une nuits

La violence et l’invention d’une forme de psychanalyse
 

 

Plusieurs psychothérapeutes de formation freudienne et lacanienne ont promis d’intervenir pour réagir à ce texte. Mais il n’est pas nécessaire d’être thérapeute pour comprendre l’intérêt d’une recherche vieille de plus de mille ans. A un moment où beaucoup de nos contemporains sont affolés par des violences apparemment incontrôlées de l’islamisme, il est intéressant de constater que les cultures iranienne et arabe, portées par l’Islam lui-même, ont prévu la parade à une situation qui n’est pas nouvelle dans l’histoire de l’humanité. Ce sont les hommes et femmes de toutes les cultures qui sont appelés à venir se ressourcer auprès du savoir caché des Mille et une nuits.

 
Les contes des Mille et une nuits constituent un monument inépuisable de culture pour les populations arabes du Moyen Orient. Il semble même qu’un trésor que l’on n’attendait pas y soit caché. Bien avant Freud, au cours du Haut Moyen Âge, nous assistons à l’invention d’une forme de psychanalyse pour traiter les dérives de la violence.
 
Traumatisme et violence à répétition
Le roi Chahriyâr a été trompé par sa femme. Il ne s’en remet pas. Chaque nuit, il prend une fille du peuple pour dormir avec elle et la tue le lendemain matin. Les matrones se lamentent, tous vivent dans une inquiétude continuelle. Chez le Souverain, le lien qui unit le désir et la violence, soi et l’autre, s’est brusquement effondré sous l’effet du traumatisme. La durée ne trouve plus sa place : l’immédiateté s’impose dans l’assouvissement du désir sexuel et du désir de vengeance. Le roi est sorti du temps pour entrer dans la répétition : répétition des expériences amoureuses, répétition de la violence, en dehors de toute maîtrise.
 
L’entrée dans la gueule du loup 
Il faut arrêter la machine meurtrière pour le bien du peuple et pour le bien du roi lui-même. Chahrazade, la fille du grand vizir, prend le risque insensé d’entrer dans la gueule du loup : elle demande le mariage royal. Devant sa ténacité, le père, habituellement chargé d’exécuter à l’aube les malheureuses partenaires d’une nuit, se fait entremetteur : d’abord étonné et sceptique, le souverain accepte avec joie la proposition. Que le grand vizir lui amène sa fille à la tombée de la nuit !
 
La femme thérapeute crée un espace entre elle et le roi en racontant des histoires
Profitant du temps qui lui est laissé, Chahrazade appelle sa sœur Dounyazade : elle lui confie son projet. Elle la fera appeler, en fin de nuit, dans la chambre royale : la jeune fille demandera à sa grande sœur de lui raconter des histoires.
L’heure venue, le père amène la nouvelle prétendante au palais. Invitée dans la chambre royale, elle pénètre dans le lit de sa Majesté. Mais, après les ébats réussis du couple, elle se met à pleurer. Surpris, le roi lui demande la raison de son chagrin : elle voudrait revoir sa petite sœur avant sa disparition. Aussitôt, un serviteur est envoyé pour ramener Dounyazade. La mission accomplie, la jeune sœur demande à la reine d’une nuit de lui raconter à nouveau les belles histoires, qui ont fait la joie des nombreuses soirées passées. Chahrazade commence le récit d’une grande aventure, mais sans se presser, car elle sait qu’elle doit jouer avec le temps ; elle voudrait le réintroduire dans la vie de son compagnon. Sa blessure ne peut pas guérir en un jour.
 
L’interruption de l’histoire pour susciter l’écoute du roi et son désir de connaître  
L’aube arrive : le récit n’est pas achevé. Et pourtant Chahriyâr doit vaquer à ses occupations. La jeune sœur voudrait entendre la suite de l’histoire. Le roi aussi. Chahrazade promet de reprendre le récit à la fin de la nuit prochaine si son mari lui en laisse le temps. Qu’à cela ne tienne, il remet son exécution à plus tard. Cette interruption délibérée a pour fonction d’ouvrir l’oreille du souverain, qui ne s’écoute plus lui-même, et de susciter son désir de connaître. En face de la violence, il convient de réinvestir le désir, pour qu’il puisse jouer avec elle. Le désir de connaître (l’autre) est en effet la fine pointe du désir lui-même.
 
Interaction progressive entre la violence du souverain et les structures symboliques de l’homme 
A la fin de chaque nuit, les histoires sont interrompues et l’exécution est sans cesse reportée. Il s’agit, en fait, de récits, qui contiennent, dans leur écrin, les fondements de l’homme. Le roi a toute la journée pour confronter sa violence insoumise aux structures symboliques de tout être humain. Dans ce jeu continu, qui se répète de jour en jour, la violence finit par retrouver sa place face au désir ; abandonnant son penchant meurtrier, elle devient peu à peu instance de séparation de l’autre et instaure le manque nécessaire à la vie du désir lui-même. Sollicité par les histoires qui se multiplient et retrouvant la durée que provoquent en lui les interruptions, le patient mène, à son insu, sa propre cure analytique. Jaillissant des récits symboliques, la Parole, comparable à celle des mythes et des grandes Écritures, ouvre le champ de sa conscience et le conduit peu à peu vers la guérison.
 
La naissance de l’autre
Au bout de mille et une nuits, l’autre prend la figure concrète des trois enfants qui sont nés dans l’intervalle. Le souverain les découvre et les reconnaît aussitôt. En même temps, Chahrazade, définitivement écartée du supplice, trouve sa place de reine à la Cour, et dans le cœur de celui qui a appris, pendant de si longs jours, à l’aimer tendrement. La cure est presque terminée. Après de multiples échanges interpersonnels, que le texte n’évoque pas, la parole individuelle du roi a fini par découvrir sa plus juste expression en disant le manque de l’autre, enfin reconnu, et donc le désir lui-même.
 
Le roi réintègre la société des hommes
Sans doute, le roi n’a-t-il pas cessé d’être présent à son royaume. Cependant, par son traumatisme et par ses meurtres successifs, il restait délié de la société des hommes. Il le sait maintenant. C’est pourquoi, marqué par la repentance pour ses dérives passées, il convoque le vizir, le remercie de lui avoir donné une épouse aussi exceptionnelle et le revêt d’un somptueux manteau. Il gratifie aussi de vêtements d’honneur tous les hauts personnages du royaume. Et aussitôt, une grande fête d’un mois est décrétée pour le peuple tout entier. Décorateurs, tambourins, joueurs de flûte, baladins, déploient leurs talents multiples et sont largement rémunérés sur les deniers personnels du souverain. Les pauvres eux-mêmes, bénéficiant de larges aumônes, sont aussi conviés à la fête.
Grâce à Chahrazade et à ses histoires, non seulement le roi mais aussi tous ses sujets ont trouvé maintenant la voie du salut, échappant ainsi aux terribles menaces d’une violence meurtrière et incontrôlée.
 
La restauration de l’image de la femme
Jusqu’ici, la femme apparaissait comme un être animé par la ruse et la tromperie, à l’image de la première épouse du roi. C’est aussi contre une telle conception que Chahrazade réagit. Transformée par sa confrontation aux « Écritures », elle cherche à mettre en relief un autre visage de l’être féminin. Sous son regard et au fil de son expérience, la femme devient celle qui fait passer. Non seulement elle permet à son mari de mieux découvrir son être masculin, mais, grâce à la force de la Parole contenue dans les histoires qu’elle raconte, elle amène le roi à retrouver le sens de son humanité.
 
 
La Parole guérit parce qu’elle permet de renouer le lien de la fraternité
L’humanité ne signifie pas seulement être fils d’un père et d’une mère. Plus fondamentalement, elle consiste à être frère et sœur de tous les êtres humains, ce qui implique, en même temps, égalité et altérité. Je ne peux être frère ou sœur, et égal, que si je suis autre. C’est sans doute en permettant de rétablir ce lien paradoxal de la fraternité que la Parole a suscité la guérison du roi Chahriyâr.
   
Etienne Duval, le 13 mars 2008 
 
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Françoise Dolto

http://psycolette.centerblog.net/

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commentaires

E
François, merci de tes réactions. C'est vrai que les Mille et Une Nuits sont un ouvrage que je trouve assez extraodinaire. J'ai pris conscience, en partie, grâce à Dominique Arrivé, qu'il y avait un lien très étroit entre Esther et Chahrazade ; le lien n'est pas fortuit car les deux ouvrages ont pour berceau, au moins au départ, le royaume de Perse. Les structures de salut sont les mêmes de part et d'autre et le sens profond des deux textes tourne autour de la conception de la femme. C'est le mensonge entourant cette conception (la femme qui trompe et qui est inférieure à l'homme), qui serait la cause du mal atteignant le roi Chariyâr et la société qui l'entoure. Ce serait aussi la même conception mensongère qui aurait indirectement pour effet, dans l'histoire d'Esther, d'introduire une inégalité entre les êtres humains et de pouvoir marginaliser voire exterminer la population juive présente en Perse. J'ai essayé de formaliser un peu cela dans "Esther en liaison avec Chahrazade" sur le site Mythes et pensée (menu à gauche). Mais c'est à approfondir et surtout à vérifier.Je ne suis pas étonné de la position de ton Jésuite allemand : il n'est pas le seul Jésuite à tirer de telles conclusions.
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F
J'ai parfois de la peine à suivre toute la production que tu bloguises dare-dare, bien qu'elle ne manque pas d'unité, au contraire. Le texte sur les Mille et une nuits donne envie de les lire... Je me souviens surtout d'un fort beau film, italien je crois... En tout cas, si la psychanalyse a trouvé quelques ressorts humains permanents, il n'est pas trop surprenant de les voir fonctionner dans un autre cadre que celui de la bonne bourgeoisie viennoise des années 1900... J'avais un collègue physicien, jésuite et allemand, Otto Schaerf, qui prétendait que toute la psychanalyse était déjà dans... les Exercices de St Ignace ! Avec de bons arguments, comme les tiens d'ailleurs.<br />  
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E
Je trouve que tu t'exprimes avec beaucoup de clarté et d'à propos. Tu montres bien que l'homme est entre le pôle angélique et le pôle faillible. Le mensonge que veulent faire percevoir Chahrazade et Esther, c'est qu'on ne peut pas réduire la femme au pôle faillible. Elles vont plus loin en soulignant que la violence et les inégalités dans la société tiennent, pour une grande part, à la conception mensongère  que celle-là entretient à propos de la femme. Aussi, en s'affirmant comme femmes authentiques (non seulement angéliques), Chahrazade et Esther sont des prototypes de la femme révolutionnaire, comme l'ont été sans doute à leur manière Catherine de Sienne ou Jeanne d'Arc.
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S
J'ai regardé ton blog, c'est très intéressant. Je connais très mal les histoires d'Esther et des Mille et une nuits, il faudrait que je les relise. Je pense qu'il faut garder à l'esprit qu'il y a toujours une double conception de la femme: l'être inférieur, fautif et faible d'une part, et l'être supérieur, angélique et parfait d'autre part (l'être "normal" étant l'homme, puisque ce sont des hommes qui écrivent les histoires), ce qui se retrouve très fortement dans le christianisme avec les deux pôles d'Eve et de Marie. Les histoires d'Esther et de shérazade semblent adopter ce point de vue: dans une situation critique, l'homme se surpasse et se sauve...grâce à une femme. Pour ma thèse, ce dualisme est une thématique constante: Catherine de Sienne par exemple, est vue comme une femme "extraordinaire" qui arrive à un moment où l'Eglise, formée d'hommes (les clercs), n'est plus capable se sauver toute seule (décadence, grand schisme...). Elle a donc besoin d'une voix prophétique féminine. Ce thème est ensuite repris pour beaucoup de saintes.Néanmoins le mythe de Shérazade est plus profond que ça, et ton analyse sur la résolution de la violence le montre bien.
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E
Habituellement, lorsqu'on essaie d'interpréter un texte ancien, on procède effectivement comme dans une enquête policière... C'est cela qui rend l'analyse des mythes passionnante. Tu te demandes comment s'est effectué le lien entre Esther et Chahrazade ? L'épisode d'Esther s'est transformé en mythe dans la conscience collective, parce que celle-ci y a reconnu une structure fondamentale. C'est par le biais du mythe qu'Esther a profondément marqué Les Mille Une Nuits et, en particulier, la figure de Chahrazade. Enfin c'est une hypothèse assez vraisemblable...
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D
C'est un vrai roman policier! suivons la femme...
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E
Vous pouvez consulter le texte du Livre d'Esther dans les Mille et Une Nuits sur le site "Mythes et pensée":http://etienneduval.neuf.fr/Aller sur le menu à gauche, à la rubrique "Esther en liaison avec les Mille et Une Nuits"" et suite.Au long de ce blog, nous avons été amenés à rapprocher Esther et Chahrazade, qui semblent bénéficier d'un même inspiration : la Perse, en effet, a été le berceau de ces deux personnages.
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E
Je comprends que cet article soit un peu difficile à comprendre si l'on n'est pas un peu versé dans la psychanalyse. J'avais alerté deux psychothérapeutes pour faire un petit article en contrepoint et donc éclairer les enjeux. Par manque de temps, elles se sont désistées au dernier moment. J'ose espérer cependant qu'elles apporteront leurs commentaires pour favoriser la compréhension de ce qui est en cause.
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J
j'ai du mal à comprendre cet article ; toutes mes excuses...
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D
Etonnant assurément! Je veux bien te prêter le n° de LV mais je ne suis pas certain que tu y trouves d'autres développements dans le cadre de ton analyse...
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E
Chahrazade et Esther, un même sens profond : le mensonge qui concerne la conception de la femmeNon seulement la structure du salut et de la guérison est la même dans les deux textes, mais le sens profond est également très proche. Ce sens concerne la conception de la femme : c'est là que gît le mensonge. La transformation des individus et de la société suppose la prise de conscience d'un tel mensonge et son élimination pour un retour à une concepton plus juste. Dans les Mille et Une Nuits, le roi est malade et s'enferme dans la répétition du meurtre parce qu'il croit que la femme est, par essence, un être lié au mensonge et à la tromperie. Les histoires racontées au fil des nuits montrent que la femme peut tromper. Mais elle est aussi celle qui va sauver le mari trompé et traumatisé. Presque tous les contes ont leur Chahrazade. Ainsi, édifié par sa propre femme, le roi, en écoutant les histoires, va peu à peu se faire à l'idée que toute femme est aussi respectable que l'homme ; tout en étant différente, elle ne lui est en rien inférieure. Il pourra ainsi sortir de sa peur injustifiée, qui en avait fait un meurtrier. En même temps, il ne faut pas oublier que ces textes ont une visée politique. Toute la société, à l'image du monarque, est affectée par le même mensonge au sujet de la femme. Elle ne pourra se transformer et trouver son salut qu'en sortant de ce mensonge, qui la voue à une violence destructrice. Dans le texte d'Esther, il existe également une conception erronée de la femme qui contribue à structurer toute la société elle-même. Elle doit être soumise aux hommes en général et à son mari en particulier. Lorsque la reine Vashti a refusé de répondre à l'ordre du roi pour marquer sa différence et sa dignité, le royaume en a été ébranlé et les conseillers d'Assuérus l'ont alerté sur le  danger que faisait courir à toute la société un tel comportement. Pour avoir osé affronter "l'homme" royal, elle fut destituée et c'est Esther qui la remplacera. Cette nouvelle reine est présentée comme un nouveau modèle de femme. Elle ose déroger aux règles de la Cour pour porter sa requête en faveur des Juifs, auprès du souverain. Bien plus elle convoque Aman lui-même, c'est-à-dire celui qui a décidé l'élimination des Juifs. Devant le roi elle dénonce sa forfaiture tissée de mensonges. En examinant de près le texte, on découvre, semble-t-il, une analyse très judicieuse de la société. Si des complots comme celui d'Aman peuvent exister c'est parce qu'il existe une soumission imposée de la femme à l'homme. Accepter qu'il existe des êtres inférieurs comme la femme, c'est accepter toutes les inégalités qui vont permettre l'asservissement des uns par les autres et, en particulier, l'asservissement des Juifs et leur possible élimination. Autrement dit, à la racine du complot d'Aman et de tous les complots semblables, il y a l'acceptation d'un statut inférieur pour la femme. Esther va entrer en opposition avec une telle conception : non seulement elle est femme mais elle est aussi juive. En sauvant les juifs elle sauve aussi les femmes.
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E
Structure du salut des Juifs <br /> Livre d’Esther<br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> 8<br /> DÉCRET DE RÉHABILITATION<br /> DES JUIFS<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> 1<br /> ENVIE DE TOUTE-PUISSANCE D’AMAN, RENFORCEE PAR LA NON SOUMISSION DE MARDOCHÉE<br />  <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> 7<br /> LE PREMIER ÉDIT QUI PREVOYAIT LA MORT DES JUIFS EST ANNULÉ PAR LE ROI<br />  <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> 2<br /> ACCUSATIONS MENSONGERES D’AMAN A L’ENCONTRE DES JUIFS<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> 9<br /> LES JUIFS RETROUVENT TOUS LEURS DROITS ET LEURS ENNEMIS, EVOQUANT LA RACINE DU MAL, SONT ELIMINES<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> 6<br /> LE COMPLOT BASE SUR LE MENSONGE, DEVOILE AU ROI<br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> 3<br /> ÉDIT OBTENU PAR AMAN POUR LEUR ÉLIMINATION<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> 5<br /> ESTHER DESIGNEE COMME SAUVEUR<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> 4<br /> PRIER ES DES JUIFS QUI S’EN REMETTENT À DIEU<br /> DANS LEUR DÉSESPOIR<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br />  Cette structure est exactement la même que celle des Mille et Une Nuits : étonnant ! (voir plus haut)<br />  <br />  <br />  <br />  <br />  <br />  
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E
Dominique, je viens de relire le livre d'Esther. Je m'aperçois que la structure du salut des juifs, dans ce livre, est la même que celle des Mille et Une Nuits. Je la reproduis dans le commentaire suivant.
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E
Malheureusement, je ne l'ai pas. Peux-tu voir, au cas où tu l'aurais, s'il apporte quelque lumière, qui pourrait faire avancer sur l'hypothèse que tu as permis de mettre en lumière ? Dans ce cas, pourras-tu me le prêter ?
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D
Je viens de découvrir le n°260 de LV sur Esther!
Répondre
D
merci de m'avoir donné la clé pour le blog
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E
Structure symbolique du salut ou de la guérison<br />  <br /> Dans les Mille et une nuits<br />  <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> 8<br /> L’ALTÉRITÉ RESTAUREE<br />  <br /> L’individu retrouve son altérité<br />  <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> 1<br /> ENVIE<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> 7<br /> DÉPASSEMENT DE LA MORT<br /> Notamment le deuil par rapport à la perte ou à la mort<br />  <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> 2<br /> MENSONGE<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> 9<br /> LE SUJET CONSTITUÉ ET LA VICTOIRE SUR LE MAL<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> 6<br /> LE MENSONGE DEVOILE<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> 3<br /> VOLONTÉ DE DÉTRUIRE L’AUTRE<br /> Meurtre ou tentative de destruction de l’autre<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> 5<br /> SOUCI DE L’AUTRE OU ÉMERGENCE D’UN SAUVEUR<br />  <br /> Un sauveur ou un « bon samaritain »  se manifeste<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> 4<br /> LA VICTIME S’EN REMET TOTALEMENT À L’AUTRE TOUT-PUISSANT<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br />  <br />  <br />  <br />  <br />  <br />  
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E
Domlnique, si tu veux ajouter un commentaire, tu vas au bas du texte du blog qui te concerne et tu appuies sur "Ajouter un commentaire". Il te suffit ensuite de te laisser faire, c'est-à-dire d'appliquer les consignes. A la fin, tu recopies les lettres indiquées à gauche : elles sont là pour éviter les spams.Si Yahvé n'est pas nommé, c'est probablement parce qu'Esther avait pour consigne de ne pas donner son origine. Yahvé lui-même allait agir en secret et ne devait donc pas signaler explicitement sa présence.La denière fois, j'ai réagi un peu rapidement : figure-toi que Chahrazade est persane. Esther est aussi la femme d'un roi persan. Il est possible que ce soit les deux mêmes personnages ou que le personnage d'Esther ait donné naissance au personnage de Chahrazade. Celle-ci sauve son entourage comme Charazade a sauvé non seulement le roi mais aussi les femmes des commerçants et  des classes populaires (qui peuvent faire référence aux Juifs d'une époque plus ancienne). Tu as ouvert une piste qui me paraît maintenant tout à fait plausible. D'ailleurs la structure symbolique la plus affirmée des Mille et une nuits est une structure de salut (ou de guérison). Je vais essayer de la reproduire dans le commentaire suivant.C'est vrai que je m'intéresse actuellement aux Mille et Une Nuits, mais tu ne m'en détournes pas. Au contraire tu m'amènes à approfondir encore la piste choisie<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Esther et Mardochée, par Aert de Gelder<br /> <br />
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D
Etienne, je voulais répondre directement sur ton blog mais je n'y arrive pas! C'est pour contester la "Parole de Dieu" chez Esther: d'après le commentaire de la BJ, le texte hébreu (à la différence du grec) raconte l'histoire de Mardochée et d'Esther sans la commenter religieusement; c'est le seul texte de la Bible à ne pas nommer Yahvé. Cette précision rappelée, je ne cherche nullement à te détourner de ce qui est devenu ta nouvelle source de travail.
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E
Dans cette peinture des pélerins d'Emmaüs, réalisée par Rembrandt, la lumière transcende et révèle la scène qui est en train de se passer. De la même façon, dans le discours symbolique des "Millet une nuits", la vision enveloppe, transcende la parole et lui donne sens. C'est la vision, porteuse d'unité et de lumière, et fabricatrice d'images, qui donne à la parole sa pleine dimension symbolique et lui confère, parfois, sa capacité d'opérer des guérisons...
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E
Jacques, je suis d'accord avec toi. Tu rejoins, me semble-t-il, ce que nous enseignent les Mille et une nuits. Ces textes nous montrent, jusqu'à en rire, la complexité de la vie. Il y a de nombreux niveaux, des points de vue multiples qui sont enchâssés les uns dans les autres. Le symbolique me semble être précisément cet enchevêtrement, cette interactivité, qui conduit à une forme de musique, à une certaine harmonie, qui intègre les catastrophes elles-mêmes. L'histoire de la vie, si elle veut transformer les individus, les jeunes comme les vieux, les guérir de leur toute-puissance, devrait s'exprimer sous cette forme complexe, mais d'une complexité qui évoque la simplicité, parce qu'elle serait soutenue par une vision forte, qui fonde et finalise toute véritable rationalité. Bonne suite dans ton travail !
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B
A Etienne; ta réponse me satisfait. Si nous convenons de la<br /> nécessité de construction d'une "nouvelle parole poétique", prenant en<br /> compte l'intelligence (notion qu'il conviendrait de préciser), et le<br /> mystère ( dans sa dimension "d'inconscient" et "d'inconnu")...il<br /> conviendrait de ne pas oublier d'autres formes de langages. Il y a bien<br /> sûr le langage musical (qui adoucit les moeurs, excepté peut-être les<br /> marches militaires), et, l'incontournable langage mathématique qui nous<br /> a envahi, sans que nous en soyons encore très conscients. Un exemple ,<br /> une recherche sur internet repose sur un "simple" algorithme de 500<br /> millions de variables et 2 milliards de termes.Passer d'une pensée<br /> simpliste et linéaire ou une cause produit un effet, et une<br /> responsabilité produit une culpabilité et une sanction, où le calcul<br /> différentiel a réponse mécaniste à tout...à une pensée complexe<br /> semble pouvoir s'envisager depuis l'irruption de découvertes<br /> importantes ("progrès") dans le champ des maths. Je ne rentre pas dans<br /> le détail, mais les travaux de Connes, Thom, Nottale, Mandelbrot,<br /> Prigogine, etc permettent de "se représenter" le vivant de façon<br /> beaucoup plus riche et pertinente "qu'avant"..Et ça ne peut pas s'exprimer avec des mots...peut-être des images...animées.Il<br /> conviendrait donc, aussi, d'apprendre (tôt) à parler math, géométrie et<br /> topologie, de façon ludique si possible, pour se raconter des histoires<br /> de formes ( quelles qu'elles soient)...dont symboliques.A suivre.
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E
Merci Dominique pour ton petit mot. Je me souviens bien du tableau dont tu parles sur Esther. Je n'avais pas pensé au rapprochement que tu fais avec Chahrazade : deux femmes qui sauvent le peuple menacé, deux grandes images de la femme. Il est probable qu'une analyse du texte d'Esther donnerait un éclairage intéressant sur un  processus de libération de la société. Mais ce qu'il y a de particulier, dans les Mille et Une Nuits, c'est que Chahrazade raconte des histoires enchâssées les unes dans les autres comme les structures symboliques elles-mêmes. Nous sommes en face de la Parole avec un grand P, ce qui n'est pas le cas avec Esther, ou tout au moins pas de la même manière. Mais je retiens le lien avec la fête de Purim, ayant l'idée qu'il existe un pouvoir purificateur de la Parole (Parole de Dieu chez Esther, Parole plus humaine chez Chahrazade)...
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D
"L'entrée dans la gueule du loup" m'évoque le tableau d'Esther devant le roi Assuerus vu à l'expo Poussin...Et si tu faisais le même traitement au livre d'Esther, autre "conte" historique qui traite de l'enfermement dans le cercle persécution-vengeance?Il paraît que cette année le "Vendredi Saint" tombe en même temps que la fête des "Purim"!Dominique
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F
Cantique des créatures <br /> Prière de Saint François d'Assise <br />   <br /> Très-Haut, Tout-Puissant et bon Seigneur,<br /> A toi les louanges, la gloire, l'honneur et toutes bénédictions!<br /> Loué sois-tu, mon Seigneur, dans toutes tes créatures!<br /> Et spécialement pour notre frère le soleil, qui nous donne le jour et par qui tu nous éclaires; il est beau et rayonnant.<br /> Loué sois-tu, mon Seigneur,<br /> pour notre soeur la lune et pour les étoiles; dans le ciel, tu les as formées, claires, précieuses et belles.<br /> Loué sois-tu, mon Seigneur,<br /> pour notre frère le vent, pour l'air et les nuages, le ciel pur et tous les temps.<br /> Loué sois-tu, mon Seigneur,<br /> pour notre soeur l'eau; elle est si utile, si précieuse et si pure.<br /> Loué sois-tu, mon Seigneur,<br /> pour notre frère le feu par qui tu illumines la nuit; il est beau, joyeux et fort.<br /> Loué sois-tu, mon Seigneur,<br /> pour notre mère la terre, qui nous porte et nous nourrit; elle nous donne ses plantes et ses fruits colorés.<br /> Loué sois-tu, mon Seigneur,<br /> pour tout ceux qui pardonnent à cause de ton amour.<br /> Louez et bénissez mon Seigneur, rendez lui grâce et servez-le avec beaucoup de simplicité.<br />   <br /> http://viacrucis.free.fr/prieres/cantique.html<br />  
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E
A Jacques Bonnefond<br /> Je pense que tu as raison : il faut raconter aux enfants l'histoire "émerveillante" du vivant, comme une multiplicité d'histoires qui s'enchâssent les unes dans les autres selon la spécialité de chacun. Cette épopée merveilleuse pourrait être en effet les "Mille et Une Nuits" d'aujourd'hui :  une telle ouverture à l'intelligence serait, en même temps, ouverture au mystère, à l'inconnu qui nous échappe sans cesse. C'est ce mélange d'intelligence et de mystère qui fait le symbolique. Il devrait nous conduire à l'émergence d'une nouvelle parole poétique, susceptible de nous guérir de notre toute-puissance et de faire naître une immense fraternité rassemblant entre eux non seulement les hommes mais aussi tous les vivants sans oublier les plantes, les astres, le soleil et la lune comme l'exprimait François d'Assise.<br /> Puisque tu en sens l'urgence, tu peux toi-même commencer et d'autres suivront.<br /> L'intuition de la vie m'a passionné dès que j'ai commencé à réfléchir, me nourrissant de Bergson et de Teilhard de Chardin. Aujourd'hui encore, avant d'écrire, je vais lire quelques pages sur l'élan vital dans "L'évolution créatrice de Bergson" tout simplement pour me remettre modestement dans le rythme de la vie.
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E
A Jacques Bonnefond<br /> Jacques, je n'avais pas vu ton texte. Je viens de le découvrir juste après un film à la télévision. Comme il se fait tard, je ne veux pas y répondre trop rapidement. D'autant plus que tu poses toujours des questions de fond, de Bonnefond !<br /> A demain donc !
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E
Après le blog, tu peux aussi aller sur Mythes et pensée :http://etienneduval.neuf.fr/. Sur le menu à gauche, tu trouveras pas mal de textes dont certains pourront t'intéresser. J'y mets, en plus de ceux qui existaient déjà, les textes du blog. 
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A
J'avais eu du mal à me mobiliser sur les mythes egyptiens comme tu as pu le voir mais là j'ai très envie de me joindre à vous l'année prochaine.<br /> Dès que j'ai le temps je lis les autres textes que tu as mis sur ton blog sur la parole, la transmission ...<br /> A bientôt*
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E
Lorsque je parle d'intersection entre le communautaire et le social, c'est précisément pour nous défaire des relations familiales ou communautaires aliénantes, en nous ouvrant (du côté de la société) sur plus d'universel et, en même temps, en nous garantissant un minimum de proximité, qui  évite l'enfermement dans l'abstrait. Dans ce cas, l'amour fraternel constitue le sujet en liant égalité et altérité. Ce sont alors tous les humains qui sont considérés comme frères ou soeurs.
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G
En disant intersection de la communauté et de la société, parles-tu de ces relations filiales, sociales,  fraternelles qui nous ont faits  et par là même nous privent de notre liberté d'être autre. Peut-on alors vraiment croire que la parole nous délivrera un jour de cette emprise heriditaire ?Petite princesse d'Orient viens vite nous aider à voir plus clair et avancer vers plus d'humanité, si tu veux Etienne te prêter encore à l'analyse!<br />  
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B
S'il faut raconter des histoires à tous ceux qui souffrent (dits méchants), tuent, construisent, vendent, utilisent des armes, qui peuvent être aussi économiques, financières...certes ça peut créer des emplois, et beaucoup, mais ça risque de coûter cher et prendre beaucoup de temps...Déjà il faudrait connaitre beaucoup de belles histoires.Bon, je sais bien que c'est symbolique, mais dans une société hiérarchisée ou tout un chacun est le roitelet d’un autre, a peur de tomber de son barreau sur l’échelle sociale, souffre du stress produit par et dans ce contexte, souffre et tombe malade du cortisol secrété massivement par ses surrénales...on pourrait pas un jour raconter aux enfants l’histoire émerveillante du vivant, histoire qui s’enrichit de jour en jour et pourrait nous éclairer sur les rapports du corps et de l’esprit,de l’individu et de la société. Pluridisciplinarité (large) oblige. Alors quand l’écrivons nous cette histoire ?Amitié.
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E
Je suis heureux d'apprendre que les Mille et Une Nuits font partie de tes lectures préférées. Je pense personnellement que c'est un livre extraordinaire. Il contient une vision fondamentale du monde, qui nous aide à penser, à guérir, à avoir du plaisir, au-delà des épreuves de la vie, qui ne sont jamais définitives, pourvu que l'on reste dans la cohérence de la vie.<br /> Je pense que l'an prochain, nous travaillerons exclusivement sur les Mille et Une Nuits, au café philsophique, si les participants sont d'accord. Ce sera, en tout cas, ma proposition. Naturellement, nous reprendrons le texte sur Chahrazade. Tu es bien sûr invitée à venir nous aider à réfléchir.
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A
Je viens de lire ton texte avec plaisir.<br /> Ce texte des Mille et une nuits fait parti des livres qui m'accompagnent et j'aime en lire des extraits.<br /> Ton analyse m'interesse ainsi que celles que tu recueilleras alors je vais prendre de temps en temps le chemin de ton blog. <br /> Ce texte est-il à l'ordre du jour d'un prochain café philosophique ?
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E
Merci Alain de ton mot sympathique. C'est vrai que si on n'a rien à dire, on ne dit rien. Je suis content que tu aies résonné au texte sur Chahrazade. Personnellement elle me fait bien comprendre ce qu'est la psychanalyse : se coltiner avec les structures symboliques  pour se reconstruire et donner naissance à une véritable parole personnelle.En ce qui concerne le blog avec Yvon, nous n'avons pas cherché à être d'accord ou pas d'accord. Notre seul but était de poser le dialogue au départ pour qu'il se poursuive ensuite. Mais toi tu penses que le dialogue n'était pas visible. C'est bien possible. En fait, c'était simplement un blog à deux voix.
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A
Je suis peu réactif, mais c'est parce que je n'ai rien à dire...  J'essaie de comprendre.Pour ce qui est du duo que tu as fait avec Yvon Montigné, je n'ai pas  perçu l'accord profond ou la similitude des vues. C'est pourquoi je  n'ai rien dit.J'ai bien aimé ton texte sur Chahrazade.
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E
La Chine est dans la toute-puissance comme le roi Chariyar des Mille et une nuits. Le Tibet, c'est un peu Chahrazade, mais il a besoin que nous lui tendions la main. En fait, ce n'est pas la Chine qui va sauver le Tibet, c'est le Tibet qui va sauver la Chine...
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B
Mille et une signatures pour mettre un terme à la violence chinoise sur le TibetSubject: Tibet en francais and english Bonjour à toutes et à tous.Que ceux qui auraient déjà reçu ce message veuillent bien me pardonner de leur faire perdre un peu de temps. Après des dizaines d’années de répression sous la loi chinoise, lafrustration du peuple tibétain vient d’éclater dans les rues, sous forme de protestation et d’émeutes. Placés sous les feux de la rampe grâce à l’approche des Jeux olympiques en Chine, les Tibétains crient au mondeentier leur volonté de changement.Le gouvernement chinois a déclaré que les manifestants qui ne se sont pas encore rendus « seraient punis ». Ses dirigeants se retrouvent face à un choix crucial - l’escalade de la violence ou le dialogue - choix qui pourrait décider du futur du Tibet, et de la Chine.Nous pouvons influer sur ce choix historique, la Chine se préoccupant beaucoup de sa réputation à l’étranger. Il faut faire savoir au président Hu Jintao que la fabrication « made in China » et l’approche des J.O. à Pékin ne peuvent être une réussite que s’il opère le bon choix. Mais il faudra la puissance d’un raz-de-marée à l’échelle mondiale pour attirer son attention; et nous en avons besoin sous 48 heures. Le Dalaï Lama, prix Nobel de la paix et guide spirituel des Tibétains, a appelé à la retenue et au dialogue : il a besoin du soutien des citoyens du monde entier. Cliquez maintenant pour signer la pétition et faites-le savoir immédiatement à tout votre entourage. Notre but est de d’obtenir un million de voix en faveur du Tibet : Brigitte http://www.avaaz.org/en/tibet_end_the_violence/6.php Merci d'aider le peuple tibetain  
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E
Merci Geneviève. Tu fais bien, à mon avis, d'insister sur la restauration de la relation fraternelle, car il s'agit du fondement de notre société, de quelque chose, qui dépasse de loin la famille. Relation qui se construit à l'intersection de la communauté et de la société et qui va définir le sujet avec, en même temps, la notion d'égalité et celle d'altérité. C'est l'humanité, au sens fort du terme, qui est en cause. La guérison du roi, comme celle de chacun d'entre nous, se résumait dans la restauration de son humanité et passait par une nouvelle construction intérieure de la parole.
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G
Les Mille et une nuits pour améliorer les relations sociales c'est une très bonne idée.  Je pense à l'Europe et nos rapports enfin apaisés avec nos voisins. Et je rève de voir s'etendre cette paix.Cette sagesse d'une femme d'Orient est certainement un signe d'espoir.La parole qui renoue le lien fraternel éclaire d'un jour nouveau les relations parentales. Cette belle idée mérite d'être creusée  pour apporter de l'aide au sein de la famille.amicalement  Genevieve 
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E
De mon point de vue, qui n'est pas exclusif, tu mets bien l'accent sur tout ce qui est important, sans oublier le double visage de la femme que l'on retrouve dans les textes bibliques.Je préciserai pourtant deux choses :- La Parole, sur la quelle, j'ai voulu insister, est celle qui est contenue dans les histoires, une Parole avec un P majuscule. Elle est importante parce qu'elle contient les grandes structures symboliques de l'homme, qui associent les contraires, vie et mort, désir et violence, intérieur et extérieur, passé et avenir, ... C'est à cette Parole que le roi est confronté. C'est elle qui va le faire évoluer.- La parole personnelle du patient est aussi essentielle : la parole qui naît au fil de la cure. Elle est moins mise en valeur ici, mais elle est pourtant bien présente : elle est le résultat de l'intégration des structures symboliques, celle qui va amener le roi à reconnaître ses enfants, sa femme, les dignitaires du royaume, le peuple, les pauvres, celle aussi qui va le conduire à dire le manque de Chahrazade, des enfants..., c'est-à-dire à exprimer son propre désir et son amour.En résumé, ce qui me paraît essentiel, dans le modèle de thérapie proposé par Chahrazade, c'est l'insistance sur la confrontation aux grandes structures de l'homme, sans laquelle la parole personnelle ne peut pas naître.
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J
Le conte "M. et U. N." met en exergue les principes permettant la solution des conflits, en l'occurence celui qui oppose le soi au soi (absence de maîtrise):-importance de l'espace "temps" (laisser du temps au temps),-     d°          de la parole, celle dite, puis entendue et enfin reçue (la difficulté et l'art de celui qui la porte sont de faire en sorte qu'elle soit entendue),-importance de la parole de retour (réponse) exprimant les interrogations et réflexions de son auteur.La parole permet la relation; elle est le trait d'union entre soi et l'autre: le frère, la soeur, l'époux(se), le voisin, l'inconnu, l'étranger, l'ennemi....Enfin, in fine de ce conte, il y a l'image à double face de la femme (à un - degré, celle aussi de l'homme): EVE de la Bible (ruse, tromperie) mais aussi Marie aux noces de Cana ( la mère, l'amie, la confidente, l'amante ,l'épouse, la grand-mère, la vieille dame respectueuse et respectée) qui inspire la confiance nécessaire à l'écoute, à la réflexion et in fine à l'action qui  concrétise la parole entendue et reçue.Amicalement.-  J.  P.
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E
C'est une manière de voir, qui n'est pas fausse. Mais la belle dame va plus loin. Elle s'attaque à la racine du mal...
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O
La belle dame, Etienne, a surtout lutté, en contant des histoires sans fin, pour rester en vie, non ? …
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E
Tu es malin comme un... Libanais : sans en avoir l'air !En toute amitié.
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I
C'est vrai? Toi aussi tu parles peu mais lorsque tu es provoqué, tu réagis très bien ; c'est ce que j'ai voulu et je l'ai obtenu.
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E
Tu as raison de laisser libre cours à ton imagination pour produire une autre histoire.Je maintiens pourtant mon interprétation car elle rend l'histoire plus belle encore que celle que tu imagines : guérir quelqu'un en lui racontant des histoires, réinventer l'amour où chacun peut être à égalité dans la relation, restaurer l'image de la femme, traverser l'épreuve pour donner naissance à une existence sublime faite de joie débordante. Pourquoi refuser le piment de ce roi trompé, qui tue parce qu'il ne sait plus où il en est ? Autrement on risque de retomber dans des contes à l'eau de rose. Je pense que la représentetion que l'on a des Mille et une nuits est en partie fausse. Ce ne sont pas de belles histoires : ce sont des histoires tragiques, qui se terminent bien.Mais c'est vrai aussi que les Mille et une nuits atteignent leur but, lorsqu'elles trouvent des hommes comme toi pour donner naissance à de nouvelles histoires. Les poètes ont toujours raison, même lorsqu'ils ont tort !Bien amicalement.
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I
Et si je voulais pour m’amuser, être aussi créateur que Shahrazade et dire : shahriyâr est une sorte d’amoureux qui attendait pour satisfaire ses pulsions sexuelles et paternelles la femme, belle et intelligente à la fois, pour lui engendrer des enfants dont tout roi rêve, cette femme là a été trouvée en la personne d’une amante idéale sexuellement et intellectuellement car elle était capable de création intéressante et surprenante bien cousue et inachevée pour maintenir le suspens. Ainsi l’image de ce roi assassin tueur de jeunes filles innocentes serait corrigée  et la mort alléguée comme entrée en matière n’était qu’une répudiation qui signifie la mort d’un projet, d’un rêve d’une espérance pour ces filles qui venaient vers le roi, consentantes au départ et non forcées. Nous sommes dans un récit certes inventé mais d’apparence religieuse et morale,  mais ces filles n’ont pas réussi à se faire admirer ni à se faire aimer par cet homme si ambitieux comme tous les rois de ces temps là. Selon mon imaginaire ce roi n’était ni malade ni assassin mais seulement idéaliste, cherchant celle qui, à l’image avérée de shahrazade, l’a conquis ; la preuve en est que ce roi ne parle pas, il n’a rien à soigner en lui et n’ayant nul besoin de psychothérapie.Excusez mon interprétation personnelle de ce récit merveilleux dépouillé de toute idée morbide qui noircit ce récit si joyeux et qui, en fait, ne visait qu’à plaire à un roi amoureux.Ibrahim a voulu laisser libre champ à son imagination.
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E
Te connaissant, je suis sûr que tes remarques seront pertinentes.
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J
Bien reçu ton message. J'ai enregistré le conte.Jje vais le relire et y réfléchir mais je ne sais si je serai en mesure d'apporter un point de vue pertinent.
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